Dès qu’un article d’Agoravox aborde le sujet de l’homosexualité, je suis consterné par le niveau de certains commentaires. A lire quelques commentateurs, on a l’impression qu’ils vivent dans un monde clos où ils n’auraient jamais eu l’occasion de rencontrer des homosexuels (je ne parle que des hommes). Or les statistiques indiquent un pourcentage d’hommes concernés entre 5 et 10%, ça en fait, du monde, étonnant que certains ne les remarquent jamais autour d’eux... Et pas étonnant qu’ils se suicident plus, eh, si on n’imagine même pas qu’ils existent, comment vont-ils se construire socialement ?
Je fais en particulier allusion aux commentaires évoquant des fantasmes de sodomie, aux descriptions de rut homosexuel, les chaînes et le cuir, bref, tout l’attirail de l’hétéro coincé qui est persuadé d’être un objet sexuel saisi par surprise par quelque monstre à visage à peine humain. C’est du même genre que les histoires sur la taille du sexe des Africains. Pour résumer ces points de vue affligeants : la taille de la teub, et où on la met, c’est tout ce qui compte pour juger de la valeur de quelqu’un.
Le suicide des jeunes homosexuels est un problème grave et réel. Et l’Institut de Veille sanitaire n’est pas un repaire de rigolos. Et j’approuve Reuillois.
Entre autres quand il défend la visibilité des homos, ce que la Gay Pride assure, parfois outrageusement, certes, mais assez efficacement. Mais après tout, si les Noirs américains n’avaient pas eu cette même politique de visibilité dans les années 60 et 70, où en serait-ils aujourd’hui ?
Et, Messieurs les hétérocentrés rigides (!), au lieu de voir les relations homosexuelles comme de la débauche et du stupre, voyez-les comme des histoires d’amour, vous verrez, ça change beaucoup de choses. Mais peut-être que l’amour, c’est trop haut par rapport à la ceinture ?