@ la taverne des poètes.
Le tract auquel vous faites allusions est de la main de guy debord, n’importe quel lecteur un peu instruit l’aura reconnu.
sa pertinence (oui chaplin est une larve fasciste dégueulante de bons sentiments immondes) annonce de fait la rupture de debord avec isou, qui va de son côté (avec le succès que l’on sait !) essayer de dogmatiser une onomatopée, et s’éloigner du potentiel révolutionnaire que porte la destruction du language prostitué.
il est ignoble, comme vous le faites, de critiquer un cadavre. il s’est lui-même assez rabaissé toute sa vie.
mais il a su, lui au moins, vivre un peu.
il était, en quelque sorte néo-dada. la suite logique de cette prise de conscience qu’a été dada. les premiers artistes à comprendre que l’art ne pourrait jamais plus se dérouler hors du champ social, au moment où des millions de jeunes gens étaient sacrifiés sur l’autel du grand capital.
l’art ne pourrait jamais plus jamais avoir de justification autre que révolutionnaire.
et que donc il était mort sur les champs de ruines de la 1ère guerre mondiale.
je doute que l’esprit de dada, mis à part de nécessaires compromissions ultérieures pour huysenbeck, tzara, jean arp, hugo ball ou emma jemmings ; eut adoubé une quelconque tentative de récupération de ce qui fût un embrasement, une aventure, une situation, et avant tout une prise de conscience irrécupérable par le marché. (seules les traces le sont)
dada était une pratique, le situationisme en était une, le lettrisme l’a été à ses débuts.
l’obscurantisme aussi en est une, vous en êtes un ténébreux représentant.