Bonjour,
Oui, plusieurs catastrophes ont jalonné le parcours des dirigeables.
Cependant les aérodynes n’ont pas été mieux épargnés par les avanies de ce type.
Est-ce pour autant une raison d’abandonner une telle idée ? Non, et j’en suis le premier convaincu.
De plus lorsque vous parlez de petit nombre d’unités construits, je ne vous suis pas : sachez que pendant la Grande Guerre, 88 unités de zeppelins furent produites par la seule Allemagne. 88 dirigeables sur seulement quatre années de guerre !
Il faut savoir en outre que la plupart des accidents furent dûs à l’utilisation de ce gaz hautement inflammable qu’était l’hydrogène. D’où l’utilité d’utiliser l’hélium, en dépit de son coût, pour les dirigeables modernes.
En outre, la technologie du XXIème siècle peut être utilisée à bon escient pour éviter par exemple « les coups de tabac » issus de dépressions trop importantes via les suivis météorologiques par satellite. De même que la fiabilité des moteurs serait issue de recherches déjà éprouvées pour les aérodynes.
Et je n’opposerais aussi facilement la facilité de construction d’un avion à celui d’un dirigeable. Oui, pour ces derniers aussi c’est plein d’équations tordues, de portance, de CX et d’intégrales curvilignes
sans quoi certains projets auraient déjà abouti depuis longtemps et ne seraient pas en souffrance de lignes de crédit pour les études d’ingénierie à mener.
Pour finir, vous faites mention de l’épisode Cargolifter, ou dirigeable gros porteur. Les raisons de son échec sont moins techniques que financières malheureusement. Dans son étude de 2003 sur la viabilité des dirigeables, Jean Hourcade évoque notamment des problèmes de masse salariale démesurés et des frais de communication disproportionnés comme étant les causes principales de l’abandon du projet. Du reste, une lettre datée du 2 juillet 2007 indique que l’aventure Cargolifter n’est pas encore close, souhaitant cette fois revenir aux fondamentaux en ne précipitant pas les choses, se consacrant à la recherche sur la question tout en ayant au préalable réinjecté 250 000 €.
Cordialement