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Commentaire de Ronny

sur Le gouvernement face au dérapage des dépenses publiques


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Ronny Ronny 23 août 2007 10:37

Deux ou trois commentaires :

1. Pour fixer les idées, la charge de la dette, c’est à dire le remboursement de ses seuls intérêts représente 90% des produits de l’impôt sur le revenu. Chaque nouveau bébé francais vient au jour avec une dette d’environ 17 000 euros !

2. Il est faux de dire que tous les gouvernements depuis 30 n’ont pas compris la gravité de la dette. Le gouvernement Jospin est le seul qui est tenté et reussi à réduire l’endettement de 1998 à 2001 en continu. Voir insee, ou en graphe http://jeansenterre.blog.lemonde.fr/category/la-dette/ :

Ce gvt avait bien compris qu’en limitant cette dette, on enclenchait un cercle vertueux, puisque l’on dégageait des moyens supplémentaires que l’on pouvait réaffecter au remboursement du capital emprunté.

3. L’augmentaion de la dette, forte sous tous les gouvernements de droite, n’est à mon avis pas un hasard. Je m’explique : une vision de droite libérale revient pour simplifier à moins d’état et plus d’entreprises privées pour assurer ce qui devrait être du ressort du service public, sans objectif de rentabilité et avec une péréquation entre les plus aisés et les moins aisés. Mine de rien, les francais, y compris ceux qui ont voté Chirac ou Sarkosy, sont réticents à l’abandon des services publics. Il faut donc montrer que l’état ne peut plus assurer ses missions de service public, donc le priver de moyens. Comment y arriver en douceur ? Par l’endettement, puisque cela permet dans le même temps à la France de vivre au dessus de ses moyens.

Imaginez ce qu’il serait possible de faire en matière de social (logement, retraite, sécu, quoique dans ce dernier cas on pourrait aussi demander aux entreprises de rembourser une partie des milliards d’allégement fiscaux dont elles ont bénéficié, dont une part non négligeable a été réinvestie dans les circuits financiers et non dans la productivité !) si le service de la dette n’était que la moitié de ce qu’il est. On peut toujours rêver, non ?


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