L’école est peut-être une « usine à crétins », encore qu’il semblerait que certains en aient miraculeusement réchappé, mais elle reste très certainement une usine à fantasmes !!!
Alors faute de pouvoir y retourner pour se faire une idée objective, autant aller se renseigner ici : http://www.education.gouv.fr/pid316/reperes-et-references-statistiques.html avant de dire de grosses bêtises.
On y voit entre autres que les différences en pourcentages de réussite aux évaluations nationales de CE2 et 6ème entre le public et le privé sont négligeables, voire parfois favorables au public lorsque l’on excepte les populations de ZEP et REP, dont le privé se passe volontiers.
On s’aperçoit également que cette réussite est beaucoup plus influencée par la catégorie socio-professionnelle que par le fait d’être scolarisé à l’école communale ou à ST Machin de Chose.
Lorsq’on sait que les établissements privés sont sutout fréquentés par des catégories socio-professionnelles élevées, on serait en droit d’en attendre de l’excellence.
Un mauvais esprit y verrait presque une contre-performance
Là où ça devient encore plus intéressant, c’est quand on compare le taux de réussite au bac, non pas en fonction du nombre d’élèves présentés (parce que dans le privé, tant que la famille raque, on garde le rejeton jusqu’à ce qu’il soit « présentable », ou on le vire carrément si les moyens -financiers et intellectuels n’y sont pas),mais en fonction du nombre d’élèves entrés en 2nd générale et amenés à réussir le bac. Là, on se rend compte que le public apporte une sacrée valeur ajoutée, et plus particulièrement dans les établissements « difficiles ».
Et les histoires de familles « décomposées-recomposées » !!!
Toujours pareil : t’es « agent d’entretien », tu divorces, tu te retrouves seule avec 3 mômes, tu t’en sors pas, tu te mets à la colle avec l’ « agent de sécurité » qui travaille le jour, tu travailles la nuit, à vous deux vous avez à peine de quoi bouffer et payer le loyer, le week-end et les vacances, y’a tout juste assez de thunes pour un gueuleton chez « Flunch », tes mômes déconnent... Ben c’est la faute à la famille « décomposée-recomposée » !
Mais ça serait venu à l’idée de qui de mettre l’échec scolaire du fils Agacinski-Jospin sur le compte de la famille « décomposée-recomposée » ? Personne, bien sûr, d’autant que le cher petit est Normalien, ce que je salue par ailleurs, car avec de tels parents, prendre le risque de se ramasser une pelle au concours de l’ENS, je salue !
Et le « Petit Louis » de notre Président ? S’il déconne à l’école, on va culpabiliser papa-maman et leur famille « décomposée-recomposée » ? A votre avis ???
Non, le pauvre chéri aura un « blocage », sans doute causé par un enseignant indélicat...
Enfin, last but not least, le coup du « on donne le bac à tout le monde, du coup y vaut plus rien... ». Certes, il y a un plus gros pourcentage de bacheliers qu’auparavant, mais celà n’est dû qu’à la création d’une multiplicité de « bacs », techniques et professionnels. Absolument rien à dire sur ces filières que je connais mal, mais le bon vieux bac général qui ouvre la porte aux grandes écoles et aux études longues, il n’est que de 33, 7 % en 2005 ; on est loin de l’épouvantail du « on le donne à tout lemonde ! »
Bonsoir à tous et bénissez votre « maîtresse » de CP, aujourd’hui honnie car fonctionnaire et nantie, sans qui la majorité d’entre vous serait incapable d’aligner deux mots sur ce fil... A moins que... Bien sûr... L’hérédité de la science infuse...