le créateur de l’ENA, c’est michel debré ! maurice thorez dirigeait la commission de la réforme de l’administration dans le gouvernement dirigé par de gaulle. si thorez a mené la réforme de l’administration, c’est debré qui a été le principal artisan de l’ENA.
à lire sur le site de l’ENA : http://www.ena.eu/index.php?page=institution/histoire
« »"Histoire
L’Ecole nationale d’administration a été créée au lendemain de la seconde guerre mondiale par ordonnance du Gouvernement provisoire de la République française alors présidé par le Général de Gaulle (Ordonnance 1945 Document pdf)
Préparée par la Mission provisoire de réforme de l’administration animée par Michel Debré, alors maître des requêtes au Conseil d’Etat, l’ordonnance du 9 octobre 1945 entendait « refondre la machine administrative française », principalement en démocratisant le recrutement des hauts fonctionnaires d’Etat, grâce à la mise en place d’un concours d’accès unique à la Fonction publique. (...)
- la fiche wikipédia :http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_nationale_d’administration « »" Création de l’ENA [modifier]
L’École nationale d’administration (ENA) a été créée par l’ordonnance du 9 octobre 1945 par le Gouvernement provisoire de la République française, alors présidé par le Général de Gaulle. Cette décision, qui devait profondément bouleverser la structure même de l’administration publique française, avait été préparée par la Mission provisoire de réforme de l’administration, placée auprès du chef du gouvernement et dirigée par Maurice Thorez, vice-président du Conseil et secrétaire général du Parti communiste. Après la démission du Général de Gaulle de la présidence du Conseil le 20 janvier 1946, c’est Maurice Thorez qui va réussir à mener à bien la réforme administrative et l’élaboration du statut de la fonction publique en se préoccupant d’assurer d’abord la naissance de l’École nationale d’administration créée avant son entrée au Conseil. Michel Debré, maître des requêtes au Conseil d’État et commissaire de la République à Angers, animait cette mission de création de l’école. Il a assuré provisoirement les fonctions de directeur de l’école.
L’ENA doit beaucoup aux circonstances historiques de ses commencements, et à l’esprit de ceux, issus de la Résistance pour la plupart, qui ont pris en charge la reconstruction du pays. Avant 1945, l’État n’assurait pas lui-même une formation unique pour les fonctionnaires responsables de sa haute administration. En effet, si le système du concours - considéré alors comme la seule garantie d’un recrutement impartial et fondé sur le mérite - était déjà bien généralisé, chaque corps ou ministère organisait son propre concours, sans considération pour l’homogénéité de la haute fonction publique. Certains risques de corporatisme ou de népotisme en résultaient, auxquels L’ENA avait pour objectif de remédier ; l’ENA est donc vite devenue un symbole de l’élitisme méritocratique républicain.(...)« »"
enfinn voir aussi le site : http://www.charles-de-gaulle.org/article.php3?id_article=144 « »La réforme de la fonction publique
par Alain Plantey, membre et ancien président de l’Institut
La Libération, consacrant l’effondrement du régime de Vichy, posait le problème de l’administration légale et efficace de la République restaurée. Dès le 14 mars 1944, à Alger, le général de Gaulle fixe les principes du fonctionnement de cette administration, au fur et à mesure de la libération du territoire. Le 9 avril, est abrogé le statut des fonctionnaires de 1941, mais le Général précise qu’il n’a pas l’intention de faire table rase de la grande majorité des serviteurs de l’État dont la plupart pendant les années terribles... « ont avant tout cherché à servir de leur mieux la chose publique ». L’épuration sera donc limitée, généralement aux responsables de haut niveau qui n’auraient pas eu le courage et la clairvoyance de rallier le combat. Début 1945, le Général constate que la République a reconstruit les administrations régionales et départementales, et établi dans les communes des municipalités provisoires.
De son côté, la Résistance a porté ses contemporains à une réflexion approfondie sur le service de l’Etat, ses exigences patriotiques, démocratiques et professionnelles. Définis dans la clandestinité, au sein du Comité général d’études dont le général de Gaulle fait mention dans ses Mémoires de guerre, ces impératifs ont guidé la réforme.
Aussi, le 25 juillet 1944, le Général annonce-t-il devant l’Assemblée consultative provisoire que « le gouvernement veut mettre en œuvre certaines réformes qui s’imposent dans le recrutement et dans l’emploi de plusieurs, sinon de toutes les catégories de fonctionnaires ». En effet, les leçons de la guerre et de l’occupation, les besoins de la reconstruction du pays et la nécessaire restauration d’un exécutif fort impliquent, à ses yeux, la disposition d’hommes compétents et efficients à tous les niveaux et dans tous les secteurs de l’administration.
La mission de réforme de la fonction publique
Le 22 mars 1945, le Général décrit devant l’Assemblée les éléments principaux de sa politique en matière de reconstruction, de participation et de nationalisation, et annonce que son gouvernement a mis dans son plan la réforme de la fonction publique. En avril, il appelle Michel Debré à son cabinet, lui confie la mise en œuvre cette directive générale. Il s’agissait notamment de définir pour le compte du gouvernement « les moyens de recruter et de former un corps d’administrateurs et de contrôleurs d’État ». La création, à cette fin, de la mission provisoire de réforme de la fonction publique constitue, pour l’époque, une importante innovation si l’on prend en compte le caractère traditionnel des structures gouvernementales des années trente et quarante. Une telle mission ne pouvait réussir que si elle était directement rattachée au chef de l’exécutif : ce fut le cas.
En réalité, les projets étaient conçus dès avant la création de la mission de réforme, notamment grâce aux réflexions de Michel Debré et de ses amis. Aussi le travail est-il mené avec célérité et efficacité. Un avant-projet une fois diffusé, et les discussions avancées avec l’École libre des Sciences politiques représentée par André Siegfried et Roger Seydoux (avec lesquels le Général s’entretiendra le 25 juin), un comité interministériel restreint délibère début juin des lignes générales du projet qu’un Conseil interministériel ratifie le 8 juin.
L’Assemblée consultative est saisie le 12 juin et le Conseil d’État aussi. L’Assemblée examine le texte, d’abord en commission sous la présidence de P. Bastid et sur le rapport de P. Cot, puis en séance plénière. Le 22 juin, le projet retouché est adopté à l’unanimité. Le Conseil d’État délibère sous la présidence de René Cassin en juin pour ce qui est des principes, puis une seconde fois durant l’été afin de parfaire les textes eux-mêmes. Le 14 septembre, ceux-ci sont approuvés en Conseil des ministres sur le rapport de Jules Jeanneney. La presse se fait l’écho de ces projets, notamment parce qu’ils entraînent la suppression des concours d’accès aux grands corps de l’Etat et aux ministères. Le 9 octobre, en vertu des pouvoirs qu’il exerce à titre provisoire au nom de la République, le général de Gaulle signe les deux ordonnances et les douze décrets qui constituent la réforme, sous réserve d’un décret postérieur (18 octobre) relatif aux administrateurs civils.
La création de l’ENA et de la Direction de la fonction publique
Le cœur de la réforme était la création de l’École nationale d’administration, sortie tout armée du cerveau et des travaux de Michel Debré dira le Général. C’est d’ailleurs cette innovation qui retiendra principalement l’attention dans les milieux politiques administratifs et syndicaux, dans la presse et donc dans l’opinion publique. Procédant de la volonté de modifier les conditions de recrutement des grands corps administratifs de l’État, les inspections générales, et particulièrement de celles des Finances, des Affaires étrangères et des administrations centrales, en laissant de côté la magistrature et les corps techniques, la création de l’ENA unifiait la préparation des candidats et leur sélection à l’entrée du service public. Elle ouvrait celle-ci aux femmes ainsi qu’aux fonctionnaires en service, remplissant certaines conditions.
L’unification des concours ne pouvait limiter ses effets au recrutement de la haute fonction publique ; elle devait inévitablement entraîner une révision profonde de l’organisation et de la gestion de toutes les administrations intéressées. La création de la direction de la fonction publique, placée au sommet de l’appareil gouvernemental, répondait aux besoins juridiques et administratifs résultant de la réforme elle-même : mise en place de l’ENA, précision des filières, création des cadres d’administrateurs civils et secrétaires administratifs soumis à une hiérarchie et à des règles communes, intégration des personnels en fonction. Alors que réapparaissaient les réflexes traditionnels des ministères , les mesures prises tendaient aussi au prolongement de la réforme, par exemple en mettant en place les conseils et organismes de gestion, en tirant les conséquences de la naissante séparation entre le grade et l’emploi, en révisant l’équilibre général entre les corps et les administrations ainsi que le classement des emplois, en préparant une politique générale de la fonction publique et des textes législatifs et réglementaires, notamment ce qui devait devenir le statut général des fonctionnaires.
Le statut général des fonctionnaires
Le 23 novembre 1945, devant l’Assemblée nationale constituante élue le mois précédent, le Général, qu’elle avait unanimement élue à la présidence du gouvernement provisoire, déclare que « la réforme administrative et celle de la fonction publique devront être réalisées avant la fin de la législature, de façon qu’une Administration renouvelée dans son recrutement, dans son esprit et dans fonctionnement, diminuée dans ses dimensions par la suppression progressive des contraintes de l’autorité publique sur l’activité des citoyens, mais honorée et encouragée dans ses hautes traditions de dévouement au service de l’État, soit mise en œuvre au plus tôt à l’échelon central et aux échelons locaux. »
C’est en novembre 1945, que sera conduite à son terme l’édification du statut général des fonctionnaires. L’Assemblée constituante l’adopta fort rapidement au cours de sa dernière séance. Le statut fut promulgué le 19 octobre 1946, plusieurs mois après le départ du Général.
Revenu au pouvoir en 1958, le général de Gaulle fut amené à évoquer à nouveau les problèmes généraux de la fonction publique. En effet, la Constitution du 4 octobre 1958 ayant établi une répartition des compétences entre le législatif et l’exécutif, et réservé à la loi les règles concernant les garanties fondamentales accordées aux fonctionnaires civils et militaires de l’État (art. 34), le Gouvernement a été conduit à user des pouvoirs spéciaux qu’il tenait de cette Constitution pendant une brève période (art. 92) pour répartir les dispositions du statut général de la fonction publique entre la loi et le règlement.
L’ordonnance du 4 février 1959 a donc défini les garanties fondamentales accordées aux fonctionnaires et repris, dans chacun des domaines qui constituaient la situation de ceux-ci, les prescriptions de la loi de 1946 qui constituaient des principes de base, le reste des dispositions étant renvoyé à des décrets. Cette remise en ordre, signée du général de Gaulle en sa qualité de chef de l’État, domine encore la matière.« »"
(on ne va pas accuser le grand charles de mensonge, non ?)
cqfd !!!
18/09 01:19 - Mysticman
18/09 01:15 - Mysticman
Très bien dit. Le capitalisme, ce n’est pas une dictature d’ailleurs. C’est (...)
18/09 01:08 - Mysticman
C’est clair ce Bonnet aurait besoin de se faire soigner s’il ne prend pas déjà du (...)
02/09 19:43 - vraitravailleur
@Dan Dan en a assez d’entendre parler des génocides perpétrés par les régimes (...)
08/08 21:20 - alex75
Djanel, tu as du style et du talent. C’est regrettable que l’ Educ. Nat. et (...)
08/08 20:14 - alex75
@ patoc Entièrement d’accord. Je trouve que Jean-Louis Borloo est un type brillant et (...)
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