« Une entreprise privée est, elle, responsable de sa comptabilité. Si elle est en déficit, elle coule. Dans un marché libéral, les entreprises mal gérées sont en déficit, coulent, et sont remplacées par des entreprises mieux gérées. »
Monsieur Douréveur ou Monsieur Foudangereu, dans un marché libéral, les banques qui font faillite ne coulent pas, elles se font simplement renflouer par l’état. Il en est de même pour les sociétés industrielles, Alstom, société privé, a ainsi été en 2 doigt de la faillite, pas plus tard qu’il y a 2 ans. A-t-elle coulé ? Certes non ! Pourquoi, elle a été renflouée par le mauvais Etat (méchant, pas bien). Désormais elle est une entreprise à nouveau concurrentiel.
Pas plus tard, qu’hier et aujourd’hui, la BCE a injecté plusieurs dizaines de milliards d’euros pour éviter une chute des cours de bourse. Le public est venu au secours du privé. Petit aparté : et on vient donner des leçons en matière de déficit quand on peut injecter près de 150 milliards d’euros en 2 jours. Alors que ça fait des années qu’on nous parle de déficits sociaux inconsidérés, la BCE vient de créer une masse monétaire équivalente à 10 ans de déficit de la sécu. Le Dogme du libéralisme en prend un bon coup derrière la tête
Et il en serait de même pour toute autre entreprise dont la faillite engendrerait un risque systémique (des faillites en cascade ; 1929, si ça vous parle). Et la France n’est pas la seule dans ce cas. Les Etats-Unis l’ont fait aussi lors de faillite de fonds d’investissement. Je ne crois pas que M. Bush et ses amis soient antilibéraux... Alors les impôts servent aussi a renfloué des entreprises privées... Pas les PME certes. La différence est que pour les entreprises privées, les bénéfices sont privatisés et leurs pertes sont mutualisées tandis que pour les entreprises publiques les pertes et les bénéfices sont mutualisés. Car EDF fait des bénéfices depuis des années. Même avec les tarifs les plus bas d’Europe. Cela signifie donc que les consommateurs payent indirectement des impôts : si on considère que les bénéfices revenant dans le budget de l’Etat sont des revenus mutualisés équivalents à des impôts.
Enfin, les tenants du néo-libéralisme ont dire Léon Walras (économiste français du XIX) qui a théorisé l’économie marginaliste. Or cette théorie, incorporant les hypothèses (fantaisiste) de concurrence pure et parfaite, insiste bien sur l’idée que les coûts de production fixe (une centrale nucléaire) dégagent obligatoirement un prix marginal nul (DEUG d’éco 1ere année). Par conséquent, le prix de l’électricité devrait être nul et les charges des coûts fixes payés par l’impôt. Alors Messieurs les ultralibéraux, allez jusqu’au bout de vos idées, Nationaliser à tours de bras...