Bonjour Cyp,
Je me suis parfaitement intégré à la région mais mon problème concerne la galère économique due à l’ensemble d’anomalies locales comme :
- le concurrent qui apparaît subitement sur la ville voisine où j’ai mes clients, avec un prêt bancaire de 330 000 F et me coule ma boite d’informatique qui existait depuis 1991
- l’incendies et les déteriorations de mes biens personnels et professionnels (dus au loueur) avec l’impossibilité d’obtenir le moindre remboursement de la MAAF,
- l’exclusion de l’emploi (les décideurs locaux préfèrent donner le boulot hors du village, dans mon cas : création du site internet de la communauté de communes, boulot de chauffeur, ...dans ces deux cas, j’avais les compétences...)
De plus, les interventions d’huissiers ont eut des conséquences sur mon mental (maux de têtes, pertes de mémoire...) et j’ai du préter un local de ma maison (en ruine, mais spacieuse) et ils m’ont bricolé un échafaudage d’où je suis tombé par la suite... et je vis maintenant avec une vis dans la jambe.
Je ressens ici l’insécurité, l’incompétence et la misère... et malgré le calme du coin, de par cet isolement social et les problèmes permanents que je rencontre ici je me raisonne et pense que dans ce cas la vie dans un appartement en ville à l’avantage d’avoir de l’eau chaude au robinet, du chauffage et la possibilité de se déplacer pour faire ses courses... malgré tous les inconvénients du bruit et de la promiscuité.
Je vois beaucoup de gens mourir de cancer ou se suicider dans la région et les services de santé fonctionnent très mal (lors de ma fracture ouverte à la jambe, il n’y avait pas de médecin sur place : les pompiers m’ont transporté comme ils ont pu à la grande ville à 30 km). On est apparamment beaucoup plus malade dans le Morvan qu’à Paris, c’est bizarre.
D’après ton expérience et je comprends au bout de ces 9 années est qu’il ne faut pas s’installer seul dans une région enclavée... c’est là ma connerie, car il n’y a plus de solidarités sur place et le retour en arrière devient parfois impossible.
De plus, comme le village se vide vu l’austérité du coin, ils comblent le vide avec des handicapés mentaux et des pauvres de toutes sortes. En quantité, çà pose un problème.
Je lutte pour obtenir justice et rentrer chez moi dans un appartement en ville sachant que je n’y arriverai pas car ici on n’est jamais gagnant. Aucun bon souvenir en 9 ans.
Je veux permettre aussi à d’autres de prendre conscience des risques de se faire enfermer dans la misère quelques soient ses compétences et sa volonté.
Bon dimanche,
job