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Commentaire de jobsanter

sur Otage de la misère économique et sociale...


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jobsanter 5 août 2007 22:41

Je passe mon temps à prospecter et j’ai de temps à autre réussi à décrocher quelques services... mais c’est énromément de temps et très peu d’argent... je sais être indépendant pour proposer mes services et me former là où je serai utile mais je ne compte absolument pas recréer une entreprise là où le chiffre d’affaires pour payer les charges n’est pas assuré. C’est aller au casser pipe et j’ai déjà donné... c’est pouruqoi j’en suis là.

Les services public de la région sont plutot dépassés dans tout ce qui est nouveau. Soit ils n’ont pas de références pour comparer l’opportunité d’une idée... soit on est trop nombreux sur l’affaire, comme le boulot de chauffeur (et pourquoi je n’en serais pas ?!... avec mon expérience de chauffeur de car)... et pire, j’ai vu mes idées récupérées (comme la tentative de lancer une marque de produits locaux)

Rénover la maison et louer ?... à 59 ans, ils me proposaient un crédit de 30 ans pour les travaux et la location au tarif de HLM... à 90 ans, avec les loyers, j’étais encore perdant de plusieurs milliers d’euros... c’est çà, la logique administrative, dit sans agressivité aucune.

Je ne suis pas dans une logique de dépendance car j’ai toujours su m’assumer.

Ma révolte est d’avoir gagné ma vie honnêtement et d’avoir été brisé en arrivant dans le Morvan... parce que je n’avais aucun soutien pour me défendre. J’ai été débordé par les problèmes... et le terrain est miné par la récupération des idées qui marchent tout en virant les auteurs des projets... En région parisienne, j’avais des amis à qui je pouvais demander de l’aide en cas de difficulté technique occasionnelle et j’étais défendu et apprécié. J’avais réussi ces 50 premières années graces à mes amis.

Je suis déjà bénévole comme chauffeur... on reconnait mes compétences... mais nada pour le salaire... il m’arrive même de travailler gratuitement avec des gens qui, eux, sont payés. C’est comme çà, ici.

Pour moi, un travail qui a une valeur doit être rémunéré.. et, ensuite, on fait ce qu’on veut de son temps libre et de son argent.

Ici, on veut faire travailler les gens bénévolement en leur faisant miroiter de faux espoirs... cette pratique devrait être interdite car c’est une forme d’esclavage à l’égard des RMIstes... Je suis fils de travailleur ouvrier et je respecte profondément le travail pour considérer qu’il doit être rémunéré... c’est une question de dignité.

Ceci dit, je le fais quand même, ce bénévolat... et j’ai doublement la rage de me faire exploiter ainsi alors que je ne peux pas payer ma note d’EDF.

Si la région est pauvre à ce point, il faut se battre ensemble pour réussir et pas exploiter le naïf de passage.

Faire les vendanges ?... oui, avant, j’aurais peut-être pu... mais avec une vis dans la jambe, à 59 ans... c’est plutôt dur !...

En bref, je ne souffre pas de solitude psychologique à cause de mes souvenirs et de mes activités passées... je souffre de vivre comme une bête enfermée, comme un oiseau libre... dans sa cage. D’avoir été dépouillé de mon passé au moment ou j’étais venu profiter un peu de la vie pour moi, voyant la retraite arriver... et j’ai été piégé, dévalisé de mes biens et de mes projets.

Mon combat, c’est pour la justice, l’indemnisation par ceux qui m’ont portés préjudice, qui m’ont trompés, qui m’ont discriminés... pourquoi la MAAF, par exemple a profité de ma vulnérabilité pour ne rien me rembourser de mes biens détruits lors de l’incendie chez mon loueur local ?... la justice, ici, c’est à Nevers (150 km sans voiture... et on ne m’écoute pas).

Seul, en campagne, on devient une proie facile.

job


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