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Accueil du site > Tribune Libre > Made in Tina

Made in Tina

Pour achever de transformer les ressources humaines planétaires en vaste supermarché discount, il est un principe sacré qu’il convient de bien marteler au fond des crânes, pour les en tapisser telle une membrane étanche : le monde n’est pas ce qu’on en fait, mais ce qu’il est. Point... Il n’y a pas à se tortiller la conscience ni l’intellect pour remettre en cause les dogmes de la realpolitik. Tout est écrit...

Les derniers grands singes sont enterrés sous les parquets de salles de bains tronçonnés dans les dernières forêts tropicales, les derniers socialistes authentiques jetés dans la gueule climatiquement réchauffée du Moloch néolibéral. Le destin commun est scellé : les Chinois restent les ouvriers asservis du monde, la mondialisation est moulée en entonnoir à gaver les fonds spéculatifs... et le Parti socialiste français se voit condamné à démonter un de ses clignotants - devinez lequel. Si un certain nombre de voix s’élève pour replacer ces préceptes dans le débat public et sommer leurs bénéficiaires de les justifier, il est submergé par la puissance soporifique de l’idéologie « Tina » - le « There Is No Alternative » de Margaret Thatcher coulant dans l’airain la soi-disant inéluctabilité du capitalisme néolibéral -, Valium instillé en injections médiatiques par l’industrie de la finance et de la communication pour contrôler l’opinion publique de nos démocraties.

Toute pensée contraire à ces paradigmes ne peut en effet qu’être reléguée, aux dires de la sphère politico-médiatique dominante, dans la cave moisie des invraisemblances irréalisables... Tautologie ? Pas depuis puisqu’on a vu se matérialiser certaines contradictions : la Chine justement, dont l’imaginatif gouvernement s’est résolu à faire une chimère improbable, un gigantesque oxymore, greffant à une tyrannie communiste une économie capitaliste dans sa version la plus sauvage. Infortunés Chinois... Du vieux débat entre égalité et liberté, où s’affrontent traditionnellement les idéologies gauchistes et droitières et entre lesquels les démocraties ont recherché un subtil équilibre, à l’heure actuelle ils ressortent nus : ils ne sont plus égaux - difficile de se prétendre encore collectiviste quand 1 % de la population possède 40 % des richesses du pays -, mais ils ne sont pas plus libres.

Comme quoi, pour faire travailler les gens sans moufter à des cadences infernales, en les payant trois queues de cerise et bien souvent dans le mépris de leur intégrité, le totalitarisme, y compris le modèle écarlate à col Mao, s’avère finalement ce qui se fait de mieux. C’est un habit seyant, en solde toute l’année : bien coupé dans le tissu de la marchandisation du monde, il vous habille commodément la silhouette empâtée du profit roi. En prime, est offert un jouet aux vives couleurs et à l’assourdissant tintement, utile pour imposer à la population des pays importateurs un moyen de contrôle universellement efficace : la peur.

Voilà donc ces terrifiants Chinois, Indiens et autres bosseurs asiatiques invétérés, si entièrement voués à doper leur PIB qu’on les croirait nés sur une chaîne de montage, qui « se dressent devant nous avec tout le poids de leurs certitudes, tandis que nous voguons sur nos états d’âme », avertissait Tina sous les traits de la ministre Lagarde dans son discours du 10 juillet à l’Assemblée nationale - inoubliable bourre-mou déjà partiellement déconstruit en ces pages mais dont on ne peut si vite épuiser le sel. Craignez donc, peuple salarié français, l’ouvrier chinois dressé sur les échasses de sa colossale croissance (11,1 % pour 2006), qui sème les délocalisations à chacune de ses enjambées, traînant les multinationales après lui comme le joueur de flûte de Hameln les rats subjugués. Inclinez-vous devant ses certitudes stakhanovistes : l’exploitation est son credo ; il aime de tout son cœur son labeur à bas coût ; le droit du travail n’habite pas son âme sans état. Pour éloigner de vous le spectre effrayant du chômage et de la précarisation, vous n’avez donc pas d’autre choix que de mettre vos pas dans les siens et entrer « de plain-pied dans la course à la mondialisation »...

Il suffit. Ras le couvercle de ces boniments. Qu’on finisse de nous prendre pour de la chair à manipulation. Qu’on cesse de tordre le vocabulaire, d’appauvrir les concepts, d’inventer un langage artificiel qui évide le réel comme un pamplemousse et nous raconte l’histoire à l’envers... L’ouvrier chinois de l’industrie manufacturière ne se dresse pas plus devant nous comme un fier conquérant que le patron de Nike est un humaniste. Avec son salaire moyen de 1 041 yuans (environ 100 €) par mois (source OIT), il survit simplement du mieux qu’il peut, tandis qu’une élite prospère sur les quelque 2 600 milliards de dollars (tantôt le troisième PIB mondial) tirés de sa sueur et de son silence, et qui, pour réduire encore les coûts, s’adonne parfois à l’esclavagisme.

De ce système, les entreprises occidentales sont demanderesses, non passives victimes : près de 60 % des exportations, principal moteur de l’économie du pays, sont le fait des firmes étrangères, situation qui inquiète même désormais le gouvernement. Si elles investissent si massivement en Chine (60 milliards de dollars par an), déshabillent le salarié français ou américain d’un emploi pour rhabiller son homologue asiatique d’un sous-emploi, c’est bien pour y faire plus de profit et gonfler la manne actionnariale. «  L’essentiel des gains de productivité de l’économie américaine résulte de l’importation de biens de consommations à bas prix. [...] Les groupes américains sont en première ligne pour alimenter la chaudière chinoise et accélérer, si cela est encore possible, la croissance de son industrie  », expliquait le chef d’entreprise Christian Mégrélis dans Libération (06/08/07). Chaudière dangereusement emballée : plusieurs secteurs industriels sont actuellement en surproduction, et faillites et pertes d’emploi se profilent à l’horizon.

Peu importe en outre qu’on contribue ainsi au maintien d’une dictature : Tina n’est pas étouffée par les scrupules moraux, la nature même du régime étant dans son optique une précieuse opportunité. Dans un pays où le syndicalisme - en dehors de la centrale reliée au Parti qui encadre les travailleurs bien plus qu’elle ne les défend - vaut la prison, où les manifestations sont encore réprimées dans le sang, où le salaire minimum légal n’existe pas, donneurs d’ordre occidentaux et sous-traitants locaux se gobergent en immobilisant la masse ouvrière au XIXe siècle, et en contribuant à faire de son environnement une géhenne invivable. Nos propres décideurs économiques orchestrent donc son exploitation et son asphyxie, comme la compétition létale que font les produits qu’elle fabrique à leurs équivalents occidentaux. Concurrence bien utile pour casser en toute tranquillité notre Code du travail, puisqu’à ce processus présenté comme inéluctable, on nous intime de nous adapter.

Le but ultime du salarié chinois, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, n’est donc pas de nous gober tout cru, mais comme chacun de nous de mener une vie décente et de faire de son passage sur Terre un moment empli de plus de satisfactions que de frustrations et de souffrances. Qui pourrait nier que notre modèle social et politique soit à cet égard un progrès par rapport au sien ? Notre responsabilité historique consiste donc à le tirer peu à peu vers celui-ci, et non pas à le rejoindre dans le nivellement par le bas des conditions de travail. Les prémices d’une évolution un tant soit peu favorable en Chine sont d’ailleurs perceptibles, même si les disparités se creusent sévèrement entre les villes et les campagnes : de nos jours, les mouvements sociaux s’amplifient et les revendications salariales s’affichent.

Mais c’est également en usant du renversement habile du langage et du filtrage de l’information que dans nos démocraties, les chantres du néolibéralisme et du néoconservatisme présentent le progrès social comme une idéologie rétrograde, et ses tentatives de dépeçage comme des présupposés de modernité. C’est ce que le linguiste et philosophe Noam Chomsky appelle « la fabrique du consentement » : intériorisation de l’orthodoxie dominante, traitement stéréotypé des pensées alternatives, évitement des questions essentielles et réductionnisme des idéaux politiques, se conjuguent pour parfaire le contrôle des esprits, paramétré à tous les niveaux de communication médiatique pour nous convaincre de l’impuissance du politique face au capitalisme fou.

On aimerait par conséquent entendre dans la classe politique française des voix puissantes, influentes et tiens, pourquoi pas,... socialistes, pour proposer une autre vision du monde. Loin de moi l’envie facile de céder à la posture à la mode et de hurler vae victis avec les loups sur un parti démocratique, non caporaliste, qui a largement apporté sa contribution au débat d’idées. Mais où sont en ce moment les idéologues inspirés que le seul parti de gauche capable de constituer une alternance gouvernementale nous offre pour défendre la moralisation décisive de l’économie par la politique, dénoncer le profit excessif et oligarchique comme une pathologie sociale, prôner une mondialisation du droit du travail et plus généralement des droits universels de l’être humain ? A n’en pas douter, j’ai dû rater des discours et interventions médiatiques marquants... Bizarrement, j’ai plutôt retenu la séduction que semble exercer la perverse Tina sur certains responsables étiquetés de gauche qui préconisent également la « modernisation » par la droite. Il y a même des masochistes pour se jeter de la cendre sur la tête et estimer qu’un parti socialiste ne doit plus s’appeler Parti socialiste... Voilà qui laisse perplexe. Socialiste serait donc devenu un gros mot ? Dans ce cas, en voici une grosse bordée, éloignez les chastes yeux : Sécurité sociale, redistribution des richesses, solidarité, service public, régulation des profits, partage de l’emploi, et même, tenez, mai 68... Quel plaisir de transgresser !... On rigole, mais on se désole : les mots étant le véhicule des valeurs, lorsqu’on supprime les premiers, on égare les secondes.

Heureusement ai-je déniché pour me rassurer une mise en exergue des idéaux socialistes fondamentaux : « le véritable socialisme consiste dans l’étude des problèmes sociaux, des rapports des individus entre eux, de leurs intérêts, des meilleurs principes économiques à introduire dans la gestion de leurs affaires, et particulièrement dans l’organisation du travail et de ses rapports avec le capital. » Ce fervent théoricien n’est pas un révolutionnaire, mais un patron. Il est dommage qu’il soit seulement un peu décédé : il s’agit de l’industriel Jean-Baptiste André Godin (1817-1888).

Certes, on trouve aussi sous sa plume des préoccupations paternalistes et certains préjugés de son temps, mais sur les questions qui nous occupent, il a encore de fortes paroles : «  la propriété ou le capital est un des instruments nécessaires à la production ; [...] il est donc juste qu’il lui soit assuré une part dans ces ressources. Mais le travail est-il moins utile que le capital ? Son intervention dans la production est-elle moins nécessaire ? N’est-il pas évident au contraire que dans la production c’est le travail qui remplit le rôle actif, tandis que le capital n’a qu’un rôle passif ? Le capital n’est qu’un travail déjà fait et mis en réserve ; le travail, au contraire, c’est l’activité de l’homme, la force et l’intelligence agissantes, créant et enfantant le capital lui-même. [...] Le travail a droit à des garanties ; il faut les lui donner. Elles lui sont dues au nom de la morale qui nous prescrit d’accorder aux autres ce que nous désirons pour nous-mêmes ; elles lui sont dues au nom de l’intérêt que nous devons porter à la vie humaine dans la personne de nos frères ; elles lui sont dues, car la justice nous montre qu’accorder ces garanties nécessaires, c’est remplir un devoir social. [...] Il faut organiser le travail sur des bases équitables de répartition, il faut introduire la justice dans le partage des bénéfices. [...] Avisons à ce qu’il donne à ceux qui l’exécutent une part proportionnelle au bénéfice qu’il a créé ».

En voilà un qui semblait bien persuadé qu’il existait des alternatives, et qui les a d’ailleurs expérimenté au sein de sa firme. Nul doute que Godin eut flanqué Tina dans un de ses poêles à bois.

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45 réactions à cet article    


  • jako jako 17 août 2007 11:49

    Je voudrais juste mettre : Remarquable smiley


    • Francis, agnotologue JL 17 août 2007 13:46

      Pareil smiley


    • Tzecoatl Tzecoatl 17 août 2007 12:02

      J’aime bien votre article, notamment pour vos qualités rédactionnelles.

      Mais effectivement, le socialisme me semble un peu dépassé sur un point : à force de mettre en opposition constante capital et travail, il a oublié l’évolution de la création de capital de sa critique (histoire des monnaies, aujourd’hui monnaie-endettement créée ex-nihilo par les banques, privilège éhontée de notre époque, soubassement de tout le système financier international), et semble avaliser cet état de fait, voire abonder dans ce sens.

      Dès lors, vouloir égaliser les revenus dans une telle mécanique est illusoire, la seule possibilité est d’abroger ces privilèges à la source, afin de redonner une vraie égalité de droit entre les citoyens. Et là, aucun parti politique ne répond présent à cette critique, la gauche étant arcqueboutée sur une conception du capital digne du XIXème siècle. Voilà où se trouve son manque de courage et son échec.


      • Francis, agnotologue JL 17 août 2007 14:09

        @ Tzecoatl : «  »(le socialisme) a oublié l’évolution de la création de capital de sa critique (histoire des monnaies, aujourd’hui monnaie-endettement créée ex-nihilo par les banques, privilège éhontée de notre époque«  ».

        Je ne suis pas économiste, mais je ne suis pas sûr que cette critique soit digne d’être retenue. Selon moi, je parle sous couvert des économistes ici, cette remarque servirait plutôt la cause de Tina en ce qu’elle révèlerait de méconnaissance de la part de ses opposants :

        Je pense que les banques ne créent pas de la monnaie ex nihilo, mais seulement des prêts, même si le mécanisme passe par de la création de monnaie. Pour cela, les banques prennent des risques (c’est leur métier), et cela justifie les intérêts qu’elles perçoivent sur ces prêts. Comme vous le savez sans doute, lorsqu’un prêt est remboursé, le capital ’créé’ n’entre pas dans la poche du ’créateur’, mais est détruit. C’est de la monnaie virtuelle en quelque sorte, mais qui a le pouvoir, grâce aux agents économiques de créer de la véritable valeur, donc de la richesse. Ce principe est probablement ce qui fait l’efficacité (positivement) du système.


      • Tzecoatl Tzecoatl 17 août 2007 15:34

        @ JL :

        Risques qu’elles se rémunèrent fort bien puisqu’elles font porter à l’ensemble de la masse monétaire leurs intérêts. Ca ressemble plutôt à un impôt privé, vous ne trouvez pas ?

        Un pur investisseur quoiqu’il en soit porte les même risques quand il investit et ne bénéficie pour autant pas du même effet de levier que constitue la réserve fractionnaire dont jouit une banque. Deux poids, deux mesures. Où est l’égalité de droit ?


      • Tzecoatl Tzecoatl 17 août 2007 15:38

        Sachez que le seul emprunt que j’ai contracté dans ma vie, le seul à risquer quelque chose, c’est bien moi (ou mon cautionnaire). Pourtant, la banque se rémunère fort bien. Dommage que je ne connaisse pas plus le milieu du risque afin de mieux argumenter à ce sujet.


      • Francis, agnotologue JL 17 août 2007 17:59

        @ Tzetcoatl : « Ca ressemble plutôt à un impôt privé, vous ne trouvez pas ? »"

        Je ne sais pas répondre. Je pense que c’est pour cela que la nationalisation des banques se justifiait dans l’esprit de 1981.


      • Tzecoatl Tzecoatl 17 août 2007 21:44

        @JL,

        Quoiqu’il en soit, pour en revenir à l’argument du risque, sachant que les intérêts rentrent à hauteur de 40% d’un produit fini hors taxe (source Margritt Kennedy corroboré par une autre étude allemande plus récente), les banques ont bon dos de se rémunérer sur le risque qu’elles font peser lourdement sur les acteurs économiques.

        C’est un peu comme un producteur de biens alimentaires, qui commence par affamer sa clientèle afin de pouvoir mieux s’octroyer le marché.

        Un site assez bien fait dans cette veine http://www.fauxmonnayeurs.org/

        Concernant les nationalisations de 1981, je ne saurais pas dire. Ce qui est certain, c’est que le traité de Maastricht a strictement privatisé la création monétaire (hormis les règles prudentielles par une institution indépendante, la BCE), les états européens n’ayant plus aucun pouvoir là-dessus.


      • Francis, agnotologue JL 17 août 2007 22:47

        @ Tzetcoatl, merci pour ces explications et pour ce lien que je ne manquerai pas d’étudier.


      • tvargentine.com lerma 17 août 2007 12:25

        J’ai lu et je pense que vous devriez vous trouvez un petit ami pour vous occupez,ensuite le socialisme n’a jamais fonctionné !


        • Tzecoatl Tzecoatl 17 août 2007 13:14

          Désolé Lerma, mais vous sentez par trop la rance droitière


        • Francis, agnotologue JL 17 août 2007 13:49

          L’idéologie Tina, c’est évidemment ça la pensée unique, par définition.

          Mais certains ici continueront de nier l’évidence jusqu’à leur dernier soufle : bêtise ? aveuglement ? payés pour ça ? Mystère.


        • Yvance77 17 août 2007 18:56

          Y forcément quelqu’un qui a du vous pisser dans le cerveau mon brave lerna, rassurez-moi ?


        • valentin1979 20 août 2007 13:06

          Merci Lerma pour cette phrase, mais pensez-vous que le capitalisme fonctionne ? A voir ces SDF qui dorment dans les rues et font la manche, n’y a-t-il pas un problème dans ce système également ?

          Bon bien sûr des gens de votre inspiration ont déjà réussi à nous convaincre qu’il NE s’agit QUE de fainéants et de rien d’autre.

          Sans socialisme, sans résistance au tout-productif jusqu’au bout, la droite aurait transformé la France en ce qu’est la Chine aujourd’hui. Ou l’aurait laissée dans l’état dans lequel elle était à la fin du 19ème siècle.

          Heureusement qu’il y a des inspirations « socialistes » dans notre pays, y compris dans les partis de droite.

          Je pense que la politique doit être un habile équilibre entre inspirations de droite et de gauche. Pourquoi les simplets de droite crachent-ils aveuglément sur la gauche, et vice-versa ? N’y a-t-il en vous que deux neurones, un qui s’allume dès qu’on dit gauche, et déclenche une réaction d’agressivité, et un autre qui s’allume quand on dit droite, déclenchant une réaction de bien-etre ?

          C’est bien triste que des gens comme vous trustent à ce point les forums d’Agoravox pour dire des choses si inintéressantes. Que vous répétez sur d’autres posts de forums, comme s’il n’était plus question d’argumenter sur un sujet précis, mais de placarder des idées, de les crier aveuglément aux oreilles des autres, à la façon de la publicité ou de la propagande.


        • Christoff_M Christoff_M 21 août 2007 04:42

          Certains sont tellement aveuglés par le matraquage de l’info au niveau de la croissance de la Chine, tout cela pour meubler le surendettement et le surplace de l’économie américaine, les memes symptomes qui gagnent l’Europe...

          On a l’air de nous faire croire que les chinois seront nos alliés en cas de progrès !! les chinois ont été assez longtemps pris pour des cocos ou des ploucs et payé à faire les grouillots pour rendre la monnaie s’ils prennent vraiment leur envol économique... Certains naifs voient des accords, de la collaboration et des intérets ou il n’y en a pas !! A la rigueur nos chateaux serviront de modèle aux nouveaux riches, ce sera tres snob de parler français et nous serons une destination touristique appréciée...

          est ce vous savez que Citroen avait construit une usine modèle la bas pour fabriquer des ZX, une usine qui a couté des milliards de francs à l’époque ou on commençait à licencier en France pou des motifs fallacieux... et que cette usine n’a jamais marché, preuve encore une fois du manque de connaissance, de l’incohérence de nos chefs de grands groupes français qui se délocalisent pour trouver une main d’oeuvre moins chère et plus disciplinée... mais pour produire quoi ? la est le probleme...


        • Dr Rached Trimèche Dr Rached Trimèche 17 août 2007 13:40

          @ l’auteur ! tout est dit et bien dit Bravo !!


          • Francis, agnotologue JL 17 août 2007 13:56

            Bravo, même le titre est une trouvaille.

            Il n’y a pas grand chose à ajouter à ce texte si « bien dans ses baskets ».

            J’aimerais cependant faire une remarque, vous écrivez : «  »Dans un pays où le syndicalisme - en dehors de la centrale reliée au Parti qui encadre les travailleurs bien plus qu’elle ne les défend - vaut la prison«  »

            A ce sujet, il y a aujourd’hui un excellent article sur rezo.net, qui montre qu’il ne fait pas bon non plus être syndicaliste en Amérique du Sud : « Ces syndicalistes assassinés qui hantent les transnationales »

            http://risal.collectifs.net/spip.php?article2316

            Au plaisir de vous lire votre prose.


            • bulu 17 août 2007 14:08

              L’ideologie Tina n’est pas une ideologie, c’est un fait : « Il y a ceux qui tiennent le flingue et ceux qui creusent », comme dit dans un film bien connu. Et la gauche, comme tout le monde politique et la presse, soutient ceux qui tiennent le flingue. Mais chut ! on doit donner l’illusion de la democratie et du peuple qui a son destin en main.


              • melanie 17 août 2007 16:11

                Remarquable et jubilatoire.

                Un petit envoi à Libération et au Monde ne seraient pas du luxe, pour une lisibilité plus importante et pour réveiller quelques consciences endormies.

                Marianne se chargeant de sa propre analyse mais moins brillamment.

                Même dans le Monde Diplomatique - et surtout- envoyez votre papier. A moins que ce ne soit déjà fait ....


                • LE CHAT LE CHAT 17 août 2007 16:15

                  article très bien écrit et qui dit tout ! bravo !


                  • bernard29 candidat 007 17 août 2007 18:23

                    Oui une qualité rédactionnelle impeccable mais si la rénovation du parti socialiste se résume a des trés jolis textes et à une litanie de mots « Sécurité sociale, redistribution des richesses, solidarité, service public, régulation des profits, partage de l’emploi, et même, tenez, mai 68.. » mille fois répétés, sauf le dernier, dans les discours-feuilles électorales, la transgression n’ira pas loin. En passant, dans votre bordée de mots, vous avez oublié « démocratie ».

                    Aprés la préface, il faut mettre ces mots en musique et « enrichir les concepts » et c’est là que le parti socialiste socialise de mal en pis.


                    • Yvance77 17 août 2007 18:51

                      A applaudir des deux mains, et si possible fort et longtemps. Remarquable post, un des tous meilleurs que j’ai pu lire ici.

                      Bravo madame ou mademoiselle, et j’attends avec impatience de vous relire à nouveau.

                      A peluche


                      • Marc Bruxman 17 août 2007 20:13

                        « les Chinois restent les ouvriers asservis du monde, »

                        Oui enfin ils pourraient bien dépasser ce stade très bientot. Je ne crois pas qu’ils aient l’intention de rester asservis. D’ailleurs ils commencent a tisser un terrain d’influence en affrique en ce moment. Le but ? Un accès aux matiéres premiéres affricaines et a la main d’oeuvre affricaine qu’ils sous payent. (Mais comme ils n’ont pas de passé colonial cela passe mieux).

                        Bien sur cela nous rassure de croire qu’ils ne nous concurrenceront jamais sur des choses a forte valeur ajoutée mais je n’y compterait pas dessus.

                        B) Pour le communisme qui se dit collectiviste et ne l’est pas le parti le justifie grâce notamment à la « théorie de la triple représentativité », sorte d’adaptation Chinoise de la trinité chrétienne. Mais il ne s’agit plus du père, du fils et du saint esprit mais l’Economie, la Politique et la Culture. Ces trois forces sont censées travailler ensemble pour le bien du socialisme ;) En vérité c’est une théorie absolument imbittable une fois exprimée dans nos langues. Officiellement c’est du a des difficultés de traduction de l’original made in Jiang Zemin mais officieusement les chinois non plus n’y comprennent rien. (Et pourtant ils ont assistés a leurs cours obligatoire de Marxisme-Leninisme).

                        C) Pour le reste si le socialisme en est la, c’est que les moyens de communication modernes rendent ce même socialisme impossible.

                        Regardez par exemple Sarkozy (qui est tout sauf libéral) venir dire qu’il veut réguler les hedge funds. J’étais mort de rire quand je l’ai entendu. Déja la plupart ne sont pas en France. Et quand bien même on les régulerait dans tous les pays du G8, il en ouvrira ailleurs. Et vu qu’un transfert d’argent c’est juste un p’tit déplacement d’électron intracable, on en rigole encorE.

                        Pareil, regardez second life. C’est avant tout une monnaie privée qui permet de réaliser moultes échanges sous couvert de jeu virtuel bien chiant.

                        L’ancien monde qui parvenait encore tant bien que mal a controler ses populations pour leur bien croyait t’on est en train de s’effondrer. Et tous ceux qui n’admettent pas cette réalité vont couler avec. Pour les autres bien on en sait rien. L’avenir nous le dira.


                        • Marc Bruxman 17 août 2007 20:35

                          Et surtout concernant la rénovation du PS, il faudrait voire que l’axe qui définit la gauche et la droite a changé.

                          Traditionellement en France c’est les questions économiques qui marquent la différence entre la gauche et la droite. Au contraire les questions sociales étaient jusqu’a 2002 reléguées au second plan. L’élection ne se gagnait ou ne se perdait pas sur ces thèmes.

                          Aux Etats-Unis c’est l’inverse. tout le monde a accepté l’économie de marché et c’est avant tout sur les questions sociales que se gagnent ou se perdent une élection. La plupart de ceux qui ont voté Bush ont votés pour lui pour des histoires de valeurs et de morale. (Ne me demandez pas ce que cela veut dire quand on parle de Bush).

                          En France visiblement l’axe a changé pour la plus grande partie de la population mais le PS ne l’a pas réalisé. Il continuent de faire comme si les questions économiques devaient gouverner le pays. Or les Français y sont de moins en moins réceptifs. D’ou des raclées successives a toutes les élections nationales. Et d’ou la superbe percée du Modem aux derniéres élections. Car le Modem ne remettait pas en cause l’économie de marché mais proposait par contre une vraie alternative a Sarkozy sur le terrain des questions de société. Le réflexe « PS » alors que la candidate était catastrophiquement nul aura tué une chance de rénovation de la démocratie francaise. Mais aura au passage donné une chance supplémentaire au PS de se rénover. Si il ne sait pas la saisir aux prochaines élections c’est mort !

                          C’est ce virage que le PS n’a pas su prendre et qu’il va maintenant devoir prendre. La plupart des PS européens ont déja commencés leur tournant. Mais bien sur inventer une nouvelle logique politique et un discours cohérent a partir de rien c’est un défi. Et visiblement les éléphants ont peur de sauter dans la vide. Ils préférent attendre la retraite.

                          Les questions dont le PS n’a pas assez parlé : - La justice : A part lors du débat Sarko-Ségo ou elle m’a agréablement surpris lorsqu’elle a parlé de la réponse au premier acte de délinquance. Le PS n’a fait que critiquer sans rien proposer. - La légalisation des drogues douces : C’est un sujet qui peut être terrifiant si il est mis tout seul dans une campagne mais qui peut au contraire s’insérer dans le cadre de la responsabilisation des individus et la défense des libertés individuelles. Le PS n’a pas osé en parler. - Téléchargements / Licence Globale : Il ne fallait pas faire peur aux ayants droits. - Communautarisme : Les Pays Bas ont une vision différente de la notre de ces sujets la. La communauté y est vue comme une chance qui permet aux immigrés de s’entraider et d’adopter a leur rythme les coutumes locales tout en apportant la richesse de leur culture d’origine a leur pays d’accueil. Et même si ils ont eu l’épisode Pim Fortuyn, l’extréme droite y est très rapidement retombée. Ce qui est admirable quand on songe aux nombre de réfugiés que ce pays continue d’accueillir. - Education : Le blocage idéologique a fait la encore que le PS n’a rien proposé. Alors que le système de l’EN serait a remettre entiérement a plat. Et quand on voit le nombre de profs qui ont votés Sarko ou Bayrou on se dit que la peur du syndicat n’a pas été profitable au PS. Oui même les enseignants veulent du changement ! (Par exemple ne plus devoir donner le bac a un élève qui ne sait pas faire une régle de trois ce qui ne sert ni l’éleve ni le pays ni le prof).

                          Et j’en passe. Alors bon courage au PS pour sa rénovation et bon courage aussi au Modem, la démocratie francaise a besoin d’une alternative a Sarkozy et d’une vraie alternative !


                        • ju ju 17 août 2007 22:59

                          Désolé si je suis un peu hors-sujet mais comme l’article cite Noam Chomsky et La fabrication du consentement, je me permet de citer un extrait du documentaire :

                          Le fait est qu’il faut travailler et c’est pourquoi le système de propangande marche si bien. Très peu de personne ont le temps ou l’énergie pour mener la lutte constante qui est nécessaire pour aller au delà de PPDA, Jean Pierre Pernault ou quelqu’un du genre. Vous rentrez du travail, vous êtes fatigué, vous avez eu une journée chargée, vous n’allez pas passer la soirée à faire des recherches. Alors vous allumez la télé, vous vous dites que c’est probablement vrai. Ou vous regardez les gros titres des journaux et après vous regardez du sport ou autre chose. C’est en gros de cette façon que le système d’indoctrination fonctionne, bien sur il y a d’autres informations, mais vous allez devoir travailler pour les trouver.

                          La civilisation industrielle moderne s’est dévellopée sur la base de certains mythes commodes. Le moteur de la civilisation industrielle moderne est le gain matériel individuel, reconnu comme légitime et même méritoire, en raison du fait que les vices de l’un font la prospérité de tous comme le dit l’expression. On sait très bien depuis longtemps qu’une société basée sur ce principe finira par se détruire avec le temps. Cette société durera, avec ses souffrances et ses injustices, tant que l’on prétendra que les forces destructices crées par l’homme sont limitées, que la Terre a des ressources inépuisables et que c’est une poubelle sans fond. A ce stade de l’histoire, de deux choses l’une : soit la population prend sa destinée en main et se préoccupe de l’intérêt général, guidée en cela par des valeurs de solidarité, de sympathie et d’altruisme soit s’en sera fini de sa destinée tout court. Tant qu’un groupe sera en position d’autorité dans la société, il mettra en place des politiques qui servent ses intérêts. Mais les conditions de survie, sans parler de justice, exigent une planification rationelle dans l’intérêt de la communauté dans son ensemble, et aujourd’hui cela signifie la communauté mondiale.

                          La question est de savoir si les élites doivent contrôler les mass-médias, et utiliser ce pouvoir comme ils nous affirment qu’ils doivent le faire - c’est à dire pour imposer des illusions nécessaires, pour manipuler et tromper la stupide majorité et l’écarter de l’arène publique. En bref, il faut se demander si la démocratie et la liberté sont des valeurs à préserver ou des menaces a écarter. Dans cette possible phase terminale de l’existence humaine, la démocratie et la liberté sont plus que des valeurs à chérir, il est bien possible qu’elles soient essentielles à la survie.


                          • Sophie Sophie 17 août 2007 23:34

                            En complément, cette citation de l’anthropologue latino-américain Nestor Garcia Canclini : « ce qu’on nomme globalisation se présente comme un ensemble de processus d’homogénéisation mais en même temps de fractionnement du monde, qui réordonne les différences et les inégalités sans les supprimer ».


                            • Francis, agnotologue JL 18 août 2007 11:57

                              Au sujet du fractionnement du monde, l’état nation est le seul cadre dans lequel la démocratie garde encore à ce jour, un certain sens.

                              Les ennemis de la démocratie ne s’y sont pas trompés, notamment en cherchant à déposséder les citoyens des nations européennes de leurs souveraintés nationales.

                              Déjà, depuis la privatisation des banques centrales, les états européens sont « estropiés » en ce qu’ils n’ont plus le pouvoir sur la monnaie.

                              Nous avons tout à perdre de ce fractionnement dont parle Nestor Garcia, puisque la recomposition (le globalisation), non seulement ne supprime pas les inégalités, mais les aggravent en même temps qu’elle détériore l’environnement naturel.


                            • La Taverne des Poètes 18 août 2007 00:43

                              Que l’on se rassure : contre le « Tina » (« There Is No Alternative ») de Margaret Thatcher, nous avons en France l’ASTEP (« Avec Sarkozy Tout Est Possible »). ASTEP, le héros qui fait des miracles.


                              • seigneur_canard seigneur_canard 18 août 2007 11:58

                                très bon article, qui permet de se remettre en mémoire tout ce processus de lobotomisation à grande échelle. Qui conduit nos concitoyens à détester des gens, à l’autre bout du monde que l’on accuse de leur piquer leur boulot. Alors que nous sommes tous 99,5% de la population embarqué dans un bateau dont nous n’avons pas choisi le capitaine. Car, là est le problème, l’émergence de pouvoir transnationaux privés finit par remettre en cause le système de représentativité des dirigeants politiques élus. Il faudra trouver très rapidement le moyen de remettre le politique au centre du monde, et non l’économie. Cette dernière ne devant être qu’un instrument aux mains du premier. Car il faut en dernier recours que ce soit l’homme qui décide de son avenir et non des processus aussi absurdes que ceux prônés par les économistes ultra-libéraux. Qui d’ailleurs montrent vite leur limites...


                                • Act 18 août 2007 17:34

                                  Sophie,

                                  Vous avez parfaitement raison : il faut des réponses à la mesure des défis notre temps qui ressemblent à s’y méprendre à une époque qu’on disait révolue. La regression en est une des caractéristiques fondamentales et la possibilité d’une défaite totale est très plausible (fin des temps) du fait de la complétude atteinte des conditions orwelliennes de gouvernance en Occident, de la possibilité réelle de conflit mondial sur fond de guerre des civilisations et de catastrophe écologique majeure. Il existe dans le même temps un paradoxe fondamental lié à l’avancée des connaissances scientifiques et de l’expérience qui font de la planète un monde quasi fini. Reste toutefois entière la question de la possession et de la diffusion de ce savoir.

                                  Nos ascendants avaient trouvé en leur temps des solutions, à nous de prendre toute notre responsabilité dans cette aventure qui rappelle à certains égards de « déjà vus » le film « Demolition Man ».

                                  Pour résumer et schématiser : un psychopathe jeté en cryo-prison (effacement de la mémoire collective) est decryogéné longtemps après (retour d’une idéologie archaïque et brutale conservato-libérale) et débarque dans une société devenue aseptisée et non violente, à priori aux antipodes des préoccupations anciennes (démagogie sur la postmodernité). Elle s’avère sans défense face au psychopathe qui y pénétre comme dans du beurre malgré (grâce à) son archaïsme. Il peut alors allègrement tout soumettre et détruire sur son passage. Je vous laisse imaginer le désarroi. La réponse viendra de la décongelation du flic qui des décennies auparavant avait neutralisé le forcené.

                                  Bravo et merci pour votre contribution et à bientôt dans l’invraisemblable aventure humaine !


                                  • arturh 19 août 2007 18:59

                                    Heu, Act, comment t’expliquer.. disons que ce que tu vois dans les fils hollywoodiens du genre « démolition man » ne correspond pas du tout à la réalité. Tiens, par exemple, c’est comme quand ta maman te lisait des contes de fées. Elle devait bien préciser que les ogres, ça n’existe pas, n’est ce pas ? Et bien là, c’est pareil, les méchants, dans les films hollywoodiens, dans la réalité, ça n’existe pas....

                                    Voilà....


                                  • ZEN ZEN 18 août 2007 22:19

                                    Bravo pour cet article que j’ai failli laisser passer..


                                    • arturh 19 août 2007 15:55

                                      Les barrissements de désespoir des éléphants socialo-communistes qui se tordent de douleur dans le cimetière des idéologies totalitaristes du 19ème siècle deviennent fatigants à la longue.

                                      Pourquoi ne pas voyager pour se détendre et se changer les idées ? Pourquoi ne pas aller visiter la Chine ? Maintenant, vous êtes libre de le faire... Ce n’était pas le cas il y a seulement quelques années. Pourquoi ne pas en profiter. C’est tellement bien, la liberté...

                                      D’autant plus que grâce à la libéralisation des transports aériens, les vols internationaux ne sont plus réservés à une clientèle de privilégiés.


                                      • Ren 19 août 2007 18:17

                                        Yeaaaa baby, yea,...

                                        quel style, ça change des mongols anti-vaccins, pro 4x4,créationistes et autre Demian trucmachin.

                                        merci


                                        • Christoff_M Christoff_M 19 août 2007 19:29

                                          le communiste s’est converti, donc chez nous son discours parait dépassé...

                                          Le socialisme donne dans la gestion, les chiffres depuis le deuxième règne de Mitterand, est géré par des Sciences Po ou des Enarques donc pas tres crédible pour nous parler de social...

                                          Quand au voyage de Ségolène en Chine cela ressemblait plus à la visite d’une touriste dans la béatitude devant un pays nouveau pour elle ! d’ou certainement un maque de crédibilité pour être leader politique en France...


                                          • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 19 août 2007 20:38

                                            « 60 % des EXPORTATIONS, principal moteur de l’économie du pays, sont le fait des firmes ETRANGERES » ???????

                                            D ou vient ce chiffre, outre le probleme semantique ???


                                            • moebius 19 août 2007 20:48

                                              ...il n’y aura toujours pas d’alternative qui soient crédible tant que les français voudront un peut plus de « prospérité », désir légitime non ? et qu’avez vous à leur proposer un peu plus de restriction !.Le cadre politique dans lequel vous évoluez est celui faste des années 70. Nostalgie de l’intervention d’un état tout puissant et qui n’a pourtant jamais fait la preuve de cette puissance supposée et ne la fera pas. Pariez !


                                              • Luciole Luciole 19 août 2007 21:31

                                                Merci également pour votre très bel article.

                                                Vous indiquez que le Parti Socialiste devrait réclamer la moralisation de la société (notamment marchande). Je suis d’accord avec vous, mais sur quel fondement le PS peut-il baser sa Morale ?

                                                Le problème de la gauche n’est-il pas justement de ne jamais savoir comment se situer par rapport à la morale ?


                                                • Bof 19 août 2007 21:33

                                                  Bonjour Sophie , En premier, ma godin brule le charbon et le bois. Ensuite, Monsieur Godin ne faisait que ce qui était raisonnable. Actuellement, Monsieur Hollande a clamé que « La France est sans le sous » ,des articles sur yahoo ont indiqué que les fonds « vautours » rodaient en France ...la situation est très sérieuse ,le mois de septembre doit passer et la crise actuelle ne va pas faciliter nos comptes déficitaires. Il ne faut pas oublier que nos rentrées d’argent ne peuvent plus compter sur le crédit lyonnais, ni sur elf ni sur sanofi, ni sur « mon » usinor...que nos riches ont été chassés de France et constituent les « sdf-Français » qui sont alignés le long de grandes rues en Belgique(Sans Difficultés Financières) ; ils y sont avec le siège social de leur entreprise. Le pays est ruiné et si aucun élan n’est donné ,le triste sort des Argentins pourrait nous être imposé avec le traitement des malades du genre « pas d’argent-pas de soin » et ce ne sont pas les chinois qui viendront nous aider. Monsieur Godin pensait aussi ,et comme tout patron digne de ce nom ,il voyait très loin . Voilà, je tenais à vous écrire ceci car j’ose penser profondément que vous devez inclure ceci dans votre raisonnement.


                                                  • Internaute Internaute 20 août 2007 09:09

                                                    Vous vous trompez un peu de cible :

                                                    « Craignez donc, peuple salarié français, l’ouvrier chinois dressé... » Je vous rappelle que la mécanique infernale du mercantilisme international, du brassage des peuples et des marchandises en mettant tout le monde sur le même plan de la concurrence déloyale, libre et non faussée, a été préparée, étudiée, mise en place signée et contresignée de 1986 à 1993 par nos premiers ministres Chirac, Rocard, Cresson, Beregovoy et Balladur. 1986-1993 est l’époque de gestation de l’OMC. L’OMC c’est eux, le pouvoir maléfique de Bruxelles c’est encore eux. Ce sont ces sinistres sires qu’il faut craindre et surement pas les ouvriers chinois qui sont largement dépassés par ce qui leur arrive et dont l’ambition politico-économique ne dépasse pas le tatami sur lequel ils dorment quelques heures par nuit.

                                                    Les vieux politiciens qui nous ont coulé ont malheureusement fait des émules. Aujourd’hui Hollande, Sarkozy et Bayrou ont pris la relève et nous répètent que le mondialisme est inéluctable, que ce n’est pas grave si on sombre dans la misère car la future croissance chinoise nous sortira de là etc etc. Demain on rase gratis. Métissez-vous et perdez tout pendant ce temps.

                                                    Malheureusement il y a encore une écrasante majorité d’électeurs pour les suivre.

                                                    Vous accusez les firmes occidentales de participer à ce jeu et vous allez jusqu’à réclamer qu’un politicar de gauche défende « une mondialisation du droit du travail et plus généralement des droits universels de l’être humain ». Ce sont justement les chefs politiques du PS qui nous ont mis dans ce pétrin. Lisez encore une fois la liste des premiers ministres qui ont préparé cela. Vous ne questionnez même pas ces députés ni leur demandez de justification. C’est comme passer une loi pour que les drogues soient en vente libre puis ensuite écrire de long articles se plaignant de la consommation de cocaïne. Il faut savoir ce que l’on veut !

                                                    Il y a une chose fondamentale qui n’apparaît pas dans votre article, c’est le sort des PME françaises. Pourquoi ne parlez pas de tous ces petits patrons que cela n’amuse pas du tout de délocaliser mais qui y sont obligés par les mesures votées par les députés du PS et de l’UMP. Il y en a même un qui s’est suicidé récemment pour ne pas voir ses usines partir à l’étranger. Leur sort me préoccupe bien plus que celui des ouvriers chinois car leur faillite précède celle de tous les français. Par la faute de nos députés nous perdons nos emplois et notre savoir faire.

                                                    Il faut modifier l’organisation de Bruxelles pour que l’Europe applique la préférence communautaire. Cela n’a aucune importance si nous ne vendons pas d’Airbus ou de centrales nucléaires en Chine. Le gain à espérer de ces petites gloires est sans commune mesure avec les déserts industriels créés en France.

                                                    La « mondialisation des droits universel » c’est du même tonneau que la « dictature du prolétariat » ou les « droits de l’homme », c’est à dire un attrape-bobos abrutis. Vous remplacerez une mondialisation par une autre alors qu’il faut se débarasser de la mondialisation. Toute mondialisation suppose qu’il y ait un pouvoir incontrôlable et que les citoyens n’ont plus qu’à s’exécuter et se taire.

                                                    Le commerce mondial doit se limiter à un commerce de complément et ne pas être un commerce de remplacement. Aux délocalisations des emplois opposont la localisation des ventes. Que les biscuits Lu fabriqués en Tchéquies soient interdits de vente en France. Vous verrez que rapidement on construira denouveau une usine à biscuit en Bretagne.


                                                    • Christoff_M Christoff_M 21 août 2007 04:25

                                                      je rebondis sur le dernier commentaire... Usine Lu à l’est, je rajouterais prochain site de production de Renault dans les pays de l’est... immprimerie disloquée et revendue ou délocalisée vers l’est par Quebecor...

                                                      Qu’allez vous trouver dans vos grandes surfaces à la rentrée au niveau textile, des chaussures , des fournitures... il existe une petite rue qui va vers le centre ville et le BHV ou il n’y a olus que des commerces chinois qui vendent des babioles, des faux sacs , des objets de deco, ou il y avait auparavant des tailleurs, des fabriquants de vetements français...

                                                      Si vous n’achetez pas des produits de qualité, un epu plus cher, il n’y aura plus que des babioles !! Et ne comptez pas sur nos politiques qui laissent étrangement faire sans réactions pour défendre les petites boites, l’artisanat et la manière de fabriquer des objets qui font venir les touristes...

                                                      je ne veux pas etre pessimiste, je suis réaliste, regardez la modification des restos dans Paris avec de nombreuses fermetures de petits restos traditionnels et l’invasion des pizzas, macdo et restos chinois !! est ce la diversité qui s’installe, est ce la qualité qui gagne ?? de plus en plus de grandes rues commerçantes se ressemblent dans les grandes capitales... A tel point que les brasseries et restos français ont fait une pétition et une demande d’aménagement de la loi sur les Champs pour ne pas disparaitre aux profits de chaines de boutiques étrangères !!


                                                    • Sophie Sophie 21 août 2007 16:02

                                                      Il me semble que la nécessaire moralisation de l’économie par la politique ne peut s’appuyer que sur des fondements humanistes. Vivre sans être asservi ou opprimé par autrui est un des droits fondamentaux de l’être humain. Toute production à bas coût basée sur l’exploitation de la main-d’oeuvre est teinte d’injustice et d’immoralité au regard d’une éthique humaine universelle (et areligieuse, cela va sans dire). Or nous votons pour une classe politique censée déterminer les politiques publiques, pas pour les tout puissants directeurs de banques, de multinationales, ou de « hedge funds »... Il y a là un grave déficit de démocratie.


                                                      • Internaute Internaute 22 août 2007 09:31

                                                        Vous comparez des choses qui ne sont pas comparables. Vous portez un jugement sur la société chinoise actuelle à partir d’échelles de valeurs construites en France au 21° siècle. Nous ne sommes pas dans le même espace-temps que les chinois. Il faudrait que vous ayez la mentalité du 19° siècle en France pour juger ce que fait la Chine aujourd’hui. Au 19° siècle, l’industrie a attiré des foules de pauvres gens qui étaient malgré tout ravis d’y trouver un travail. Bien sûr il eût des abus largement dénoncés dans la littérature et la presse de l’époque mais il y eût aussi tout un mouvement interne en France pour débuter les mesures sociales, interdire le travail des plus jeunes, mettre en place des assurances sociales etc. Les Chinois n’ont rien à faire de vos leçons de morale. Si en plus, ces leçons de morales servent d’alibi pour mettre en place une façon de commercer qui nous détruit alors elles sont fondamentalement mauvaises. Je ne vois toujours pas chez vous la moindre considération pour le peuple français. EN ce qui me concerne, c’est le seul qui m’intéresse.

                                                        La bonne stratégie est de cloisonner les blocs. Préservons notre manière de vivre, gardons pour nous le marché européen et laissons la Chine se développer comme elle l’entend sans pour autant mettre en péril notre système social, culturel et économique. C’est la théorie des blocs.

                                                        Lorsque les chinois auront atteint un niveau de coûts sociaux comparables aux nôtres alors nous pourrons enlever la cloison du bassin sans qu’un raz-de-marrée vienne tout détruire chez nous.


                                                      • elnino-88 elnino-88 27 septembre 2007 23:14

                                                        Site interdit par nos medias, a lire, a voir, a comprendre.

                                                        Je demontre que je suis le detenteur d une cle quantique

                                                        A CE JOUR PERSONNE NE VIENS EN DEBAT,car tous simplement ce que je dis je le prouve.Les maisons d editions et autres medias ne sont verouilles.Ce site est un temoignage,je ne cherche pas de prix goncourt.( soyez indulgent pour les fautes d orthographes) je cherche un editeur

                                                        Faites tourner sur agora vox.


                                                        • zelectron zelectron 28 avril 2008 19:47

                                                          @Sophie

                                                          Quelle verve ! quelle impétuosité ! quelle couleur ! un texte ma foi comme il faudrait qu’il y en ait plus souvent !

                                                          Je ne souscris pas aveuglément à tout mais ça passe tellement mieux quand c’est bien écrit.

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