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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Le lettrisme est mort : tant mieux !

Le lettrisme est mort : tant mieux !

« Vous êtes, Chaplin, l’escroc aux sentiments, le maître chanteur de la souffrance (...) Allez vous coucher, fasciste larvé (...), mourez vite, nous vous ferons des obsèques de première classe. Les feux de la rampe ont fait fondre le fard du soi-disant mime génial et l’on ne voit plus qu’un vieillard sinistre et intéressé. Go home, Mister Chaplin. » (Tract d’un commando lettriste diffusé en 1952 lors d’un passage à Paris de Charlie Chaplin).


Isidore Isou, l’inventeur du Lettrisme vient de mourir, le 28 juillet 2007, à l’âge de 82 ans. Avec lui disparaît le Lettrisme. Tant mieux ! Né en Roumanie en 1925, Isou fut le fondateur du "Lettrisme" en 1945. Ce n’est bien sûr pas l’homme qui est mort que je mets en cause ici (paix à son âme et condoléances à ses proches) mais le mouvement qu’il a généré - le Lettrisme - et quelques dérapages qu’a causés ce mouvement.

Plus fort que Dada ?

Enfant surdoué, il commence bien. Passionné par les grandes œuvres, il lit Dostoïevski à 13 ans, Karl Marx à 14 ans, Proust à 16 ans. C’est au cours de ces lectures de jeunesse, qu’il a, en 1942, l’intuition de la poésie lettriste, en lisant une phrase de Keyserling : «  le poète dilate les vocables  ». En roumain "vocable" peut se confondre avec "voyelle". Il a alors 17 ans, et jouer avec les voyelles est de son âge. Rimbaud l’avait fait aussi avec son poème Voyelles et disait que l’on n’est pas sérieux quand on a 17 ans.

Mais les choses prennent vite un tour différent. A peine débarqué à Paris en 1945, dans une période où les douleurs de la guerre sont encore vivaces, en un moment où la solidarité et le besoin de reconstruction paraissent plus nécessaires, Isidore Isou cherche par tous moyens à se faire connaître et à devenir une vedette. Ne songeant qu’à être publié, il harcèle l’éditeur Gallimard. En vain. Il a recours alors aux relations, à l’entrisme pour parvenir à ses fins ainsi qu’au scandale. Le filon du scandale, le mouvement Dada, l’avait déjà exploité avant lui. Mais Isou veut aller encore plus loin. Il passe donc à l’action.

Comme les dadaïstes et les surréalistes, les lettristes lancent des opérations de persécution comme cette interruption forcée d’une pièce de Tristan Tzara au Vieux-Colombier. Lors de la messe de Pâques du 9 avril 1949, quatre lettristes font irruption dans la cathédrale Notre-Dame, en proclamant que "Dieu est mort".

Mais ce n’est encore rien. La même année, Isidore Isou est condamné pour outrage aux bonnes mœurs pour la publication de La Mécanique des femmes. Lors du Festival de Cannes, il coupe une projection officielle pour imposer la projection de son propre film, en fait le premier film lettriste, intitulé Traité de bave et d’éternité. Dans la salle, un lycéen nommé Guy Debord assiste à la projection qui sera interrompue avant la fin par les spectateurs justement indignés. Séduit par tant de subversion, Debord décide de rejoindre les lettristes à Paris (il adhère à leur mouvement en 1951).

L’insulte à Charlie Chaplin

En octobre 1952, Chaplin tient une conférence au Ritz où il présente son nouveau film Limelight (Les Feux de la rampe) qui sera d’ailleurs son dernier. Le mouvement lettriste de Debord exploite l’événement pour se faire de la publicité à bon compte. Il s’en prend à Chaplin de façon véhémente par un tract qui a pour titre Fini les pieds plats. En voici un extrait assez éloquent : "Vous êtes, Chaplin, l’escroc aux sentiments, le maître chanteur de la souffrance (...) Allez vous coucher, fasciste larvé (...), mourez vite, nous vous ferons des obsèques de première classe. Les feux de la rampe ont fait fondre le fard du soi-disant mime génial et l’on ne voit plus qu’un vieillard sinistre et intéressé. Go home, Mister Chaplin."

Or, on le sait, cette même année, 1952, est le théâtre des odieuses manoeuvres du maccarthysme qui vont atteindre Chaplin en plein coeur et le pousser à fuir les Etats-Unis pour son pays natal, l’Angleterre. "Go home, Mister Chaplin" disent, finalement, d’une même voix les maccarthytes et les lettristes ! Pourquoi tant de haine ?

Isidore Isou désavoue publiquement (dans la revue Combat) cette mauvaise action et dit respecter l’oeuvre de Chaplin. Mais c’est aussi pour lui le prétexte rêvé pour opérer une scission au sein du groupe lettriste : une scission spectaculaire entre deux courants de pensée, une division de deux néants en quelque sorte ! Le lettrisme a ainsi montré qu’il voulait nuire au cinéma. La démarche cinématographique d’Isou ne pouvait conduire d’ailleurs qu’à sa destruction.

Bilan du lettrisme

Que nous a légué le Lettrisme, en comparaison de l’oeuvre de Charlie Chaplin ? Peu de choses en vérité. Isou est aujourd’hui rangé dans la catégorie des poètes, écrivains et cinéastes, mais qu’a-t-il laissé ? Sa poésie ? En 1959, il a inventé la "poésie aphoniste", où le récitant ouvre et ferme la bouche, sans rien dire. Et puis ? C’est tout ! En définitive le "Lettrisme" ne mériterait-il pas de s’appeler plutôt l’"Illettrisme" ? François Truffaut voyait en Chaplin un génie du cinéma autant qu’un homme exceptionnel. Et de fait il l’était.

Isou est mort et le lettrisme avec lui. Tant mieux, fermons la porte ! Vous l’aurez compris, ce papier n’est pas un hommage très appuyé à Isidore Isou mais un coup de chapeau admiratif à Charlie Spencer Chaplin persécuté pour son oeuvre dès 1936 pour Le Dictateur (le Sénat US manda une sous-commission pour lui régler son compte), en 1947 pour Monsieur Verdoux (film boycotté aux Etats-Unis), puis en 1952 avec le maccarthysme.

En 1952, sur le chemin de l’exil, Charlot dit, l’oeil assombri : "J’ai peur pour l’avenir. Notre monde n’est plus le monde des grands artistes. C’est un monde écumant, agité, amer... Un monde envahi, noyé, par la politique".

Pourquoi le lettrisme s’est-il déchaîné de façon aussi aveugle contre un homme déjà persécuté ?

Pour conclure, pourqui ne pas tenter de réconcilier Chaplin et le lettrisme en reprenant ici la chanson que Charlot interprète dans Les Temps modernes. Dans la scène du film, Charlot a oublié son texte et se met à improviser un charabia constitué d’un mélange de français et d’italien. Finalement, Chaplin n’avait-il pas inventé le lettrisme dès 1936 en reversant bien des conventions ?

« Se bella piu satore, je notre so catore,
Je notre qui cavore, je la qu’, la qui, la quai !
Le spinash or le busho, cigaretto toto bello,
Ce rakish spagoletto, si la tu, la tu, la tua !
Senora pelefima, voulez-vous le taximeter,
La zionta sur le tita, tu le tu le tu le wa !
 »

Pour aller plus loin :

Qu’est-ce que le Lettrisme ? Lire cet article du magazine littéraire.



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84 réactions à cet article    


  • haddock 6 août 2007 11:31

    En 1952, sur le chemin de l’exil, Charlot dit, l’oeil assombri « J’ai peur pour l’avenir. Notre monde n’est plus le monde des grands artistes. C’est un monde écumant, agité, amer...Un monde envahi, noyé, par la politique.. »

    C ’est un peu ce qui se passe sur Avox , un monde envahi , noyé , par la politique ...

    Merci pour ce rappel de Charles Spencer et pour les fabuleux moments qu’il nous a offerts .

    Quant à Isidore Isou , j’ aphone .


    • La Taverne des Poètes 6 août 2007 11:50

      Je suis breton mais je me soigne : vous avez vu ? Il n’y a pas de breton dans l’article ! A moins que les généalogistes de Chaplin un jour... smiley Je blague !

      J’évite aussi de parler politique pendant l’été...


    • La mouche du coche La mouche du coche 6 août 2007 14:35

      Rien compris à l’article smiley


    • wangpi wangpi 7 août 2007 16:16

      pour commencer, ce tract a été distribué à bruxelles.


    • nephilim 6 août 2007 11:46

      je suis un peu decu du contenu. le titre pensais-je, etait destiné à une personne d’ago. Donc petit pied de nez mais le rappel de cette chasse aux sorcières est un peu légé^^cela aurai pu un peu plus eclairé l’idiot ;) Qui ne manquera pas de se reconnaitre !!


      • Francis, agnotologue JL 6 août 2007 12:43

        Aïe, Néphilim, je me suis trompé de touche ! Je dois donc dire ce que je voulais garder pour moi : votre post n’est pas cool. Chacun sait que le bon sens étant la chose la mieux partagée du monde, bien malin qui se reconnaîtra ! Sauf erreur, idiot et malin à la fois ça n’existe pas.


      • La Taverne des Poètes 6 août 2007 15:43

        nephilim : vous vous trompez complètement. Il est plus dans mes habitudes, quand j’ai des comptes à régler, de répondre aux attaques par un commentaire sans détour que par un article qui serait sybillin. Ce n’est pas mon style. D’ailleurs, je n’avais pas compris tout de suite à qui vous faisiez allusion. C’est après l’intervention d’un autre commentateur que j’ai compris et que j’ai tenu à rectifier.


      • Francis, agnotologue JL 6 août 2007 12:50

        En tapant ’situationnisme lettrisme’ on trouve un site sur lequel on peut lire : « Depuis l’exposition du Centre Georges Pompidou intitulée »Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps« (1989), l’intérêt croît pour Guy Debord, l’auteur de La Société du spectacle et maître à penser du Situationnisme. »

        En amalgamant Isidore Isou et Debord dans un article qui ne les glorifie guère ni l’un ni l’autre, La Taverne, ne croyez-vous pas que vous nous devriez une petite explication ?


        • La Taverne des Poètes 6 août 2007 13:20

          JL : l’article est délibérément polémique. Mon intention est de dénoncer les nihilimes en tous genres qui persécutent les artistes de talent au nom de prétendues nouvelles pensées qui ne mènent pas loin. Je serais heureux de découvrir un poème, sinon superbe au moins assez beau, issu du mouvement du lettrisme. En cinéma et peinture, même remarque. je dis que Chaplin a révolutionné davantage que les lettristes et qu’il mérite le titre de poète.

          Sur l’autre point : Le situationnisme est bien issu du lettrisme.


        • La Taverne des Poètes 6 août 2007 14:13

          à West : pauvre crétin !


        • LE CHAT LE CHAT 6 août 2007 14:18

          @D.W

          Tu doutes , donc dans la voie du dadaisme , moi c’est pas mon dada . La poèsie non plus , j’ai essayé mais j’étais un cat à strophes smiley

          @la taverne

          le lettrisme est mort quand mon chien a bouffé le postier smiley on est passé à l’emailisme


        • La Taverne des Poètes 6 août 2007 14:21

          Le crétin surclassse l’ignorant en y ajoutant la bêtise et la prétention du parigot. Donc à ce jeu vous êtes plus fort.

          Je n’ai pas cité Tzara dans mon article.


        • La Taverne des Poètes 6 août 2007 14:28

          J’ai cité Tzara mais comme victime de la persécution du lettrisme. Apprenez à lire avant de vous targuer de discuter les Lettres !


        • Francis, agnotologue JL 6 août 2007 14:35

          à La Taverne, j’avais remarqué, mais je vous en laissais le plaisir de le dire. smiley


        • La Taverne des Poètes 6 août 2007 14:47

          Chalut Le Chat : de retour de vacances ? Tu as, chat, loupé mon article sur le calembour où ce fut la poilade : vois ici ! (c’est au poil !)http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=27138

           smiley


        • LE CHAT LE CHAT 6 août 2007 15:21

          salut , mon fini stère rien , j’aime bien les cales en bourg , ça me manquait , la lecture sur agoravox .


        • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2007 19:15

          @DemTav,

          Il y a un manque d’objectivité dans vos contacts que cela devient indigeste.

          J’aime la subjectivité dans l’objectivité, pas la bagarre pour la bagarre. Je ne vais pas donner des points à gauche ou à droite, d’autres l’on fait pour moi.

          Moi, en général, assez distant de ces querelles que je vois comme « enfantines », je deviens assez allergique de les lire, je dois l’avouer.

          Si vous ne savez plus vous sentir, ne vous lisez plus mutuellement et on s’apaisera tous ensembles.

          Une rencontre de ce type, cela se faisait au 18ème dans la discrétion le matin à 6 heures.

          Deux artistes qui ne savent plus faire partager leur art à ceux qui n’en sont pas (et je suis trop cartésien pour l’être, j’ai en plus deux mains gauches), je trouve du ratage dans l’air.

          Faites nous, je vous prie, aimer votre art, pas le détester. S’écharper n’est pas particulièrement la bonne méthode. Surtout quand le mensonge prend le pli en place de la vérité.

          Voulez-vous mon pseudo pour vous écharper ? Je vous le donne mais on va en perdre le sel. smiley


        • La Taverne des Poètes 6 août 2007 19:27

          Guy, si vous étiez objectif, vous verriez clairement : West vient polluer systématiquement mes articles, m’attaquer et m’injurier. Comme il semble, selon tout le monde, qu’il est co-propriétaire d’Agoravox (*) puisque chacun de ses articles obtient le visa automatique de publication sans même être lu par tout les membres du comité de lecture qui le craignent trop pour l’écarter, je ne m’étendrai pas trop sur le compte de ce sinistre personnage.

          A chaque attaque, je répondrai si l’envie me prend.

          (*) Cette remarque m’a été faite par plusieurs tiers exérieurs à ce média...


        • La Taverne des Poètes 6 août 2007 20:08

          « Dans ses articles Taverne s’en prend au musée Branly » : pas du tout ! Vous délirez à plein tube mon pauvre West. L’envie de détruire n’est pas le ressort de l’art chez Chaplin ni chez Truffaut qui admirait beaucoup Chaplin, ni chez Jacques Tati, ni ni ni...Mais c’est le but proclamé du lettrisme, mouvement haineux qui détruit et n’apporte rien à la place. Sinon, dites-moi donc où sont les chefs-d’oeuvre de ces imposteurs ? Montrez-en-moi un seul !

          C’est pour cette raison, West, que vous défendez le lettrisme : pour cette passion destructrice que vous avez en commun.


        • La Taverne des Poètes 6 août 2007 20:10

          West votre définition du réactionnaire étant « toute personne qui n’est pas bileuse et destructrice (dire »avant-garde« , cela fait mieux) », je m’y reconnais volontiers.


        • La Taverne des Poètes 6 août 2007 20:17

          Et vous un calemboureur de crânes !


        • La Taverne des Poètes 6 août 2007 20:22

          C’est fait. Il a jugé ! A croire que votre bourrage de crânes (*) quotidien ne prend pas sur tout et qu’il y a encore du libre-arbitre quelque part...

          Et chacun voit que le lettrisme, c’est le néant.

          (*) (cherchez la signification dans votre bréviaire du lettrisme).


        • La Taverne des Poètes 6 août 2007 20:34

          Et ce faisant je lui rends un immense service au contraire puisque personne au monde ne le connaît (Et pour cause !). Et d’ailleurs, on peut vivre sans le connaître et ne s’en porter que mieux.

          Mais vous auriez remarqué (si vous aviez lu l’article que vous critiquez) que je mets en avant le fait qu’Isou s’est détaché de ceux qui avaient injurié Chaplin. Et que je relativise son oeuvre sans vélléité de la détruire.

          Enfin ma question « Pourquoi le lettrisme s’est-il déchaîné de façon aussi aveugle contre un homme déjà persécuté ? » demeure sans réponse.


        • jam jam 6 août 2007 14:18

          Issou a-t-il été condamné pour avoir été l’auteur ou l’éditeur de la Mécanique des femmes ? Je pose cette question car l’auteur de ce livre est Louis Calaferte (à moins que Calaferte et Issou aient choisi un titre identique).


          • La Taverne des Poètes 6 août 2007 14:42

            jam : « Isou ou la mécanique des femmes » date de 1949. Voir sur le site officiel du lettrisme ici : http://www.lelettrisme.com/pages/02_creations/erotologie.php

            Mais il est vrai que je n’ai pas cité le titre exact.


          • Anthony Tabet 6 août 2007 14:59

            Que celui qui a la moindre idée de ce que peut être le lettrisme suite à cet article fasse signe...

            Selon la bonne vieille tactique « les amis de nos ennemis sont nos ennemis », on nous explique que les méchants lettristes s’en sont pris à Chaplin comme McCarthy donc ce sont des vilains tout pareil ! Ca c’est de la démonstration et de l’information, félicitations et merci je me coucherai moins bête ce soir !

            Bref, le seul point intéressant de cet article sont ses derniers mots (ceux soulignés en bleu)...


            • Anthony Tabet 6 août 2007 15:09

              Ah tiens en lisant les nouveaux commentaires il me semble que je me sois fourvoyé : en fait cet article n’est pas destiné à informer la communauté des lecteurs (comme on pouvait penser que c’était la vocation d’Agoravox) mais est en fait une attaque personnelle absconse à destination de je ne sais qui - enfin je dis ça, je suis un peu bête mais je crois qu’il a une chemise bleue, j’ai bon, j’ai gagné un bonbon ? Un tour gratuit sur le manège ?

              Bref, faites excuse, Monsieur, j’ai vu de la lumière je suis rentré on m’avait dit que c’était un lieu public mais je ne voulais surtout pas m’immiscer dans une conversation privée. Allez, on va vous laisser entre vous, ne vous inquiétez pas, je tire la porte en sortant...



              • Iceman75 Iceman75 6 août 2007 15:14

                Le parralèle avec un certain personnage d’Agoravox me parait frappant et je suis déçu de ne pas savoir ce qu’est le lettrisme en introduction à l’article. Heureusement il y a les liens. Je propose la création du tavernisme et du demianisme, deux courants opposés s’attirant mutuellement.


                • La Taverne des Poètes 6 août 2007 15:37

                  Je ne comprends pas où le lecteur peut voir dans cet article une attaque implicite envers un rédacteur d’Agoravox. Un commentateur a lancé cette idée plus haut et vous la reprenez. Mais expliquez-moi donc...

                  Dans mon papier, je descends le lettrisme que je déteste. C’est tout. Et je défends Chaplin que je vénère. Point barre. Il n’y a aucun contenu visant à nuire à quiconque ici.

                  Le jour où j’écrirai des articles pour démolir un autre rédacteur, je serai tombé bien bas. Mais ce jour-là n’arrivera jamais.

                  Voilà, à présent vous pouvez relire l’article plus sereinement, avec zénitude (sans allusion non plus à un rédacteur smiley)


                • La Taverne des Poètes 6 août 2007 17:59

                  Le contrepoint je vous le mettrais bien dans la figure mais : I donna WEST my time with you !


                • La Taverne des Poètes 6 août 2007 18:01

                  Quant à Marsupilami, le jour où il vous expédiera dans l’espace, j’lui dirai « Mars, youpi l’ami ! »


                • Iceman75 Iceman75 6 août 2007 19:29

                  Désolé si tel n’était pas votre propos mais vos articles respectifs étant pollués par les ressentiments réciproques, ils en deviennent difficile à lire. Au point qu’on se demande si l’inconscient n’a pas une part dans le choix des sujets.

                  Alors le Lettrisme donc ? Définition complète pour les deux et je relève les copies demain matin. smiley


                • claude claude 6 août 2007 20:35

                  bonsoir cher taverne,

                  merci pour l’article, car j’avais lu la nouvelle de la mort du fondateur du lettrisme, mais je n’avais pas réagi.

                  cet article aura fait que je suis allée voir sur les liens évoqués et sur wikipédia.

                  je n’ai fait qu’effleurer le monde du lettrisme, et donc, je ne peux me prononcer sur ce courant. vous avez parfaitement le droit de ne pas l’aimer.

                  mais je comprends l’impression de iceman : j’ai eu la même, quand j’ai lu l’attaque envers chaplin : cela me rappelait bigrement quelqu’un. je me doute que ce n’était pas volontaire de votre part, chronologie oblige... et que d’attaque il n’y a pas smiley

                  bonne soirée,


                • La Taverne des Poètes 6 août 2007 20:43

                  Vous avez peut-être raison en fin de compte ainsi que ceux qui l’ont relevé : la phrase d’introduction aurait pu être du Demian West !

                  Je re signe mon article !


                • haddock 6 août 2007 17:15

                  Chez Wiki on voit ça :

                  Le lettrisme est un mouvement né en 1945 lors de l’arrivée en France d’Isidore Isou. Le lettrisme s’attache à la poétique des sons, des onomatopées, à la musique des lettres, disposées d’une façon arbitraire, plus qu’au sens des mots. Définition qu’en donne Isou en 1947 dans Bilan lettriste : « Art qui accepte la matière des lettres réduites et devenues simplement elles-mêmes (s’ajoutant ou remplaçant totalement les éléments poétiques et musicaux) et qui les dépasse pour mouler dans leur bloc des œuvres cohérentes. »

                  Le lettrisme, est, avec l’Oulipo, l’un des principaux mouvements d’avant-garde contemporain depuis le dadaisme et le surréalisme. Il représente une tentative extrême de dépassement de l’activité créatrice, fondée sur une connaissance rigoureuse de ses normes. Il ne s’oppose pas au surréalisme tout en se proposant de continuer ce qu’il avait entrepris : opposition au mode de vie engendré par le capitalisme, subversion des mœurs bourgeoises, libération des puissances du langage,...

                  Le lettrisme se ramifiant en multiples courants ( hypergraphie, infinitésimal, etc.) le groupe lettriste s’est attaché à toutes les formes de l’art, y compris le cinéma (Le Film est déjà commencé ? ) de Maurice Lemaître , 1951), (Traité de bave et d’éternité d’ Isidore Isou, 1951), la danse (Chorégraphies lettristes, de Maurice Lemaître) et la peinture (Hypergraphies lettristes, de Isou, Lemaître, Roland Sabatier). La considérable œuvre théorique d’Isou comprend, à côté de l’exposé de la doctrine lettriste, un commentaire critique très érudit de la littérature, du cinéma, de la musique...Mais en récusant systématiquement, par exigence dialectique, tout critère d’organisation du langage (écrit, visuel, sonore...) le lettrisme aboutit à une impasse formelle et à une forme particulièrement alambiquée d’élitisme, que d’aucuns qualifieraient de dictatorial.

                  Cependant, et malgré les dissentiments qui lient les principaux acteurs du mouvement (particulièrement entre Isou et un de ses ex-disciples Debord), cet élan créateur a permis des œuvres audacieuses comme le Syncinéma de Maurice Lemaître, et de donner un peu de fil à retordre à la prochaine génération...

                  Dont Dont


                  • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2007 19:41

                    @Salut Captain,

                    Merci pour cette remise sur les rails de la compréhension.

                    L’article de Taverne, peu importe le parti qu’il a pris, a réveillé la curiosité de chacun. Je ne connaissais pas le « lettrisme », je l’avoue humblement, sans aucune honte, j’ai étudié sur des bases parallèles. Donc...

                    Maintenant, sur le fond, si le lettrisme recherche uniquement « à la poétique des sons, des onomatopées, à la musique des lettres, disposées d’une façon arbitraire, plus qu’au sens des mots », je crois que nous perdons notre temps de ce côté. Je suis trop pragmatique pour croire que l’on fait avancer le « schmilblick ». Ce que faisait comme jeu de mot, le regretté Raymond Devos est sur un autre registre. Là, j’admire. Les exercices de styles, très peu pour moi.

                    « Art qui accepte la matière des lettres réduites et devenues simplement elles-mêmes et qui les dépasse pour mouler dans leur bloc des œuvres cohérentes. »

                    >>> Il faudra me montrer la cohérence. C’est en fait la différence entre les atomes et les molécules. (Oui, je sais je pourrais encore me déplacer dans une autre échelle) Les atomes ne forment en général pas grand chose dans le réel, les molécules forment la vie. Parallèle idiot ? Peut-être. Je déconne ? Peut-être aussi, j’aime beaucoup d’ailleurs.

                    « Opposition au mode de vie engendré par le capitalisme, subversion des mœurs bourgeoises, libération des puissances du langage,... »

                    >>> Là, cela m’engage à approfondir. Quoique « libération des puissances du langage », Agoravox ne me semble pas être l’endroit de lettrisme. smiley

                    SVP, artistes, faites un pas vers les non artistes, comme nous le faisons (ou essayons de le faire) dans l’autre sens. Merci pour nous... smiley


                  • La Taverne des Poètes 6 août 2007 19:52

                    Guy, j’ai réduit mes efforts de commentaires car je sais que chacune de mes interventions est surveillée et devient le terrain de raids haineux du West. Je préserve et je concentre mon temps et mon énergie dans la rédaction d’articles et, ces articles une fois parus, dans la parade aux attaques jalouses et haineuses de West, ce troll maniaque dont le seul but est de nuire à ceux qu’il pense nuisibles à sa grandeur (qu’il surestime). Du coup, je n’ai plus le temps d’apporter des informations complémentaires : juste assez pour défendre mon territoire, et mon intégrité ce qui me semble être le minimum de respect d’amour-propre. D’ailleurs j’ai aussi moins de temps pour lire les articles des autres, de ce fait.


                  • haddock 6 août 2007 20:28

                    Bonsoir , Guy l’ Enfoiré ,

                    Je m’ en fous un peu que La Taverne ait fait une présentation à sa façon du Lettrisme , ce dont je suis content c’ est d’ avoir pu connaître ce mouvement . Je vois qu’ il fait un peu le pendant de l’ Oulipo , et aimant beaucoup Raymond Queneau j’ ai pu m’ instruire un peu .

                    Ci-dessous une définition de l’ Oulipo :

                    L’Oulipo (acronyme d’« ouvroir de littérature potentielle ») est un groupe de mordus de la littérature. Premier d’une longue série d’ouvroirs rassemblés sous le terme Ouxpo, à prononcer « Ou-X-Po », le X se devant de représenter une syllabe articulable, l’Oulipo est une association fondée en 1960 par l’écrivain et poète Raymond Queneau et le mathématicien François Le Lionnais, d’abord instituée sous le nom de SLE (Sélitex : séminaire de littérature expérimentale). La première réunion de l’Oulipo eut lieu le 24 novembre 1960. Les membres se réunissent régulièrement pour travailler sous « contraintes ». L’actuel président de ce groupe est Paul Fournel, le premier fut François Le Lionnais, puis Noël Arnaud.

                    Sommaire [masquer]

                    Présentation

                    Cette association comprend des écrivains, certains célèbres tels que Italo Calvino ou Georges Perec, mais aussi des personnalités ayant une double compétence comme le compositeur de mathématique et de poésie Jacques Roubaud ou de (presque) purs mathématiciens comme Claude Berge (développeur de la Théorie des graphes). Considérant que les contraintes formelles sont un puissant stimulant pour l’imagination, l’Oulipo s’est fixé plusieurs objectifs regroupés en deux courants : un courant synthétique, chargé d’imaginer et d’expérimenter des contraintes littéraires nouvelles, comme le résume une de leurs propres définitions : « Oulipiens : rats qui ont à construire le labyrinthe dont ils se proposent de sortir. » un courant analytique, chargé de rechercher les « plagiaires par anticipation ». Plus clairement, le but est d’étudier les œuvres du passé à la lumière des nouveaux moyens créés par le courant synthétique. Le courant synthétique est le plus actif et surtout le plus spectaculaire. On lui doit notamment l’invention de la méthode S plus n, la littérature combinatoire, qui permit à Raymond Queneau d’écrire Cent Mille Milliards de Poèmes mais aussi de poèmes booléens basés sur la théorie des ensembles ou des « poèmes à métamorphoses pour rubans de Möbius » Le courant analytique a produit des œuvres historiques comme une histoire du lipogramme par Georges Perec (La Disparition) mais aussi une analyse formelle de la relation « X prend Y pour Z » et son application à différents styles littéraires parmi d’autres études. Ce mouvement a des ancêtres dans l’aventure littéraire européenne, en particulier les Grands rhétoriqueurs du début de la Renaissance (fin du XVIe siècle). Ils ont en effet expérimenté beaucoup des possibilités de la langue : jeux de mots, techniques lettristes et contraintes oulipiennes avant la lettre, par exemple des poèmes mots-croisés pouvant se lire dans tous les sens... ces pré-oulipiens ont pour l’Oulipo le titre de « plagiaires par anticipation ». Les premiers travaux de littérature potentielle ont été publiés par le Collège de ’Pataphysique, science à laquelle Alfred Jarry a voué son existence.

                    Réunions [modifier] L’Oulipo se réunit une fois par mois en privé, et publiquement le deuxième jeudi du mois au Forum des images, à Paris. En raison de travaux au Forum des images, les réunions se tiennent à la Bibliothèque François-Mitterrand depuis la rentrée 2005.

                    En fait les batailles verbales m’ indiffèrent dans le sens où ce que je peux apprendre est bien plus important que le restant .

                    Vive la musique , la peinture ,la littérature , la danse , la poésie , les mathématiques ( pour les bien-comprenants ), le camembert , la joie de vivre et surtout les nanas , et Zazie dans le Métro .


                  • haddock 6 août 2007 20:42

                    Les avants-gardistes dans la plupart des domaines sont compris et reconnus souvent de nombreuses années après leur mort .


                  • La Taverne des Poètes 6 août 2007 20:45

                    haddock : je ne suis pas, par principe, contre les avant-gardistes, mais vous l’avez déjà compris, j’en suis sûr.


                  • claude claude 6 août 2007 20:49

                    bonsoir capitaine,

                    est-ce que gainsbourg était aussi lettriste ?

                    http://fr.lyrics-copy.com/serge-gainsbourg/comic-strip.htm

                    Comic strip by Serge Gainsbourg

                    Viens petite fille dans mon comic strip Viens faire des bull’s, viens faire des WIP ! Des CLIP ! CRAP ! des BANG ! des VLOP ! et des ZIP ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ !

                    J’distribue les swings et les uppercuts Ça fait VLAM ! ça fait SPLATCH ! et ça fait CHTUCK ! Ou bien BOMP ! ou HUMPF ! parfois même PFFF !

                    SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ !

                    Viens petite fill’ dans mon comic strip Viens faire des bull’s, viens faire des WIP ! Des CLIP ! CRAP ! des BANG ! des VLOP ! et des ZIP ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ !

                    Viens avec moi par dessus les buildings Ça fait WHIN ! quand on s’envole et puis KLING ! Après quoi je fais TILT ! et ça fait BOING !

                    SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ !

                    Viens petite fill’ dans mon comic strip Viens faire des bull’s, viens faire des WIP ! Des CLIP ! CRAP ! des BANG ! des VLOP ! et des ZIP ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ !

                    N’aies pas peur bébé agrippe-toi CHRACK ! Je suis là CRASH ! pour te protéger TCHLACK !

                    Ferme les yeux CRACK ! embrasse-moi SMACK ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZZZZ !


                  • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2007 20:55

                    Merci captain,

                    Voilà ce que j’aime chez AV. Nous sommes là pour apprendre l’un de l’autre.

                    « des personnalités ayant une double compétence comme le compositeur de mathématique et de poésie Jacques Roubaud ou de (presque) purs mathématiciens comme Claude Berge (développeur de la Théorie des graphes). »

                    >>> Là, j’adore. Les gens qui font l’effort de faire les ponts entre les compétences. J’aime les généralistes. Il y en a beaucoup trop peu aujourd’hui. On crée des « tubes » un peu partout. Des gens qui ne savent pas regarder dans l’assiette de l’autre. On devient manager, du département international des « chiottes ». On veut des textes sur des sujets très précis pour rester court, sans les rassembler. Je n’ai jamais aimé être « entubé ». Tu vois, j’ai quelques idées bien précises sur le sujet. Mais de quoi, on parlait. Ah, oui de lettrisme.... smiley

                    « les contraintes formelles sont un puissant stimulant pour l’imagination »

                    >>> D’accord. Bon départ.

                    « Oulipiens : rats qui ont à construire le labyrinthe dont ils se proposent de sortir. » un courant analytique, chargé de rechercher les « plagiaires par anticipation ».

                    >>> Toujours Ok.

                    « étudier les œuvres du passé à la lumière des nouveaux moyens créés par le courant synthétique. »

                    >>> Essayer de comprendre ce qu’on ne comprend pas me semble être le meilleur moyen de progresser. Peu importe les moyens, le but est faire avancer nos connaissances.

                    « l’invention de la méthode S plus n ... et suite... »

                    >>> La, si tu mets de l’intrigue en plus. Tu m’intéresses, mais je dois sentir pour apprécier. Je juge sur pièce. Côté pragmatique.

                    « les batailles verbales m’indiffèrent »

                    >>> Je suis comme toi.

                    « Vive la musique , la peinture ,la littérature , la danse , la poésie , les mathématiques ( pour les bien-comprenants ), le camembert , la joie de vivre et surtout les nanas , et Zazie dans le Métro . »

                    >>> On devrait se rencontrer.... smiley


                  • haddock 6 août 2007 20:56

                    Bonsoir Claude ,

                    Dans cette chanson , Gainbarre-bourg était onomatopeïste . Sacré bonhomme le Lucien .

                    Bien à vous Claude .


                  • wangpi wangpi 7 août 2007 16:09

                    @ la taverne des poètes.

                    Le tract auquel vous faites allusions est de la main de guy debord, n’importe quel lecteur un peu instruit l’aura reconnu. sa pertinence (oui chaplin est une larve fasciste dégueulante de bons sentiments immondes) annonce de fait la rupture de debord avec isou, qui va de son côté (avec le succès que l’on sait !) essayer de dogmatiser une onomatopée, et s’éloigner du potentiel révolutionnaire que porte la destruction du language prostitué.

                    il est ignoble, comme vous le faites, de critiquer un cadavre. il s’est lui-même assez rabaissé toute sa vie. mais il a su, lui au moins, vivre un peu.

                    il était, en quelque sorte néo-dada. la suite logique de cette prise de conscience qu’a été dada. les premiers artistes à comprendre que l’art ne pourrait jamais plus se dérouler hors du champ social, au moment où des millions de jeunes gens étaient sacrifiés sur l’autel du grand capital.

                    l’art ne pourrait jamais plus jamais avoir de justification autre que révolutionnaire.

                    et que donc il était mort sur les champs de ruines de la 1ère guerre mondiale.

                    je doute que l’esprit de dada, mis à part de nécessaires compromissions ultérieures pour huysenbeck, tzara, jean arp, hugo ball ou emma jemmings ; eut adoubé une quelconque tentative de récupération de ce qui fût un embrasement, une aventure, une situation, et avant tout une prise de conscience irrécupérable par le marché. (seules les traces le sont)

                    dada était une pratique, le situationisme en était une, le lettrisme l’a été à ses débuts.

                    l’obscurantisme aussi en est une, vous en êtes un ténébreux représentant.


                  • La Taverne des Poètes 7 août 2007 16:26

                    Vous dites « oui chaplin est une larve fasciste dégueulante de bons sentiments immondes » AInsi le lettrisme confirme qu’il pense que Chaplin était un fasciste ! Non seulement, c’est un mensonge monumental et une insulte mais cela ne donne pas envie d’adhérer à un mouvement pareil, qui ne sait même pas ce que le mot fascisme veut dire. Normal, c’est un mouvement de non culture, d’ignorance et de destruction.


                  • Jean-Paul CURTAY Jean-Paul CURTAY 8 août 2007 21:11

                    Yeah, Jim Palette alias Jean Pierre Gillard, lettriste et ami de Gainsbourg et Birkin y est pour quelque chose !

                    « And the beat goes on, and the beat goes on.... »

                    Ouhahhh !!!!


                  • La Taverne des Poètes 6 août 2007 18:25

                    A bas les tristes et les lettristes ! Isou vaut pas six sous car Isidore easy dort. Vive l’art qui respire : le grand art au grand air ! Plutôt que l’art aux grands airs...


                    • Philippe Boisnard Philippe Boisnard 6 août 2007 18:41

                      Toutce que je vois, c’est un article réducteur ne connaissant ni Isou, ni le lettrisme et ce qu’il a permis poétiquement. Son angle réducteur (l’attaque de Chaplin) ne permet aucunement de penser les apports d’une réflexion sur le langage et l’image qui est majeure et qui recoupe de nombreuses questions d’arts contemporains. En bref, article partisan et sans intérêt... pour écouter un peu les pièces sonores de Isou, re-orchétrées par Frédéric Acquaviva : isou sonore + traité de bave et d’éternité où j’ai mis les liens vers ubuweb... un site que ne doit apprécier notre ami Lacave... qui visiblement n’y entend rien en avant-garde.


                      • La Taverne des Poètes 6 août 2007 19:21

                        à Boisnard : et vous, vous n’y entendez rien en poésie pour oser prétendre que le lettrisme a produit des chefs-d’oeuvre. On les attend toujours ! Depuis 1945, cela se saurait non ? Ce sont bien les lettristes de la bande à Debord qui ont crié haineusement « crevez Chaplin ! ». Indéfendable position.

                        à West : vous faites chaque jour dans le cirage de pompes de musées et venez ici faire de la critique de critique : quelle vanité !


                      • La Taverne des Poètes 6 août 2007 19:56

                        Un peu comme vous qui critiquez mon article en prétendant que j’attaquais Tzara parce que vous aviez lu mon article en diagonale ? Vous êtes un très mauvais critique parce que vous êtes uniquement destructeur. Et vous lisez à peine les articles pour vous jeter le premier dessus sans réfléchir autrement que par la bile qui vous ronge la tête.


                      • La Taverne des Poètes 6 août 2007 20:40

                        Je rends au lettrisme la monnaie de sa pièce car il a déclaré publiquement souhaiter la mort de Chaplin.

                        Charlie Chaplin a renversé à lui tout seul bien plus de conventions établies que tous ces lettristes. Menacé de mort par Hitler pour « Le Dictateur », il fut critiqué dans son propre pays qui voyait dans ce film de l’interventionnisme infondé. Pendant que la bonne conscience ronronnait, les Juifs mouraient gazés...C’est l’honneur de Chaplin d’avoir dénoncé Hitler par la bouffonerie très tôt et d’avoir tenu bon.

                        Je ne crois pas que les lettristes ont pris des positions qui mettaient en jeu leur vie. Ils se sont contenté de nuire, c’est d’ailleurs pour cela que vous les aimez : vous leur ressemblez !


                      • La Taverne des Poètes 6 août 2007 20:46

                        West, vous m’accusez d’ivrognerie ?


                      • La Taverne des Poètes 6 août 2007 20:52

                        Je répète, West : vous m’accusez d’ivrognerie ?


                      • La Taverne des Poètes 6 août 2007 20:57

                        West, soyez plus clair : je n’ai pas du tout compris votre réponse.


                      • Iceman75 Iceman75 7 août 2007 09:05

                        Je veux bien faire preuve d’ouverture d’esprit, accepter l’avant gardiste mais éclairez donc ma lanterne : Que veut donc dire Isou dans votre troisière lien constitué d’une sorte de prière (à priori) sans signification autre que le son des syllabes. Pour son film, je m’interroge sur l’apport de la destruction du support dans son message lui même destructuré et détaché de toute convention. Est ce l’unique but de faire sauter les conventions ? Je ne voudrai pas rester sur un jugement négatif sans avoir d’explication de la part de « ceux qui savent ». Toute personne habitué au classicisme qualifiera cette oeuvre de « nulle » ce qui montre que la culture (si culture il y a ici) ne peut se départir d’un apprentissage


                      • La Taverne des Poètes 8 août 2007 08:03

                        à West : Comme dit Iceman75, un parisien intelligent, lui, tant qu’aucun défenseur du lettrisme ne vient nous montrer que ce mouvement a apporté quelques oeuvres belles ou à messages, on ne pourra que constater que, depuis 60 ans qu’existe le mouvement, il n’est que nullité, néant, haine et destruction des oeuvres des autres artistes. Un peu comme vous qui détruisez chaque jour les articles et les commentaires des agoravoxiens par votre nihilisme pédant et prétentiteux.


                      • La Taverne des Poètes 8 août 2007 09:10

                        West : tournez votre commentaire à l’envers en y mettant mon nom en expéditeur et le vôtre comme destinataire et vous verrez comme c’est beaucoup plus crédible dans ce sens. smiley


                      • haddock 6 août 2007 21:04

                        Le lettrisme c’ est avec des mots

                        Le litrisme c’ est des mots dans la bouteille jetée à la mer


                        • La Taverne des Poètes 6 août 2007 21:17

                          Agoravox est un média citoyen sur lequel chacun a le droit d’exprimer sa pensée, même critique, dès lors qu’elle n’excède pas certaines limites. Je réaffirme donc ici et très librement que je n’aime pas le lettrisme et que je lui reconnais peu de mérites artistiques car c’est selon moi un mouvement destructeur qui depuis sa naissance en 1945 n’a pas engendré d’oeuvres majeures.

                          J’affirme que l’expression de mes opinions n’est aucunement insultante envers la mémoire des lettristes et d’Isodore Isou et qu’elles ne justifient donc aucune attaque injurieuse. Je combattrai sans faiblesse toute attaque injurieuse au nom de la liberté d’expression et du respect réciproque, comme j’accepte toute contradiction utile qui ne constitue pas une attaque personnelle.


                          • La Taverne des Poètes 6 août 2007 21:25

                            Expliquez ce que vous entendez par « à des fins un peu bizarres ». Vous êtes incompréhensible à l’oreille de tous.


                          • La mouche du coche La mouche du coche 6 août 2007 21:26

                            Tavernacle est devenu le nouveau marsupilami de Demian West. Demian le poursuit jusqu’au plus soif, et il n’a jamais plus soif ! smiley


                          • La Taverne des Poètes 6 août 2007 21:31

                            West je vous accuse ! Je vous accuse d’être jaloux de mes deux articles parus le même jour, ce qui n’est pas la premmière fois, ainsi que d’en voir un référencé sur Yahoo comme vous l’avez vous-même fait remarqué.

                            Je n’ai pas fini...


                          • La Taverne des Poètes 6 août 2007 21:33

                            West je vous accuse d’être amer de n’avoir pas de racines régionales ou identitaires, ce qui explique vos attaques répétées et systématiques contre la Bretagne.

                            Je n’ai pas fini...


                          • La mouche du coche La mouche du coche 6 août 2007 21:34

                            Tavernibule ne peux pas s’en sortir. DW peut tenir toute la nuit. smiley


                          • La mouche du coche La mouche du coche 6 août 2007 21:35

                            pardon « peuT »


                          • La Taverne des Poètes 6 août 2007 21:40

                            West, je vous accuse de vous faire appeler « West » par désir inconscient d’être breton car vous enviez au fond les gens de l’Ouest qui peuvent se revendiquer d’une origine, d’une identité culturelle. Mais aussi tous les autres : les basques, les corses, les béarnais, les alsaciens et j’en passe, sans parler de nos amis d’outre-mer ou étrangers qui ont gardé leur patrimoine, leur mémoire. VOUS ETES JALOUX ! Car vous êtes sans mémoire et sans identité. Votre seule culture est dans les musées.

                            « J’aurais voulu être un breton », par West ce soir au Lapin agile de Montmartre.


                          • La Taverne des Poètes 6 août 2007 21:41

                            La mouche du coche : je suis breton...


                          • La Taverne des Poètes 6 août 2007 21:44

                            West je vous accuse de porter sur les autres des maux imaginaires, fantasmés dans votre propre cerveau, comme mon prétendu antiparisianisme alors que j’aime les parisiens, les vrais, les amoureux de Paname et qui la défendent. Mais ce n’est qu’un exemple, vous avez ce comportement en toutes occasions.


                          • La Taverne des Poètes 6 août 2007 21:48

                            Enfin je vous accuse parce que vous vous posez chaque jour en accusateur comme un Don Quichotte borgne, je vous accuse pour que vos soyez à votre tour dans la position de l’accusé.


                          • Djanel 7 août 2007 00:37

                            A la taverne des poètes

                            La mouche du coche a dit : « Tavernibule ne peux pas s’en sortir. DW peut tenir toute la nuit. »

                            Je ne dirai qu’une seule chose. Demian dabole you Ouest s’est souvent répété pour ne rien dire. Dans ces conditions sur son lit de mort, il dira encore et toujours la même et prétendu nouvelle chose. Le lettrisme je ne connais pas et je n’ai pas envie d’approfondire.

                            Bon courage contre DW qui hormis son agressivité n’a pas grand chose à vendre.


                          • microry 7 août 2007 02:43

                            Nan mais sérieusement arrête tout là... Vas boire une bière ou je sais pas ; mais arrête de te servir de ton cerveau ça te réussit pas... Amicalement,


                          • microry 7 août 2007 02:45

                            Je parle de M. West hein... :p


                          • Lord Nithorynque 7 août 2007 02:01

                            Comme un des commentateurs précédents, je trouve aussi l’angle de l’article réducteur. Vous semblez rejeter le lettrisme pour ses dérives. Essayez, pourquoi pas, de vous pencher sur ses aspects créatifs (on peut visionner « Traité de bave et d’éternité » sur ubuweb).

                            D’autre part, même si on rejette le lettrisme, on ne peut pour autant assimiler à la va-vite lettrisme et situationnisme.

                            Enfin, vous semblez connaître aussi mal l’oeuvre de Charles Chaplin (qui vous sert ici de prétexte) que celle d’Isou, puisque vous précisez que « Limelight » est son dernier film, alors que Chaplin a par la suite réalisé le magnifique « Un roi à New York » (« A King in New York ») en 1957, puis « La Comtesse de Hong Kong » (« A Countess From Hong Kong », avec Sophia Loren), en 1967.


                            • La Taverne des Poètes 7 août 2007 06:44

                              La mention de « Limelight » comme étant le dernier film de Chapln est une grossière erreur d’attention de ma part lors de la rédaction de l’article. Ce n’est pas lié à une méconnaisance de l’oeuvre : J’ai toute la filmographie de Chaplin en longs métrages et beaucoup de courts-métrages.


                            • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 7 août 2007 04:31

                              Ayant pris plusieurs fois plaisir à des articles de l’un comme de l’autre, je me désole - avec modération - du talent que mettent les deux protagonistes à vouloir s’étriper. Je ne vois pas l’intérêt de cette querelle, mais je présume qu’ils en retirent une bonne montée d’adrénaline qui pourra leur servir... Je leur souhaite une bonne nuit smiley

                              PJCA


                              • La Taverne des Poètes 7 août 2007 06:52

                                Pierre, je suis tout aussi navré que vous de cette perte de temps et d’énergie mais je sais par avance que West m’attaquera violemment sur mon prochain article, comme il le fait à chaque fois, et que je devrai donc une fois de plus riposter. Et s’il ne le fait pas sur le prochain article, il le fera sur le suivant...Le personnage se croit propriétaire d’Agoravox et, comme il a le champ libre, il persécute ceux qu’il veut voir éjecter en répandant l’accusation calomnieuse, le mensonge et le discrédit.


                                • La Taverne des Poètes 7 août 2007 07:35

                                  Garçon, un viandox pour le West !


                                • JoëlP Joël 7 août 2007 12:21

                                  Beaucoup trop de bruits parasites dans ce débat.

                                  Au delà du titre provocateur (la moindre des choses avec Isou) cet article a le grand avantage de remettre le mouvement sous les feux de la rampe. Je rejoins les modérés de ce débat et particulièrement Haddock pour dire que cet article a le grand avantage de parler de ce mouvement.

                                  On sait bien qu’il existe des articles mieux documentés et plus précis mais ce que j’attends d’AgoraVox c’est d’attirer mon attention sur un sujet. Vive la culture générale, vive les généralistes, la musique , la peinture ,la littérature , la danse , la poésie , les mathématiques, les sciences, le camembert, l’Abondance, la joie de vivre, les nanas, Zazie dans le Métro, Vialatte, Perec et tous les papous dans la tête. L’avenir est à Pic de la Mirandole ! Donc bravo pour l’article et tant pis pour les agressifs et les pisse-froid.

                                  A part ça Charles Spencer (ça fait averti de dire Spencer, on ne passe plus pour un Chralot) a fait encore deux films après les feux de la rampe. 1957 : Un roi à New York et 1967 : La Comtesse de Hong-Kong


                                  • JoëlP Joël 7 août 2007 12:30

                                    Renseigements pris, il semble bien que Calaferte ait pris le même titre qu’Isou pour « La Mécanique des femmes » publié en 63. On édite encore le Calaferte mais plus l’Isou... On sait bien pourquoi ! La provoc ne sert pas de béquille au manque de talent.


                                  • JoëlP Joël 7 août 2007 12:31

                                    Deux fois que l’URL est virée. Pas moyen de faire de pub pour mon blog. smiley


                                  • Jean-Paul CURTAY Jean-Paul CURTAY 8 août 2007 21:03

                                    On doit trop boire dans cette Taverne ! le tract contre Chaplin fut une provocation de dissidents avant la scission d’avec le mouvement d’Isou qui aimait Chaplin et l’a toujours vu comme un grand novateur. Conseil : se renseigner avant de se venger « maltapropo ». Pour commencer : regardez Google actualites (desole je n’ai pas d’accents sur ce clavier a Berkeley), a « Isou », vous trouverez les articles du Monde, de l’Humanite, de la Republique des Lettres, qui vous ouvrira une petite fenetre sur l’etendue des apports de quelqu’un qui apparaitra avec la stature du Leonard de Vinci de notre epoque. bonne lecture et a bientot pour la suite !


                                    • La Taverne des Poètes 8 août 2007 22:40

                                      Le mouvement d’Isou est dissous. Et dix sous, c’est pas cher.


                                    • drskyzo 29 août 2007 12:10

                                      Je viens d’apprendre par un ami la mort d’Isou et de découvrir cet article débile. Réduire le lettrisme à cette action est complètement ridicule. D’ailleurs, le Traité de Bave d’Isou est dédié (entre autres) à Chaplin ! Le lettrisme est un mouvement précurseur : happening ; art minimal et conceptuel ; poésie sonore ; cinéma expérimental... jusqu’à la chanson (Birkin, Gainsbourg). Autant de domaines que semble ignorer notre barde breton. Allez Assurancetourix, Isou t’aura permis au moins d’avoir ta minute de gloire débile sur le net ! smiley

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