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Commentaire de Romain de Pescara

sur Une guerre privatisée


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Romain de Pescara 16 août 2007 20:37

@IP115

Décidemment tous les moyens sont bons pour tenter de discréditer l’Amérique quand elle renverse un dictateur sanguinaire (dont j’ai mis la liste des horreurs au-dessus) et que ce faisant l’Iran et ses Islamistes notamment profitent de cette intervention pour balancer leurs fanatiques au mépris d’autres Musulmans et sèment la terreur sur place.

J’ai lu un article que je n’ai pas encore retrouvé qui explique que plus de 90% des victimes en Irak le sont du fait des terroristes qui sévissent pilotés par l’Iran et ces Immams fanatiques et d’autres qui ne manquent pas à l’appel.

En relisant ce fil de discussion je me dis que vraiment il y en a beaucoup qui n’ont pas encore compris les enjeux qui ont court de nos jours !

Personne ne se demande si ce conflit continuerait à exister si ces fanatiques n’existaient pas pour l’entretenir comme ils le font tous les jours au rythme d’une centaine de morts par jour et cela depuis plusieurs années. J’en ai même lu qui accuse les Américains d’être les terroristes qui se font sauter dans la foule !

Aucun ne se dit qu’il s’agit peut-être de ne pas laisser les Irakiens envahit par l’Islamisme après avoir connu plus de 20 ans d’un dirigeant qui n’a rien à envier aux plus belles ordures qui ont sévit sur la planète.

Beaucoup oublie aussi qui a débarqué sur les plages de Normandie, pourtant tout le monde a applaudi « Il faut sauver le soldat Ryan »

Ah oui le spectre de l’occasion d’aller annexer le pétrole Irakien. Quand ils auront compris que les Américains ont parfaitement les moyens de se payer du pétrole, ils auront tout compris.

Extrait d’une analyse sur le pétrole Irakien

Un peu d’arithmétique

Pour commencer, acceptons un instant le point de vue macroéconomique des accusateurs collectivistes du gouvernement américain. Faisons donc une analyse coûts/bénéfices de l’opération militaire, en prenant des chiffres trouvés grâce à un usage judicieux de Google :

La capacité totale de l’Irak est de 3,5 millions de barils par jour, pour une production effective de 2 à 2,5 millions [2]. La production US est de 5,8 millions de barils par jour [3]. Les revenus nets engendrés par la production intérieure US (recettes moins dépenses) s’élèvent à 20 milliards de dollars par an [4]. En supposant qu’il soit remis à neuf et tourne à plein, le pétrole irakien peut donc rapporter au maximum 12 milliards de dollars par an de revenu net. Le coût de l’occupation américaine de l’Irak, sans parler de la conquête, est évalué par le congrès américain entre 12 et 48 milliards de dollars par an, pour une durée estimée à un an et demi [5]. Même si les américains s’emparent de tous les revenus du pétrole irakien, cela ne paiera donc même pas le prix de l’occupation de l’Irak.

Bien sûr, à cette perte permanente que sera l’occupation de l’Irak, malgré la confiscation des revenus de son pétrole, s’ajouteront les frais fixes :

La première guerre du Golfe a coûté 62 milliards de dollars, dont 7 ont été payés par les américains [6]. La deuxième guerre du Golfe promet de coûter entre 50 et 200 milliards de dollars [7], et cette fois-ci, il ne faut pas s’attendre à une participation financière massive de quelconques alliés. Les dommages de la première guerre du Golfe sur l’appareil productif koweitien ont été évalués à 16 milliards de dollars [8], Les dommages causés par la deuxième guerre du Golfe sur l’appareil productif irakien ne seront pas plus minces[9] et il en coûtera autant pour rétablir le plein potentiel productif irakien (qui rapporte rappelons-le 12 milliards par an) - Comme le reste des coûts fixes, celui-ci peut être amorti sur plusieurs années, et dévolu aux propriétaires permanents des puits de pétrole (que les américains n’entendent pas devenir). Mais ce coût n’en grèvera pas moins la valeur dont s’emparerait le confiscateur du pétrole irakien.

Ces coûts fixes doivent s’alourdir du coût de la couverture de divers risques indirects :

Les États-Unis, qui importent plus de 8 millions de barils de pétrole par jour, perdent, et beaucoup, à la montée des prix du pétrole consécutive à la guerre : le prix tournait autour de 20 dollars le baril, et est aujourd’hui à 34 dollars le baril [10] (quoique les événements au Vénézuéla y soient pour une partie). Le coût pour les américains de la flambée des prix du pétrole s’élève donc au bas mot à une trentaine de milliards de dollars par année d’instabilité[11] - là encore, bien plus que les revenus nets du pétrole irakien [12]. Les nouvelles guerres qui seront le contrecoup de celle-ci seront tout aussi ruineuses qu’elle. Il n’y en aura sans doute pas en permanence mais une guerre de 100 milliards de dollars tous les dix ans, cela fait encore 10 milliards par an. De plus, la confiscation pure et simple du pétrole irakien ne ferait qu’augmenter la fréquence, la dureté et donc le coût de ces guerres.

Bref, du point de vue macroéconomique, la guerre, malgré des éventuelles prises de guerre, est clairement ruineuse pour les États-Unis. L’idée que la guerre puisse être motivée par de tels bénéfices macroéconomiques, par « le pétrole », est parfaitement ridicule. C’est en de telles occasions que se vérifie le slogan de John McCarthy sur sa page sur la soutenabilité du progrès humain : « He who refuses to do arithmetic is doomed to talk nonsense. » - Celui qui refuse de faire des calculs élémentaires est condamné à dire n’importe quoi.

Je l’aime bien celle-ci : Celui qui refuse de faire des calculs élémentaires est condamné à dire n’importe quoi smiley

Bien à toi


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