Moi non plus, je ne saisis pas certains raisonnements.
De quoi parle-t-on ? De la comptabilisation des « votes blancs » ? Mais ils ont toujours été comptabilisés avec les votes « Nuls ». Le problème, me semble-il, est ailleurs. D’une manière générale, le pourcentage des votes blancs et nuls ne varie guère. Ce sont les abstentions qui fluctuent sensiblement d’une élection à l’autre. Et consécutivement, chacun y va de son analyse : il faisait beau, les français se sont réservés pour le second tour, etc...
Combien de fois ai-je répété la chose suivante : Voter est un acte de civisme et de responsabilité. On ne peut pas critiquer celles et ceux qui nous gouvernent et le jour de l’élection, se désintéresser totalement de la vie politique de notre pays en allant à la pêche, à la plage, à la montagne ou que sais-je encore.
Si un jour les bulletins « blancs » et « nuls » trouvés dans les urnes progressaient de manière considérable, alors là, croyez-moi, les observateurs et les politiques seraient bien obligés d’admettre qu’entre la peste et le choléra, les Français ont préféré voter « blanc » ou « nul » et ont marqué de manière éclatante et surtout incontestable leur désapprobation.
Maintenant, s’il s’agit pour certains d’appeler à une réforme électorale pour faire en sorte que le vote « blanc » permette de bloquer la vie politique, je réponds à ceux-là :
1) que dans notre système actuel, dans nombre d’élections, un candidat ne peut être élu au premier tour que s’il a remporté la majorité des suffrages exprimés représentant au moins le quart des électeurs inscrits (ce faisant, les abstentions, blancs et nuls ne sont pas sans conséquence sur l’élection)
2) qu’aux Etats Unis, par exemple, le Président Fédéral est généralement élu, indirectement, par environ 25% du corps électoral,
3) que l’on a les politiques que l’on mérite, à savoir que c’est bien parce qu’un trop grand nombre d’électeurs ne votent pas que les choses ne changent pas
4)qu’en usant de notre droit de vote, si chèrement gagné, nous pourrions tous ensemble faire avancer les choses.
5) que l’heure n’est surement pas d’imaginer un système susceptible de foutre la merde dans ce pays, mais bel et bien de le sortir de l’ornière.