On rigole, on rigole, mais cet article est quand même une bonne occasion de vérifier l’état de déliquescence avancée de la gauche de gouvernement. Ils viennent même de se faire couper l’herbe sous le pied par Sarkozy et Fillon qui viennent de leur proposer leur commission parlementaire sur la libération des infirmières bulgares.
Et ils achèvent de se déconsidérer dans des combats d’arrière garde où on voit mal ce qu’ils comptent gagner, à part du temps pour éviter de se remettre en cause, puisqu’ils sont bel et bien entièrement responsables de leur défaite.
Une opposition de gauche de gouvernement qui puisse offrir une alternative crédible au pouvoir en place est indispensable.
Or si on parcours par exemple les réactions de la bienpensance de gauche sur ce fil, on ne trouve strictement rien de constructif. La gauche continue de s’enfoncer dans l’impasse de la diabolisation de Sarkozy. Pas un seul argument sur ce fil qui ne consiste simplement à dire : Sarkozy c’est le diable.
Malheureusement pour eux, deux mois de présidence Sarkozy ont suffi pour que ce type d’argument ne fasse plus vibrer que la partie la plus archaïque de la gauche ultraconservatrice.
Est ce qu’on est reparti comme entre 1957 et 1981 où la gauche a été totalement incapable de proposer une alternative ?
La gauche de gouvernement est-elle condamnée à ne rien être d’autre qu’un syndicat de défense des privilèges (puisqu’on est le 4 août) des fonctionnaires, forcément minoritaire ?