Bonjour,
Les économistes parlent toujours en termes de croissance ! Ce sont des spécialistes ! Ils me font penser que peut être, la dynamique macro-sociologique qu’ils ne semblent pas maîtriser est d’une teneur bien plus ample.
Tenir le développement pour un fait acquit et une valeur non discutable me paraît dèjà bien spécieux. la grande crise qui fait actuellement un monde qui n’a jamais connu autant de riches, fait en même temps un nombre bien plus important de pauvres... dont une partie toujours plus importante descendant bien en dessous du ’smic’,... laissant la classe moyenne en brèche et évidemment mécontante, me paraît dessiner un contexte socio-économique du même type que celui que la société (et la réaction allemande (entre autres)) à connu en 36 ! (*) Cette fois, pas de pétrole pour reconstruire les dévastations d’une guerre qui vise les plus démunis... en premier !
Accepter une prévision en termes de restrictions dans nos pays fort développés, me paraît à l’heure actuelle une nécessité afin d’être capable d’investir dans des projets moins fructueux financièrement certes, mais socialement beaucoup plus acceptables car générant un bien être et un équilibre qui seraient capable d’inverser la tendance galopante qui nous mène vers des conflits où la matraque et le fusil d’assaut seraient la réponse à la faim d’un peuple spolié de ses droits à faire partie de notre société.
Se tourner au contraire vers des activités prenant en compte le changement inéluctable des technologies mises en oeuvre aux fins de satisfaire nos besoins les plus essentiels, prévoir et prendre en mains la ’recession’ due en majeure partie à la diminution de production progressive prévisible (et prévue) des produits pétroliers dans les années à venir, voilà un programme qui me plairait bien plus que les discours démagogiques actuels qui me disent en substance que plus rien n’est possible sauf le mensonge... tant que ça dure !
Alors, vendre des avions gigants, oui, bien sûr ! mais si c’est pour les voir s’abîmer sur des aires de parking par faute de carburant ou de leurs prix devenus prohibitifs avant la fin de la deuxième décenie qui vient, alors je dis : Casse-cou !
Oh, que j’aimerais me tromper lorsque j’expose ces opinions !
bien cordialement
(*) Pauwells, « le mythe de la bonne guerre » :
http://video.google.fr/videoplay?docid=-3214326731439639029