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Commentaire de Djanel

sur Dans l'exil, la liberté parle plus fort !


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Djanel 21 août 2007 16:05

Ohé ! Les grands cultivés de la Basse Bretagne pour quoi vous ne citez que des écrivains réactionnaires qui n’ont jamais su ce qu’fut une condamnation à l’exil. Chateaubriand était homme politique avant d’être un écrivain. Si un jour, il crut bon s’exiler vers le nouveau monde, c’était à cause de ses choix politiques. Il était royaliste et n’a fait que suivre le mouvement des émigrés pour ne pas connaître la cravate de louis XVI.

A son retour Amérique, ce vicomte s’enrôla dans l’armée des émigrés à Coblence où il fut blesser à Thionville. Il fut transporté pour être soigner à Jersey.

Chateaubriand n’est pas un exemple pour les écrivains se battant pour la liberté. Il fut l’ennemi des républicains et ne survécu courageusement que par la grâce de cette faculté à prendre la fuite et de n’avoir eu que des relations nécessaires pour aller se faire soigner à Jersey.

Vous auriez pu choisir un autre écrivain français dont le courage n’est pas à démontrer et qui fut glorifier de son vivant comme étant le prince des poètes. Je veux parler de Théophile de Viau. Je joindrai à ce poste un sonnet où ce véritable poète nous parle de son exil, probablement au Pays Basque où il a été contraint de se cacher pour échapper à une arrestation. Une fois réhabilité, il revint à la cour. De nouveau, il fut poursuivi par un procureur du roi et un fanatique religieux pour avoir écrit un pamphlet sur la sodomie ce qui lui a valu une condamnation au bûcher malgré ses dénégations. La peine ne fut exécutée qu’en effigie et plus tard commuée en détention perpétuelle. Gracié au bout de deux années de cachot, il mourut des suites de cet enfermement. Voici le sonnet, c’est du grand art, et Chateaubriand à coté n’est qu’un falot.

Quelque si doux espoir où ma raison s’appuie,

Un mal si découvert ne se saurait cacher ;

J’emporte malheureux, quelque part où je fuie,

Un trait qu’aucun secours ne me peut arracher.

Je viens dans un désert mes larmes épancher,

Où la terre languit, où le Soleil s’ennuie,

Couvre l’air de vapeurs et la terre de pluie

Parmi ces tristes lieux traînant mes longs regrets,

Je me promène seul dans l’horreur des forêts, .....

Où le funeste orfraie et le hibou se perchent

Là le seul réconfort qui peut m’entretenir,

C’est de ne craindre point que les vivants me cherchent

Où le flambeau du jour n’osa jamais venir

Théophile de Viau : QUELQUE SI DOUX ESPOIR OU MA RAISON S’APPUIE

Le navigateur n’accepte pas la mise en page. C’est un sonnet dont les strophes devraient se répartir ainsi : 4 et 4 et 3 et 3


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