Extrait du livre noir de Saddham Hussein et des charges retenues contre lui par le tribunal pénal Irakien.
Tout juste un mois après la chute de la statue de l’homme fort du régime irakien, en mai 2003, la commission judiciaire du Conseil du Gouvernement irakien sous l’égide des autorités de la Coalition provisoire (CPA) annonçait au peuple irakien - en même temps qu’au reste du monde - la création d’un tribunal spécial irakien pour juger les responsables du régime baasiste. Conformément à son statut1, ce tribunal devrait connaître des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide commis par toute personne physique de nationalité irakienne (article 1 para c.) et les résidents en Irak entre le 17 juillet 1968 et le 1er mai 2003 sur le territoire de l’Irak mais aussi « ailleurs » (article 1 b.) y compris ceux commis en connexion avec les guerres contre la république islamique d’Iran et le Koweït. Il est intéressant de noter que s’agissant de la définition des crimes, nonobstant la virulente opposition des Etats-Unis vis à vis de la Cour pénale internationale, le Statut du Tribunal spécial irakien s’inspire en substance du Statut de Rome tel qu’adopté par 120 Etats à Rome le 17 juillet 1998. I - La définition des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide appliquée aux exactions commises par Saddam Hussein et son régime.
« Deux millions de personnes ont été blessées ou ont succombé dans la zone frontalière entre l’Iran et l’Irak lors de l’invasion irakienne en 1980.
200.000 personnes ont été tuées pendant la guerre du Golfe, 200.000 Chiites irakiens lors du soulèvement de 1991 et 500.000 Kurdes en Irak à la suite de la politique génocidaire du régime de Saddam Hussein.
L’Irak détient également le record mondial des disparitions forcées : plus de 200.000 disparus (10.000 Kurdes fayli de Bagdad et ses alentours ont disparu depuis 1980, 8.000 membres de la tribu de Barzani du camp de Qushtapa de 1983, 182.000 personnes au cours de l’opération d’Anfal).
4.500 villages et 26 villes ont été détruites dans les années 80.
Au Kurdistan irakien,110 camps de concentration appelés « camps collectifs » ou selon le régime, « villages stratégiques » ou « villages modernes », entourés de barbelés et encerclés par les forces de sécurité, ont été créés.
C’est plus de 750.000 Kurdes des régions montagneuses, le long des frontières entre l’Iran, la Turquie, la Syrie et l’Irak, qui ont été déplacés dans ces camps. Un demi-million a été déplacé dans le désert, dans des camps à 1 Le statut du tribunal spécial irakien est disponible sur le site suivant http://www.cpa-iraq.org/human_rights/Statute.htm la frontière avec l’Arabie Saoudite et la Jordanie, les camps de Arar, de Rutba, de Nuqrat Salman, et dans la région de Rumadiya. A ce jour, le régime irakien est responsable de 4 millions de réfugiés. »
L’article au complet : http://www.fidh.org/IMG/pdf/livre_noir_shussein112004f.pdf
Si l’Amérique était intervenu pour cela en Irak personne n’aurait rien trouvé à redire.
19/09 15:20 - ZEN
C’était à prévoir... Les « chiens de guerre » de Blackwater haïs à Bagdad LEMONDE.FR (...)
27/08 21:06 - ZEN
25/08 20:57 - ZEN
Quoi ? Le Courrier International n’est pas un journal fiable ?...
25/08 18:28 - ZEN
Un écho à prendre en compte pour mieux comprendre la réalité du terrain : (...)
23/08 09:12 - ZEN
Ces votes négatifs ne sont pas vraiment gentils pour nos intervenants québecquois, Pierre A et (...)
23/08 01:11 - ju
@ Romain, « donc je pense qu’il est inutile de m’écrire, je ne suis pas certain de (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération