@ JL
Vous soulevez plusieurs questions à la fois très importantes et très délicates.
Il est possible que ce qui facilite beaucoup la pédophilie soit, effectivement, le silence des enfants. Ces derniers se sentent coupables des sévices qu’ils ont subis parce que le pervers les a persudés qu’ils en étaient demandeurs.
Par ailleurs, de nombreux pédophiles, surtout des parents, mais c’était également le cas de Dutroux, nouent des relations affectives très fortes avec leurs victimes et jouent beaucoup de chantage affectif avec elles.
Beaucoup d’enfants violés commencent par défendre leurs bourreaux. C’est uniquement après un long et patient travail pour leur expliquer qu’ils n’avaient jamais rien demandés, qu’ils sont victimes et non coupables, qu’ils peuvent briser la croyance dans laquel leur bourreau les a fait vivre.
Il est donc possible, mais très délicat, de faire passer des messages aux enfants par les institutions leur indiquant qu’ils ont le droit de dénoncer les sévices qu’ils ont subis. il faut que la société soit capable pour cela de leur faire retrouver une dignité de victime innocente.
La majorité des cas de premier abus sexuel sur les garçon se fait malheureusement vers l’âge de 4-5 ans. Il est difficile pour l’école d’intervenir si tôt. Mais les pédophiles peuvent craindre que le discours général de la société sur cette question ne conduise un jour ou l’autre l’enfant à les dénoncer.
Pour ce qui est de la détection des cas d’abus sexuel, c’est presque dans les milieux défavorisé que c’est le plus facile, car les travailleurs sociaux sont sur le terrain (mais il en faudrait beaucoup plus, des mieux formés et plus motivés).
C’est beaucoup plus difficile en milieu rural, où certains éducateurs essuient parfois des coups de fusils lorsqu’ils essayent de visiter les familles.