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Commentaire de Christian Pradel

sur La fraternité en peine


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Christian Pradel Christian Pradel 6 septembre 2006 14:06

Bonjour Cool Mel,

Vous dites : « Alors, vous, vous attendez et moi, j’essaie d’imaginer une gestion de la cité adaptée aux réalités humaines, aux hommes tels qu’ils sont et non pas tels que je voudrais qu’ils soient. c’est fou, comme on peut être différent quand même. »

Je ne suis pas certain que nous nous sommes bien compris à ce sujet ? Je n’ai pas dit qu’il faut attendre. Au contraire, agissons, en tenant compte des réalités humaines (comme vous le dites) et des modalités de connaissances qui lui sont associées. Ne subissons pas les effets de la réalité sans pouvoir agir. Et justement, en agissant nous pouvons changer des états de fait qui nous pendent toujours au nez. Mais l’action a souvent à son actif, en couche de fond, une vision, un désir, voire un projet. Je dirai, comme pour rappeler ce que je disais dans mon article « ...que puis-je espérer ? » (un petit écho à Kant), il y a au fond, comme moteur de cette « machine désirante », ce que j’appelle l’espoir, une propulsion/impulsion de pouvoir changer et non une attente en forme de désillusion. Elle est lié à ce qui la sous-tend : connaître et agir.

Vous parliez que l"homme est une vue de l’esprit. Je repense à Michel Foucault qui parlait de la « mort de l’homme » en tant qu’il recouvre le constat d’une dérive contemporaine des savoirs. Tout alors devient langage, échange symbolique, structure signifiante, constitution de signes. Désormais, connaître n’est plus dévoiler une nature humaine, mais déchiffrer une grammaire. Et comme le disait Frédéric Gros pour reprendre ce concept :« ...Et si, à l’époque contemporaine de Foucault, la pensée de la pensée devient autre chose ( échanger des signes, communiquer, parler le langage), alors c’en est fini de l’homme comme lieu de vérité ».

Pour revenir à l’action, je vous recommande, si vous ne l’avez pas déjà lu, un livre excellent, qui traite bien entendu d’autre chose que la fraternité mais qui néanmoins sous le rapport de la conscience/connaissance et de ses modalités. « Connaître est agir » de Miguel Benasayag ( avec la collaobration d’Angélique del Rey).

Quant à mon histoire...J’essaierai de faire mieux la prochaine fois smiley

Chaleureusement,

Christian


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