Je m’aperçois que je me suis mal expliqué.
Je voulais dire qu’il suffira d’instiller une dose suffisante de proportionnelle (environ 20%) pour qu’un parti politique (le PS) qui ne rassemble même pas 30% des voix ne puisse, en aucun cas, obtenir une majorité de députés à la Chambre sans l’apport du Modem.
Dans un scrutin avec une dose suffisante de proportionnelle, c’est le PS qui sera le perdant, car le Modem lui piquera des sièges. En revanche l’UMP ne perdrait pas beaucoup de sièges et il garderait sans doute la majorité à la Chambre, si le scrutin avait lieu aujourd’hui.
Et pour l’avenir, l’UMP ne pourra perdre la majorité que contre une alliance programmatique entre le PS et le Modem. C’est à dire dans le cadre d’une alliance de premier tour entre le centre et le PS, telle que l’a définie Michel Rocard.
C’est pourquoi le débat sur la « rénovation » du PS n’a strictement aucun sens : le PS est un condamné à mort en sursis et sa « rénovation » n’est pas à l’ordre du jour.
Ce qui est à l’ordre du jour c’est la séparation à gauche entre, d’une part, la gauche sociale et démocrate qui s’alliera avec le Modem, et, d’autre part, une « gauche » collectiviste, antisémite et antieuropéenne qui ira à la poubelle.
C’est cette séparation que semble anticiper les « déserteurs » aujourd’hui et les insultes qu’ils doivent supporter de la part des vichystes de l’extrème gauche ne peut que les conforter dans leur analyse et les amener à se demander pourquoi cette séparation n’a pas eu lieue plus tôt.
Le brave Hollande a louvoyé et noyé tous les poissons depuis 2002, pour parvenir à ce résultat. On a même susciter la candidature confusionniste et péroniste de Ségolène Royal pour tenter de sauver un parti moribond.