@ auteur
Merci pour votre article avec lequel je suis en grande partie d’accord. Le vrai problème est éthique, et l’éthique de la fonction présidentielle. Je suis peut être vieux jeu, mais je considère que le politique doit être en mesure d’exercer un poids sur le secteur financier et industriel, dans l’intérêt national. Il ne devrait donc pas y avoir de collusion entre le politique et le financier. Manque de chance...
Au dela, le problème posé est celui de la corruption. N’ayons pas peur des mots. Que dire de la nommination au gouvernement de proche du groupe Bolloré après les vacances de notre président à ses frais... Et quid de l’impartialité quand il s’agira de trancher des choix industriels ?
Enfin, il y a clairement 2 poids, 2 mesures dans ce pays. Exerçant dans un secteur voisin du votre, et fonctionnaire d’etat, je ne peux accepter le moindre cadeau de fournisseurs ou de professionnels. La situation est parfois tellement tendue que nous n’acceptons que les calendriers gratuits, les boîtes de chocolats et les croissants, et encore ! Les soutiens financiers des industriels font l’objet de déclaration et de gestion à et par l’administration centrale, pas par mon service. Et nous n’avons jamais - et nous ne le souhaitons pas - beneficié d’invitation au frais de ces industriels. Que resterait il alors de notre impartialité ?
Visiblement, nos politiques n’ont pas ces états d’ame. Il est vrai que je fais partie des catégories stigmatisées par Sarkosy lors de sa campagne (fonctionnaire feignants !) et que je devrais peut être laisser mes scrupules de coté (me décomplexer en jargon sarko-journalistique) et aller manger au même ratelier que nos dirigeants. Je suis vraiment très con quand j’y pense ! J’ai même pas voté Sarko aux présidentielles !