A l’auteur,
A vous lire, on note que le sujet vous a vraiment passionné, même si l’immense majorité des citoyens se désintéressent de la fête citée, qui a juste le mérite, assez utile pour les salariés, d’être toujours un jour férié.
Ceci dit, tout historien, surtout spécialisé en histoire des religions, vous confirmera bien que les fêtes chrétiennes (notamment catholiques et orthodoxes) sont très en rapport avec les anciennes (antiques si vous préférez) fêtes des religions de l’époque, dites païennes pour les gens pieux des temps modernes.
Ainsi, Noël, qui vient du latin Natalis (dies) célèbre bien longtemps la renaissance du soleil, à savoir le solstice d’hiver, dans la version du calendrier en usage avant la réforme de ce dernier par...Jules César, solstice qui tombait donc...le 25 décembre, et non le 21 ou le 22 pour d’autres calendriers. Pour les Romains tarfifs, la fête qui marque cette date est celle de la Mithra, le dieu-soleil.
Pâques a eu longtemps une date un peu changeante selon les époques et les calendriers utilisés, julien ou grégorien, afin de coller le plus possible à l’équinoxe du 21 mars. C’est le pape Grégoire XIII qui a (en tordant un peu les choses célestes et le calendrier au passage) mis un peu de stabilité dans la date de ladite fête.
Pour en revenir à l’Assomption et à celle qu’une très faible minorité de nos concitoyens fêtent encore de nos jours le 15 août, le thème et la symbolique sont des résurgences de la très celtique « Grande Déesse » qui dispensait, avant cette Vierge chrétienne tardive, souveraineté et richesse.
De la souveraineté antique, on a la preuve dans les appellations de nature « monarchique » du personnage chrétien : Reine des Cieux« . Quant à la richesse, de très matérielle chez les Celtes, elle est devenue seulement »spirituelle" sous l’emprise chrétienne.
Bref, on a changé le nom et les fonctions de la déesse antique. Et la fête qui la célèbre s’appelle Assomption.
Ceci dit, un peu d’histoire plus élaborée sur le sujet aurait permis au moins aux lecteurs de s’instruire sur les processus historiques de création-transformation des croyances au cours des siècles, au lieu de présenter ici un cours simpliste et quelque peu formel de calendrier chrétien, sans en comprendre le fond historique, bien plus intéressant.
Notons encore que la virginité du personnage, dont il n’existe nulle trace historique valide de l’existence, est mise en cause par divers courants au sein du christianisme et on aura conclu le petit tour de la question, que vous avez ic traitée fort superficiellement, à mon sens.
Bien cordialement vôtre,