La baisse du change de l’Euro n’est pas forcément une « imbécilité » comme expliqué dans le commentaire précédent. Le raisonnement évoqué ne tient pas compte de la variation de la demande extérieure liée à la variation des prix à l’exportation.
Pour avoir une idée des effets possible des effets d’une telle variation de la valeur de change de l’Euro, je vous propose d’aller regarder les simulations effectuées par une modélisation au travers de la marge sur coûts variables et de la marge totale (marge sur coûts variable - coûts fixe) et de l’élasticité de la demande par rapport au prix présentés dans ce billet : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=27146 (en allant sur les articles référencés vous pouvez obtenir au format pdf le détail des modèles de simulation).
En regardant les deux premiers graphiques « marge totale » il est évident qu’avec des élasticités négatives, la variation de la valeur du change à la baisse favorise les ventes et la marge bénéficiaire totale. Et ceux même si les coûts de production importés augmentent. La marge totale est rattrapée sur les quantités commercialisées à l’exportation.
Donc d’un point de vue purement industriel si la demande des produits exportés est sensible à la variation des prix alors une variation à la baisse de la valeur de change de l’Euro est plutôt intéressante.
Par contre la difficulté va venir non pas des exportations et des importations industrielles, mais de la dette de l’état. D’un seul coup la dette de l’état va augmenter. Alors comment celui-ci va t’il faire pour la rembourser ? Augmenter les prélèvements ? Recourir à des emprunts supplémentaires et rentrer dans une spirale d’endettement ? ...
Est-ce que l’imposition des résultats des entreprises suffirait à maintenir l’équilibre de la dette ?
Un autre problème fondamental existe. Il a été légèrement abordé par forest ent. C’est le pétrole. Il faut être conscient que la demande de pétrole ne cesse d’augmenter, que des pays comme la chine et l’inde en consomme de plus en plus. A l’opposé, les capacités de production n’augmentent pas, pas plus que les réserves certaines. Typiquement c’est un risque global d’inflation pour toutes nos économies qui sont grandement dépendante de cette ressource. Avoir une monnaie faible qui n’est pas celle d’échange de cette ressource, est encore plus défavorable car cela revient à appliquer un coefficient multiplicateur à toute variation du prix de la ressource. Par exemple si la valeur de change de la devise correspond à 1,5 fois la devise pour faire 1$ toute variation du prix du baril de pétrole sera à multiplier par 1,5. A l’opposé s’il faut 0,72 fois la devise pour faire 1$ alors toute variation du prix du baril de pétrole sera à multiplier par 0,72 (ce qui correspond à peu prés à 1,4 $ l’euro).
Donc monnaie forte ou monnaie faible ? A chacun son idée sur la question. Mais la réponse n’est pas si évidente que ça à formuler.
03/09 11:04 - dom
10/08 15:50 - Forest Ent
Je dois préciser n’être pas moi-même économiste de métier, mais je suis ce sujet depuis (...)
10/08 10:38 - Astidiel
Bonjour, étant novice en marché financier, je me permet de poser quelques questions : Au vue (...)
02/08 22:02 - Forest Ent
Pas les valeurs mobilières, juste les actions. Leur prix n’est pas rédhibitoire, mais (...)
02/08 16:46 - Arctarus
Dernière phrase de votre message : « Néanmoins, s’il vous arrive d’investir pour le (...)
01/08 11:16 - leneant
La baisse du change de l’Euro n’est pas forcément une « imbécilité » comme expliqué (...)
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