Lorsque l’auteur affirme que la « sursuicidalité » des homosexuels est exclusivement liée à l’homophobie dont ils seraient victimes, j’aurai aimé une réflexion plus approfondie sur cette affirmation.
Par exemple, qu’en est-il des pays dans lesquels l’homophobie serait moins forte ? Les statistiques démontrent-elles de façon significative un fléchissement de cette sursuicidalité ?
Egalement, j’aurai aimé un élargissement du raisonnement : si le fait d’être victime de discrimination est « suicidogène », qu’en est-il des autres catégories d’individus sensés être victime de discriminations. Les femmes connaissent-elles un taux de suicide plus important que les hommes (discrimination sexiste, machisme, etc.) ? Les personnes de couleur sont-elles davantage frappées par le suicide ? Idem pour les discriminations religieuses.
On pourrait également réfléchir par rapport au passé : à l’époque de l’affaire dreyfus en France, a-t-on vu le taux de suicide des personnes juives augmenter de façon significative ? En Allemagne, pendant la montée du national socialisme et au fil de l’affirmation de plus en plus explicite d’un antisémitisme d’Etat, a-t-on fait les mêmes constatations ?
Bref tout cela pour dire qu’il me semble assez rapide d’affirmer que « Toutes les études se mettent d’accord pour dire que ce n’est pas le fait d’être homo qui amène la personne à se suicider, mais bien les attitudes d’agressivité et/ou d’exclusion des homophobes. »
A titre pesonnel, je crois qu’une telle affirmation est très péremptoire et que si le climat homophobe peut avoir son importance sans la décision d’en finir d’un individu, il me semble excessif de dire qu’il s’agit de la cause exclusive de cette « sursuicidalité ».
Bien cordialement,
Icks PEY