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Commentaire de Bernard Conte

sur Crise ivoirienne : deux diplomates occidentaux jugent durement la France


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Bernard Conte Bernard Conte 30 juillet 2007 16:39

Cher Monsieur,

Je n’ai jamais écrit ni sous-entendu que vos articles étaient « ridicules ». Je pense simplement qu’ils sont « légèrement » orientés :

1) ils mettent systématiquement l’accent sur le rôle pervers de la France :

Voici les futurs plans de déstabilisation de Jacques Chirac Vendredi 12 Novembre 2004

« Le président français Jacques Chirac, qui mène depuis près d’une semaine un coup d’Etat en Côte d’Ivoire, n’est pas prêt à abandonner ses offensives belliqueuses ».

Jacques Chirac prépare un cataclysme Samedi 20 Novembre 2004

« La France veut recoloniser la Côte d’Ivoire, mais elle doit savoir que cette recolonisation a un prix, et qu’elle devra marcher sur les corps de dizaines de milliers de personnes avant de réussir. La Force Licorne a été obligée et est obligée de mentir pour justifier tous les crimes qu’elle a déjà commis. Elle mentira encore plus avant de partir, la queue entre les jambes et délégitimée par sa propre opinion, quand elle aura assouvi ses passions sadiques. Elle doit partir, elle partira ».

La dernière expédition coloniale de la France Mardi 16 Novembre 2004

« Que dit l’Histoire, que nos photos, nos images, que Dieu nous a donné la grâce de filmer, même au péril de nos vies, racontent déjà ? Elle dit que pour empêcher les « massacres » entre Noirs bons à rien, la France, bonne âme autoproclamée, massacre des Noirs de toute façon bons à rien, en plus potentiellement fascistes, selon les propos apaisants de son président qui n’attise pas, lui, la haine anti-ivoirienne. L’Histoire nous dit que, lasse de perpétrer un subtil coup d’Etat depuis le 19 septembre 2002, la France des réseaux - qui a soutenu les sanglantes rébellions biafraises, angolaises, libériennes, sierra léonaises, et de nombreux coups d’Etat en Afrique - a jeté le masque. Le voile est déchiré. A visage découvert, la France tue des Africains pour voler leurs richesses, comme il y a deux siècles ».

Le coup d’Etat le plus grossier de l’Histoire Mardi 9 Novembre 2004

« La France de Jacques Chirac prétend qu’elle n’a jamais voulu faire renverser le régime démocratiquement élu de Côte d’Ivoire. Elle ment grossièrement. Voici les preuves. »

Pourquoi Jacques Chirac est pressé d’en finir avec Gbagbo Lundi 8 Novembre 2004

« En tout cas, plus les jours passeront, plus le chef de l’Etat français et son camp devront argumenter clairement pour justifier diplomatiquement le coup d’Etat sauvage qu’ils sont en train de perpétrer en Côte d’Ivoire, en utilisant avec perfidie le blanc manteau de la communauté internationale ».

Ils ne déposeront pas les armes ! Lundi 17 Janvier 2005

« Ceux qui pensaient encore que « la guerre de six jours de la France contre la Côte d’Ivoire » était une sorte d’apothéose, de dernier combat à la suite duquel l’establishment chiraquien considérerait rationnellement les risques encourus et se retirerait sur la pointe des pieds en laissant le soin à l’Union africaine et à l’ONU de gérer le dossier ivoirien directement, devront remiser cette grille d’analyse dans le placard des illusions ».

Il était une fois 2004 Lundi 3 Janvier 2005

« 2004, c’est l’année où le conflit ivoirien s’est clarifié, où la France est sortie elle-même à la lumière pour déclarer la guerre à son ancienne colonie. C’est l’année où Jacques Chirac a fait mitrailler la résidence de Laurent Gbagbo par un hélicoptère Gazelle, et a tenté un coup d’Etat (qu’il a raté) en Côte d’Ivoire. C’est l’année où le monde s’est rendu compte que la rébellion n’existait pas, et ne pouvait rien face à la puissance de feu de l’armée ivoirienne. C’est l’année du dernier massacre colonial de la France, qui a eu lieu à l’Hôtel Ivoire, symbole de la croissance sous Houphouët-Boigny, lui-même symbole d’une Françafrique qui est morte début novembre 2004 avec plus de 67 Ivoiriens tués par la Force Licorne. C’est l’année où l’opération « Dignité » a transfiguré l’armée ivoirienne en vraie armée, et où la France a qualifié, à l’occasion du procès Julia, la Côte d’Ivoire de « puissance étrangère », donc de « puissance » tout court. »

2) ils discréditent les médias étrangers

L’honneur perdu des défenseurs des droits de l’homme Lundi 29 Novembre 2004

A propos des violences anti-françaises de novembre 2004 : « Mais d’où viennent donc ces images insoutenables que les télés françaises commencent à diffuser et qui montrent tout autre chose que ces savantes manipulations intellectuelles au fond profondément raciste ? »

3) Ils sont complaisants, voire dithyrambiques à l’égard du pouvoir en place en Côte d’Ivoire

Il était une fois 2004 Lundi 3 Janvier 2005

« 2004, c’est l’année durant laquelle, sous les corps chauds des patriotes aux mains nues tombés sous les balles assassines de la Licorne, la bataille pour la deuxième indépendance de l’Afrique a commencé. C’est l’année où Laurent Gbagbo est devenu un héros africain, et le symbole d’un combat qui ne s’arrêtera pas de sitôt ».

Alassane Ouattara, « le fléau » ! Lundi 19 Fevrier 2007

« Dans son livre ″Paroles d’honneur″, Simone Ehivet Gbagbo [L’épouse de Laurent Gbagbo] pose les valeurs qui lui ont servi de référentiels durant toute sa vie de femme et de femme politique... Pendant trois jours, nous avons longuement parlé de « Paroles d’Honneur ». Nous vous avons offert quelques extraits de ce livre passionnant. Mais deux semaines d’articles quotidiens ne suffiraient pas à donner un aperçu exhaustif de son contenu ».

A lire sur le même thème : L’étonnant destin de Simone Gbagbo ou comment devient-on une femme leader et Voici le livre-événement de Simone Gbagbo

De vous à moi - Trafigura, et cetera... Lundi 19 Fevrier 2007

A lire dans cet article la légitimation de l’accord de l’État ivoirien avec la société Trafigura. Accord (dénoncé par Green Peace) à propos de l’affaire des déchets toxiques.

Sur l’affaire des déchets toxiques, lire un point de vue différent : L’affaire du Probo Koala : Abidjan, sacrifié sur l’autel du profit

Je dois avouer que j’ai cité, dans mon précédent post, l’article : « le miroir aux alouettes » de Monsieur Emmanuel Grié, paru dans l’édition du Vendredi 26 Août 2005. Vous ne pouvez effectivement en endosser la responsabilité car, je présume qu’à cette date, vous n’étiez plus le rédacteur en Chef du Courrier d’Abidjan.

nb : j’ai mis en italiques certaines parties des textes.


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