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Commentaire de Mango

sur Pédophilie : un peu de rationnalité


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Mango Mango 23 août 2007 16:06

Désolée de plomber l’ambiance de saine rigolade à propos d’« enc... de taureau », mais c’est le troisième article (et le meilleur à mon sens ) sur le sujet, mais toujours un absent : l’enfant !

Or l’enfant, bien que mineur, est un sujet pensant, agissant, sensible et « en construction ».

Aussi, j’aimerais revenir sur les dégâts que provoque le passage à l’acte d’un pédophile.

Je passe sur les dégâts physiques, sordides, révoltants, insupportables.

Je suis plus souvent confrontée aux dégâts psychiques, ceux qui ne se voient pas au premier coup d’œil, mais que les enfants victimes s’ingénient à nous rendre visibles par des comportements régressifs, violents, ou simplement « inadaptés », comme on dit pudiquement.

Honte, culpabilité, dévalorisation de l’image de soi, anxiété, agressivité, violences, dépressions, boulimie, anorexie, auto-mutilations... Des sentiments tellement envahissants qu’ils interdisent d’être un enfant comme les autres, curieux, rieur, joueur.

On parle beaucoup de prévention, et on oublie que le premier à prévenir, c’est l’enfant lui-même !

Bien sûr, il n’est pas question d’en faire des inhibés craintifs et timorés, mais tous les parents savent que les enfants sont curieux par nature et que cette curiosité concerne aussi le sexe. C’est aux parents qu’il revient en premier lieu de « civiliser » sa progéniture en ne lui permettant pas de soulever les jupes des dames et en lui interdisant de se tripoter le zizi en public, en lui expliquant qu’il y a des choses qui « se font » et d’autres « qui ne se font pas » !

Si l’enfant est capable de comprendre ces règles , il est aussi à même d’entendre qu’il existe des adultes mal intentionnés à son égard, que si on lui demande de faire des choses qui le gênent- les enfants victimes ressentent tous instinctivement ce malaise-, il a le droit de dire non, même si c’est le maître, le curé ou tonton qui le demandent, et que si on l’oblige malgré son refus, il doit absolument le dire, car ce n’est PAS SA FAUTE . Bien sûr, ça n’empêchera pas certains drames de se produire, mais au mois, ça éviterait qu’une culpabilité et une dévalorisation dévastatrices ne s’installent, car la répétition des sévices et l’impunité font beaucoup plus de ravages qu’un traumatisme ponctuel, reconnu, traité et dont l’auteur est sanctionné, et peuvent même conduire à reproduire le même type de comportement une fois adulte.

On n’en sort pas !

Bien sûr, c’est difficile de parler à son petit ange de vilains messieurs ou de vilaines dames qui pourraient leur faire du mal, on voudrait les protéger de toute cette crasse, de tout le sordide de la nature humaine, mais il y va de leur intégrité physique et morale. Le monde n’est malheureusement pas un dessin animé. Etre parent comporte des devoirs, pas toujours drôles.


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