M. Conte, votre démarche est manifestement de mauvaise foi. Si vous trouvez mes articles tellement ridicules, envoyez des liens vers l’entièreté de ces articles et laissez les lecteurs d’Agoravox juger. En plus, faites attention, parce qu’il y a des articles qui ne sont pas de moi.
Je n’en suis pas à mon dernier papier sur Agoravox, et les différents lecteurs se rendront compte que je ne suis pas le fou furieux que vous décrivez. En parlant d’Al-Qaeda... Les liens entre Victor Bout, fournisseur des armes à Taylor et à Compaoré pour mettre le feu en Côte d’Ivoire et Al-Qaeda ont été démontrés par plusieurs livres dont je reparlerai.
L’arme des Français ayant comme vous quelques intérêts (y compris purement intellectuels) en Afrique est de diaboliser ceux qui décryptent la Françafrique en jouant du « couper coller » et en brandissant des phrases qui à première vue choquent.
Je n’ai jamais dit qu’il n’y a pas de problème interne en Côte d’Ivoire. Mais ce ne sont pas les paysans dioula irrités par « l’ivoirité » qui ont acheté des armes en Ukraine pour organiser une rébellion. Ce ne sont pas eux qui ont convoqué la table-ronde de Linas-Marcoussis pour faire un coup d’Etat constitutionnel là où le putsch militaire avait échoué. Ce ne sont pas eux qui ont fait rédiger des résolutions onusiennes allant dans le sens de la mise sous tutelle d’un pays membre de l’ONU. Mon point de vue est clair : l’Afrique a ses propres contradictions, certaines héritées de la période pré-coloniale, d’autres de la période coloniale, d’autres encore de la période post-coloniale. Il n’est ni normal ni juste que des apprentis-sorciers à Paris ou ailleurs instrumentalisent ces problèmes pour les rendre encore plus complexes et se rendre eux-mêmes indispensables. Je suis tout à fait d’accord avec ceux qui estiment que les puissances étrangères, dont la France, doivent se retirer militairement de l’Afrique et la laisser écrire sa propre Histoire. Comme les Européens, les Africains s’entretueront, constateront que c’est vain, s’uniront... et un autre jour encore s’entretueront et se réuniront. Sans l’aide de personne.