Cher « docteur »,
1- Vous vous êtes placé d’emblée du côté de la puissance économique, celle qui jusqu’alors a toujours (économiquement) gagnée !
Du côté de ceux qui après avoir empoché les bénéfices de leur production, laissent la société civile gérer la réparation des dégâts collatéraux.
Les exemples ne manquent pas, et vous savez peut-être mieux que quiconque combien coûtent à la communauté nationale les soins prodigués aux nombreuses victimes de l’amiante, dont, que je sache, aucune des sociétés productrices n’a participé aux dépenses !
Il en va de même pour les OGM que pour l’amiante : en cas de catastrophe écologique, les industriels auront disparu, bénéfices empochés, et la même communauté se débrouillera pour réparer les conneries.
2- En sus des raisons décrites ci-dessus, le pékin moyen à toutes les raisons d’être méfiant devant la « méthode » adoptée : sans bruit, sans concertation, en douce, dans l’opacité la plus totale des prises de décision, « on » décide d’en « essayer » un peu ici, un peu là, encore un peu ailleurs, mais chut : motus et bouche cousue. Ne croyez vous pas que devant l’ampleur d’une telle modification des pratiques agricoles cela ne mériterait pas un petit débat, une petite confrontation entre intéressés de tous bords et toutes tendances avant d’essayer de les enfiler (les OGM) des fois que le phénomène ne s’avère irréversible...
3- Ainsi que l’a fait remarquer un commentateur, je crois que beaucoup seraient intéressés de connaître les conditions contractuelles liant fabricants et agriculteurs d’OGM. Mais là encore : secret !
4- A ce jour il reste a faire la liste des problèmes rencontrés par les utilisateurs d’OGM, ou leurs voisins, qui curieusement n’est guère relayée par les grands médias...
5- Ainsi que le faisait remarquer Aurélien (que je remercie pour la pertinence de ses commentaires), je n’ai rien contre votre personne et je déclare tranquillement que les OGM peuvent être d’un apport bénéfique pour l’humanité que ce soit dans le domaine de la médecine ou de l’agriculture ou autres : mais pas comme ça, pas sans consensus, car chacun convient que les enjeux sont trop important pour ne pas laisser quelques industriels plus soucieux de la progression de leur indice boursier que de santé publique, jouer ainsi les apprentis sorciers.
Bien à vous.