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Commentaire de Philippakos

sur Le cinéma : un espéranto triomphant


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Philippakos Philippakos 18 août 2007 18:27

Il est vrai que le mot culture est un peu employé à toutes les sauces aujourd’hui et vous avez raison de citer la culture « footballistique » (ah, non, c’est le rugby que vous citez) un peu comme une caricature. Je crois, pour ma part, que ce qu’on peut comprendre comme culture se situe par rapport à un individu déterminé et ne peut pas être multiplié indéfiniment. Je m’explique : on naît dans une culture disons française (qui implique donc langue, littérature, mode de pensée, etc, etc.). On peut, grâce à des circonstances favorables en intégrer une deuxième, voire une troisième (père et mère de culture différente, résidence prolongée dans un autre pays, etc...) mais cela me semble être un maximum compte tenu de la difficulté de la chose. J’ai constaté que le seul bilinguisme (le vrai qui ne passe pas par la traduction mentale, dans lequel on parvient à penser ou à rêver dans deux langues différentes) est déjà assez rare. Il est généralement accompagné d’un léger moins dans les deux langues (bien que l’ouverture d’esprit soit un plus qui compense largement). Même si un enfant est capable d’assimiler beaucoup de langues sans effort, il les oublie aussi vite, sans même qu’il n’en reste la moindre trace (n’en déplaise au docteur Freud), s’il ne les pratique pas régulièrement. Ceci pour dire qu’une culture, pour moi, ce n’est pas appartenir à une équipe de rugby, c’est un système de pensée globale et, malheureusement, on ne multiplie pas ses systèmes de pensée si facilement. Alors je vous pose la question : rêvez vous en espéranto, pensez-vous parfois en espéranto , ou alors passez-vous par une « traduction mentale » chaque fois que vous-vous exprimez dans cette langue ?


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