D’accord. Jusqu’ici j’avais toujours considéré taxes et subventions comme antagonistes l’un de l’autre, mais vous avez raison : on ne subventionne que les producteurs locaux alors qu’une taxe à la consommation touche tous les produits, y compris ceux importés (en fait, pas tout-à-fait car il y a aussi les produits qu’on exporte, et qui ne seront pas touchés par votre taxe).
Ceci dit, on peut aussi imaginer d’associer une baisse des subventions de la production locale à une taxe sur les produits importés. Vous allez me dire que les taxes de douane c’est du protectionnisme ? Bah, subventionner aussi c’est du protectionnisme, alors pourquoi est-ce mieux vu que les taxes douanières ?
Si on ne fait que taxer le consommateur, sans toucher aux subventions, ne risque-t-on pas d’arriver à une absurdité du genre : il n’y a plus de consommateur (tout le monde est végétarien, on peut rêver... ) mais les producteurs de viande continuent quand-même leur activité pour toucher les subventions ?
En ce qui concerne les fruits et légumes, c’est vrai qu’ils sont chers. On ne s’en rend pas forcément compte si on compare les prix au kilo avec d’autres produits. C’est-à-dire qu’en fait, il faudrait pouvoir comparer les prix à la calorie. Les fruits et légumes étant essentiellement composés d’eau, leur prix à la calorie peut être élevé même s’ils affichent un prix au kilo modeste. Or on a besoin de manger un certain nombre de calories, quelque soit le volume ou la masse que ça représente.