Je trouve, moi aussi, regrettable que le secteur bancaire ne soit pas représenté dans les discussions. On pense sans doute que les banques suivront - accompagneront - les « 15 à 20 mesures concrètes... » à financer, nécessairement. C’est sûrement vrai dans la mesure où elles, les banques, pourront tirer bénéfice de ces mesures. Par exemple : aider à financer le développement de l’énergie solaire, industrie hautement exportable au-delà de la Méditerranée notamment. Mais alors pourquoi ne pas les avoir invitées ne serait-ce qu’au titre d’auditeur libre ?
Le problème est sans doute ailleurs.
Il relève d’un état d’esprit plus que d’une « nouvelle donne ».
Le « Grenelle Environnement », tel qu’il est conçu, sonne faux.
Par exemple, J-L. Borloo qui a initié le projet d’accession à la propriété de « maisons à 100 000 € » n’a pas, pour le moins, favoriser une urbanisation cohérente, alors que tout le monde comprend que l’habitat diffus est source de perturbations environnementales.
Le même J-L. Borloo qui orchestre ce « grenelle environnement » se trouve donc, de fait et avant toutes conclusions tirées, en contradiction avec lui-même et avec l’état d’esprit qu’il serait souhaitable de se forger.
Par ailleurs, si ce débat franco français ne débouchait pas sur des avancées au plan européen, nous n’aurions été victimes que d’une diversion supplémentaire.
Les scientifiques qui pilotent les groupes de réflexion ont-ils malgré tout raison de jouer le jeu, tout en sachant qu’ils ne sont pas maîtres du jeu ? ... Sans doute, dans la mesure où les forums auxquels ils participeront, activeront une prise de conscience. Mais ce ne sera pas suffisant.