Le mot « devoir » accolé au mot « mémoire » me gêne.
Où se trouve le « devoir » pour des gens qui ignorent leur propre histoire.Les catégories sociales dominées n’ont pas les mêmes soucis que les catégories sociales dominantes. On peut se demander s’il y a beaucoup d’histoires de familles sur cette petite planète qui n’ont pas été largement dominées par l’histoire avec un grand « H ».
Les déplacements de populations, les migrations et immigrations à l’intérieur d’un même pays ou d’un même continent sont la marque de ces histoires.
Je m’interroge sur le « dû » des nouvelles générations envers des décisions prises par les générations précédentes qu’elles ne connaissent pas.Je suis née ici mais mes ancêtres sont enterrés à des milliers de kms.
De fait,j’ignore si mes ancêtres étaient esclavagistes ou en situation d’esclave, dois-je pour autant m’associer à ceux qui se repentent de ce scandale ?
Ne serait-il pas plus utile pour les nouvelles générations de comprendre les mécanismes (dont l’économie) qui ont été mis en place et qui ont permis l’esclavagisme, les déportations, les exploitations des richesses des pays et des humains, etc...C’est à ce niveau que la transmission d’une culture « politique » serait absolument nécessaire à chaque génération.
Or, les élites journalistiques (économies, histoire, sociologie et autres discilplines),parle aujourd’hui beaucoup plus de « repentence » que de domination du système économique qui reproduit pratiquement les mêmes maux du passé. Contraindre des gens à travailler pour une poignée de haricots n’est pas loin du statut de l’esclavagisme.
A quand l’économie soumise au système démocratique ?
Les générations futures étasuniennes devront-elles se repentir pour des décisions qui ont été prises par un imbécile dans les années 2000 ?