Vous vous trompez un peu de cible :
« Craignez donc, peuple salarié français, l’ouvrier chinois dressé... »
Je vous rappelle que la mécanique infernale du mercantilisme international, du brassage des peuples et des marchandises en mettant tout le monde sur le même plan de la concurrence déloyale, libre et non faussée, a été préparée, étudiée, mise en place signée et contresignée de 1986 à 1993 par nos premiers ministres Chirac, Rocard, Cresson, Beregovoy et Balladur. 1986-1993 est l’époque de gestation de l’OMC. L’OMC c’est eux, le pouvoir maléfique de Bruxelles c’est encore eux. Ce sont ces sinistres sires qu’il faut craindre et surement pas les ouvriers chinois qui sont largement dépassés par ce qui leur arrive et dont l’ambition politico-économique ne dépasse pas le tatami sur lequel ils dorment quelques heures par nuit.
Les vieux politiciens qui nous ont coulé ont malheureusement fait des émules. Aujourd’hui Hollande, Sarkozy et Bayrou ont pris la relève et nous répètent que le mondialisme est inéluctable, que ce n’est pas grave si on sombre dans la misère car la future croissance chinoise nous sortira de là etc etc. Demain on rase gratis. Métissez-vous et perdez tout pendant ce temps.
Malheureusement il y a encore une écrasante majorité d’électeurs pour les suivre.
Vous accusez les firmes occidentales de participer à ce jeu et vous allez jusqu’à réclamer qu’un politicar de gauche défende « une mondialisation du droit du travail et plus généralement des droits universels de l’être humain ». Ce sont justement les chefs politiques du PS qui nous ont mis dans ce pétrin. Lisez encore une fois la liste des premiers ministres qui ont préparé cela. Vous ne questionnez même pas ces députés ni leur demandez de justification. C’est comme passer une loi pour que les drogues soient en vente libre puis ensuite écrire de long articles se plaignant de la consommation de cocaïne. Il faut savoir ce que l’on veut !
Il y a une chose fondamentale qui n’apparaît pas dans votre article, c’est le sort des PME françaises. Pourquoi ne parlez pas de tous ces petits patrons que cela n’amuse pas du tout de délocaliser mais qui y sont obligés par les mesures votées par les députés du PS et de l’UMP. Il y en a même un qui s’est suicidé récemment pour ne pas voir ses usines partir à l’étranger. Leur sort me préoccupe bien plus que celui des ouvriers chinois car leur faillite précède celle de tous les français. Par la faute de nos députés nous perdons nos emplois et notre savoir faire.
Il faut modifier l’organisation de Bruxelles pour que l’Europe applique la préférence communautaire. Cela n’a aucune importance si nous ne vendons pas d’Airbus ou de centrales nucléaires en Chine. Le gain à espérer de ces petites gloires est sans commune mesure avec les déserts industriels créés en France.
La « mondialisation des droits universel » c’est du même tonneau que la « dictature du prolétariat » ou les « droits de l’homme », c’est à dire un attrape-bobos abrutis. Vous remplacerez une mondialisation par une autre alors qu’il faut se débarasser de la mondialisation. Toute mondialisation suppose qu’il y ait un pouvoir incontrôlable et que les citoyens n’ont plus qu’à s’exécuter et se taire.
Le commerce mondial doit se limiter à un commerce de complément et ne pas être un commerce de remplacement. Aux délocalisations des emplois opposont la localisation des ventes. Que les biscuits Lu fabriqués en Tchéquies soient interdits de vente en France. Vous verrez que rapidement on construira denouveau une usine à biscuit en Bretagne.