Merci pour cet article qui lance un débat intéressant auquel je voudrais ici contribuer modestement.
Sans remonter très loin on pourrait se rappeler du grand banditisme des années 70-80 : il arrivant aux gangsters de tuer des policiers (et l’opinion publique s’en émouvait), et réciproquement il arrivait aux policiers de tuer des gangsters (quelles qu’en soient les circonstances. Et on peut sans difficulté comprendre que pour un membre des forces de l’ordre, être lié de près ou de loin à un homicide volontaire dans le cadre de son travail implique beaucoup de difficultés : enquête approfondie et pénible au mieux, procès et opprobe publique au pire), ou au moins d’en envoyer à l’ombre pour de longues années.
Et c’était la règle du jeu : les gangsters n’allaient pas pleurnicher en disant que les policiers étaient méchants parce qu’ils avaient fait usage de leurs armes ; les bandits en avaient et les utilisaient aussi.
Mais maintenant la délinquance, certes d’objectifs moindres, n’en utilise pas moins les mêmes méthodes (attaques à main armée, trafics en tous genre...) et parmi ceux qui s’y livrent, qui ne porte pas une arme, ne serait-ce qu’une arme blanche ? nunchaku, couteau, etc.)
Et ils n’hésitent pas non plus à s’en servir ! Alors pourquoi la police n’en aurait-elle pas le droit ? Dans le cadre approprié et équilibré de la légitime défense, sous le contrôle d’une enquête judiciaire (menée, rappelons-le, par des services indépendants).
Les décès dans ce genre de circonstances sont souvent dûs au fait que le viol de la loi n’est pas assumé, encore une fois contrairement aux gangsters des années passées ! Que les hors-la-loi assument leurs actes, même simples comme ne pas porter de casque !!