A la mouche du coche
Cela aurait pu être le titre d’une fable que La fontaine a rédigé pour apprendre aux petites cervelles ce qu’elles fond quand elles veulent péter plus haut que leur cul et se glorifier du résultat d’une action qu’elles n’ont pas commise. Vous devriez lire cette fable que, en pitié pour vous , j’ai copié et collé pour vous convaincre que le choix de votre pseudo n’est pas très glorieux.
A votre place, je ne l’aurais pas choisi exprès pour ne pas exposer à la vindicte mon manque de culture littéraire.
La mouche et le coche.
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous côtés au soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu.
L’attelage suait, soufflait, était rendu.
Une Mouche survient, et des Chevaux s’approche ;
Prétend les animer par son bourdonnement ;
Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment
Qu’elle fait aller la machine,
S’assied sur le timon, sur le nez du Cocher ;
Aussitôt que le cher chemine,
Et qu’elle voit les gens marcher,
Elle s’en attribue uniquement la gloire ;
Va, vient, fait l’empressée ; il semble que ce soit
Un Sergent de bataille allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.
La Mouche en ce commun besoin
Se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin ;
Qu’aucun n’aide aux Chevaux à se tirer d’affaire.
Le Moine disait son bréviaire ;
Il prenait bien son temps ! une femme chantait ;
C’était bien de chansons qu’il s’agissait !
Dame Mouche s’en va chanter à leurs oreilles,
Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail le Coche arrive au haut.
Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt :
J’ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Çà, messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.
Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S’introduisent dans les affaires :
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.
La Fontaine, Fables, VII, 8.
Ce qui doit vous intéresser le plus dans cette fable, c’est la chute, c’est à dire la leçon de bonne moralité qu’elle contient.