@ Cosmic Dancer
Si les signes extérieurs de réussite sont, comme dans mon cas, d’avoir un toit, de pouvoir se nourrir sans l’aide alimentaire de la mairie, d’avoir de quoi mettre de l’essence dans une voiture qui a 15 ans pour aller aux rendez-vous ... vous ne connaissez manifestement pas la situation sociale que vivent les chômeurs en sus de l’exclusion, bien réelle.
Et vous devez vous-même les avoir ces signes extérieurs de réussite !
J’ai été au chômage de fin 92 à début 94, d’août à novembre 94, de janvier à mars 97, d’aout à novembre 97, de mai 2000 à mars 2004. Depuis je suis en CDD (le 4ème d’affilée), je vis dans un camping, je n’ai pas d’eau chaude, mon boulot est à 25km et ma voiture rend l’âme.
J’ai retrouvé 5 fois du travail, à chaque fois de plus en plus précaire, j’ai été viré de chez moi et j’ai quasiment tout perdu à cette occasion.
Jamais par l’ANPE qui m’a, la dernière fois, accueili par un « je suis bien contente que vous soyez au chômage ». Qui m’a refusé tout type de formation en rapport avec mon métier, qui m’a convoqué pour des « réunions » où je me suis entendu dire que ma présence était parfaitement inutile vu mon âge (mais si je n’y avais pas été j’aurais été radié !).
Jamais non plus par ces sociétés privées qui fleurissent et s’enrichissent grace au chômage : Quand il n’y a pas de travail, il n’y a pas de travail et ce ne sont ni des institutions publiques ni des sociétés privées qui en créeront.
Ma question est : puisqu’à plus de 55 ans on est « inemployable », pourquoi ne pas nous donner la retraite ?