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Commentaire de funram

sur 1887-2007 : Une histoire très belle


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funram funram 14 août 2007 18:25

Pour les débats, je verrai le jour où j’aurai du temps à consacrer à cela.

Sinon, si vous pensez qu’un lycée ou un collège dôté d’une quinzaine de professeurs d’anglais peut prétendre à ce titre à un niveau d’« excellence », c’est donc que vous avez coupé tout contact avec le monde scolaire depuis bien des années. L’« excellence » s’atteint plutôt dès qu’il y a au contraire un nombre respectable de langues autres que l’anglais à proposer, notamment l’allemand qui semble bénéficier de toute éternité de la fierté inconditionelle de l’Education Nationale. Sinon, la quasi-intégralité des établissements scolaires pourraient prétendre à un niveau d’« excellence ».

Sinon, les professeurs de mathématiques non plus ne manquent pas. De même pour ceux de physique, sciences économiques et sociales, etc. Par contre, les professeurs de musique, de théatre, de langues (autre que l’anglais, je vous l’accorde) et de tous ces types d’« options » et possibilités d’enseignement « alternatif » au minimum syndical de l’enseignement général (plus les langues mortes, particulièrement le latin, qui se porte plutôt bien dans les collèges et lycées, que ce soit en nombre de professeurs ou d’élèves), il y a un manque flagrant. Aussi bien dans les autres domaines qu’en langues, cette carence existe et n’est pas prète d’être réglée.

Sinon, il est vrai que la langue d’Isaac Asimov et tutti quanti diffère autant de celle de Shakespeare que celle de Philippe Curval diffère de celle de Racine, mais l’expréssion « langue de Shakespeare » est usuellement employée pour désigner l’Anglais, à l’instar de « langue de Molière » pour désigner le Français, « langue de Goethe » pour l’Allemand, etc. Je pense que vous le saviez et n’avez fait cette remarque que pour me titiller, mais à tout hasard, je le mentionne.

Concernant mes fautes d’orthographe, elles sont certes inexcusables, mais bon, pas la peine de les rabacher. Divers intervenants ici en commettent par centaines ; je ne le leur en fais pas la remarque.

Sinon, je me demande bien de quel pays vous êtes originaire, parce que le jour où Shakespeare est étudié dans la masse des collèges et lycées en France, il faudra me prévenir. De même pour Zola, à part son célèbre J’Accuse qui n’est pas, vous en conviendrez, un exemple de littérature, Camus, Bazin, Stendhal, Proust, etc. Sauf pour certains professeurs. Je dirai pour résumer que pour découvrir Zola, il faut l’emprunter à la bibliothèque ou au CDI et ne pas trop tabler sur les professeurs pour le faire lire aux élèves... alors les classiques étrangers, je ne vous en parle même pas !

Sinon, effectivement, les traductions ne sont pas SI mauvaises que ça. Mais l’honnêteté même est de reconnaître qu’on y perd. Tenez, pour l’exemple : je lis présentement Marx en traduction française, et bien pour « sozialdemokratische », les traducteurs n’ont rien trouvé de mieux que « social-démocrates », alors qu’il s’agit plus vraissemblablement de « démocrates socialistes » (formule plus guère utilisée de nos jours mais qui, au milieu du XIXème siècle, qualifiait les « partis rouges » qui n’avait justement pas procédé à l’alliance avec les partis « petits bourgeois » pour devenir... sociaux-démocrates). Sachant qu’un peu après dans l’écrit, Marx villipende les sociaux-démocrates après avoir encensé le parti démocrate socialiste ou « parti rouge », une personne peu au fait de cette distinction s’y perd (j’ai la chance d’avoir et l’ouvrage dans sa langue originelle et une compagne qui parle cette langue, sans quoi je serai tombé dans ce piège également). Donc ce n’est pas SI mauvais, mais on perd à la traduction.


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