Excellent article. C’est sûr que le travail rend malade. Il ne rend pas seulement malade, il tue : le plus grand nombre d’arrêts cardiaques se produirait le lundi, au début de la semaine de travail donc.
Quand je pense qu’il y en a qui montrent la France du doigt parce que, dit-on, c’est le pays où les malheureux salartiés travaillent le moins. Il faudrait en être fier au lieu de chercher des excuses et de tenter de s’aligner sur les ateliers de la sueur de Canton ou de Bombay.
Toute formation de la jeunesse devrait comprendre une formation aux loisirs : artisanat, chasse, sport, lecture, musique, etc.
Cela dit, tout travail n’est pas nécessairement dégradant et tout loisir n’élève pas nécessairement l’esprit.
Tout progrès doit par conséquent aller dans le sens de 1 moins de travail abrutissant, 2 de plus de travail gratifiant et 3 de plus de loisirs constructifs. C’est cela la vraie, la seule civilisation. Malheureusement, ces trois points ne sont repris dans aucun programme politique. Au contraire, on veut nous obliger à travailler plus.
Remarquez qu’on aurait pu y arriver si la mondialisation n’avait pas ouvert d’énormes brèches dans nos frontières, nous obligeant à suivre le modèle des pays les plus arriérés et nous mettant sur le dos un surplus de population à problèmes. Seul un protectionnisme politique, commercial et démographique intelligent pourrait nous permettre de bâtir un Etat de prospérité où l’on pourrait travailler moins tout en vivant bien, et même mieux (ce qui n’implique pas nécessairement de gagner plus puisque beaucoup de bonnes choses telles que la beauté du cadre de vie et l’amitié ne s’achètent pas).
Pour en revenir au sujet de l’article, le travail qui rend malade :
Ce qui rend malade et qui tue, c’est fondamentalement le travail que l’on ne maîtrise pas, le travail que l’on fait rien qque pour l’argent, le travail où l’on doit obéir à d’autres. En bref, j’ai parlé de la condition du travailleur salarié.
Mais voilà, il y a certainement des indépendants qui se plaignent et des femmes à la maison qui se morfondent. Personne n’est jamais content.
Finalement, je voudrais dire que croire que l’on peut avoir une vraie démocratie quand l’immense majorité des gens est astreinte à la tyrannie du patron et des horaires de 9 heures à cinq heures, c’est se fourrer le doigt dans l’oeil jusqu’au gros orteil. Sur ce point-là, on ne peut que donner raison à Marx, qui voyait dans l’émancipation économique la condition sine qua non de l’émancipation politique.
Comment peut-on être esclave la plus grande partie de sa vie et être un homme libre dans l’isoloir ? C’est absurde.