Ah chouette, je rentre de vacances, et je trouve un article de Lilian qui me fait bien marrer...
Personnellement, je n’aime pas trop Besson, idolâtré parce qu’il fait du fric (entendez : des entrées), et j’ai trouvé en général ses films creux et grandiloquents (sauf le premier, le génial Dernier Combat, et Léon), mais assez distrayants dans l’ensemble. Mais il m’en reste à chaque fois une impression de déjà vu ailleurs. Dans Le Cinquième Elément j’ai retouvé un peu de Blade Runner et de Stargate, dans Arthur et les Minimoys, beaucoup de Dark Crystal (relevé plus haut) et de La Quête de l’Oiseau du Temps (BD géniale), et dans Jeanne d’Arc, du Conan le Barbare... Ce qui donne une indication sur la culture et les influences de l’auteur : bon goût, certes, mais aussi goût du pillage, retravesti en « inspiration »...
Quant à ses productions Europa, c’est majoritairement du sous-kung fu et de la casse de matériel automobile. C’est bien de notre époque, ça, de faire l’apologie du nombre d’entrées, mais bon, on verra ce qu’il en reste dans cinquante ans...
Besson est ce qu’on appellerait bien un phénomène de société, il gagne plein de fric, et il représente une certaine image du succès (quantitatif), ce qui laisse croire qu’il a un certaine valeur (qualitative). On lui a d’ailleurs fait faire le clip de promotion de la candidature de Paris aux J.O. (avec le résultat que l’on sait), c’est dire si on avait mis toutes les chances de notre côté...
Alors évidemment, en France, pays des Cahiers du Cinéma, du Festival de Cannes, de Truffaut, de Bresson et de Godard (qui est malheureusement suisse, mais bon, on l’assimile en douce), ça fait un peu désordre, ce gros bonhomme qui accumule les entrées et paraît-il est très apprécié outre-Atlantique, ce qui est le top des tops.
Alors finalement, qu’est-ce que je pense du personnage ? Et bien, un assez bon faiseur, un bon marketeur, avec une bonne perception des goûts du marché (les flics, c’est con ; la mer, c’est beau ; rouler vite, c’est bien ; etc.), c’est sûr, mais finalement un auteur assez médiocre et tape-à-l’oeil, sauf quelques exceptions (Atlantis). Est-ce que ça suffit pour le villipendier ? Non, si il fallait éreinter tous les mauvais, on aurait déjà plus beaucoup de temps disponible, alors, alors laissons-le bessonniser en paix.