Mener une véritable politique de ressources humaines en supprimant les corps, pour mettre fin aux rigidités et permettre des redéploiements en fonction des besoins et des compétences réelles, c’est déjà une sacrée proposition d’amélioration du point qui est peut-être la principale faiblesse de notre fonction publique (et sur lequel butent toutes les circulaires et décrets portant sur la réforme de l’Etat depuis 20 ans) : introduire du management et de la souplesse dans la fonction publique.
Supprimer le statut, c’est par exemple une ancienneté qui ne serait plus le critère largement principal de la rémunération. Donc de l’émulation...(S’il vous-plaît ne me répondez pas « clientélisme » et « subjectivité » des notes. Ou supprimons l’homme pour ne garder que des procédures...).
Généraliser les pôles de compétitivité et les libérer de l’étouffante tutelle de l’Etat, accorder l’autonomie aux universités dans ce cadre, c’est autoriser une souplesse et un rapprochement public-privé qui ne peuvent qu’être bénéfique pour améliorer les débouchés de l’enseignement supérieur et le rendre plus à même de nous renforcer dans la société de la connaissance. Or, l’éducation est certainement le service public n°1, aujourd’hui encore + qu’hier...
Régionaliser, c’est des services publics bien plus proches des citoyens. Or, c’est ce que tout le monde demande : que l’usager soit mieux associé à la marche du service public, qu’il ait son mot à dire sur la qualité, qu’il puisse savoir qui est le responsable...
La tendance s’inversera progressivement, vous verrez.
Et oui, seul ou pas, je crois que des mouvements citoyens peuvent faire la différence aux plus hauts niveaux.
Si nous ne menons pas le débat et la réflexion selon des termes idéologiques obsolètes, c’est possible. Si nous regardons les choses en face et osons tirer d’honnêtes conclusions des diagnostic, c’est possible.
Sinon c’est Le Pen garanti au 2ème tour.