Le « tout anglais » a effectivement autant d’avantages que d’inconvénients, lesquels seraient strictement les mêmes, à quelques exceptions près, quelle que soit la langue utilisée.
C’est selon la branche dans laquelle l’anglais est généralisé, bien sur, mais puisqu’en général, l’appellation « tout anglais » correspond à la mondialisation, et que le fer de lance de la mondialisation est la coopération industrielle internationale, j’en conclue que l’on se trouve ici dans le monde industriel.
Or, la plaie de l’utilisation des langues dans le monde technique en général, et dans l’industrie en particulier, ce sont les synonymes. Les appellations surnuméraires qui, si elles font la richesse d’une oeuvre littéraire, sont un désagrément terrible pour quiconque lit une notice technique avec le but de comprendre le fonctionnement du produit, ce qui est mieux quand on doit lui apporter des perfectionnements, une adaptation ou une simple correction.
J’apporte ainsi une réponse préventive à la question dont je sudobore qu’elle va arriver d’ici peu : « comment pouvez-vous maintenir que toutes les langues poseraient ces problèmes ? »
Tout simplement parce que toutes les langues ont des synonymes. L’esperanto plus que bon nombre d’entre elles, même. Le jour où on aura une langue dans laquelle une désignation ne peut faire référence qu’à un unique objet ou notion, et dans laquelle chaque objet ou notion ne pourra être désigné que par une unique formule, là on aura reglé bon nombre de problèmes liés au « tout [insérer une langue quelconque, y compris espéranto, volapük, etc] ». Peut-être pas tous, mais au moins 80%, ce qui serait un progrès considérable et empêcherai bien des désagréments, en plus d’une économie peu négligeable (quand on connaît le coût d’un recallibrage de toutes les machines d’un atelier, il y a de quoi être athéré, surtout quand ce sont des ateliers d’état, puisque c’est directement le cotisant qui paye par l’intermédiaire des impôts et des cotisations).
En attendant, pas la peine de remplacer le « tout anglais » par le « tout espéranto », le « tout français » ou le « tout martien » (à moins que le martien ne soit une langue pourvue des caractéristiques que j’ai énoncées plus haut). Au mieux, ça serait aussi domageable, au pire, ça serait pire (ce qui se comprend).