Cher Hag, vous avez tapé :
« Enfin, pour réagir à l’idée de Funram selon quoi pour s’imposer une langue devrait posséder un vocabulaire strictement utilitaire (dans les sens où à un concept correspond un mot et un seul), je ne pense pas que ce soit une si bonne idée. Déjà parce que ce serait renoncer à l’utilisation littéraire du langage, et le condamnerai à un strict usage de communication. Par ailleurs serait-il toujours possible »d’improviser« quand on ne le maitrise pas très bien, d’utiliser nos connaissances. Je veux dire par là que le maitriser ne serait surement pas aisé et risque de réserver son usage à ceux qui ont fait l’effort de l’apprendre en profondeur -Le réservant à une élite. »
Cette intéréssante discussion avait été entâmée dans le précédent article de M. Masson et j’y avais déjà succintement exposé mon avis sur la question. Mais comme vous ne pouvez pas forcément rechercher dans la masse de commentaire du dit article, je vais tenter d’exposer brièvement ici ce que je pense :
Je suis tout à fait de votre avis sur le point de vue d’adoption d’une telle langue. Cela serait une catastrophe du point de vue littéraire, et même du point de vue intellectuel, tant il a été montré et démontré que la richesse d’une langue concourait au développement de notions philosophiques et scientifique grâce à un phénomène que l’on a appellé depuis « raisonnement ».
Cependant, cela sort du cadre du monde industriel dans lequel j’étais resté limité. Pour ma part, l’adoption de n’importe laquelle des langues nationales ou inventées n’apporterait guère de changement dans ce secteur tellement particulier. Une langue sans nuances ni subtilité, où s’accumulent lourdeurs et répétitions à foison, serait forcément impropre à l’écriture et à la poésie, choses que j’affectionne. En revanche, elle permettrait un développement industriel phénoménal et une résolution de bien des problèmes qui seraient évitables sans le fossé de la traduction.
Je ne me suis donc pas le moins du monde intéréssé à la question d’une langue littéraire, ou même une langue du commun.