Article intéressant, mais malheureusement les médias ne font une nouvelle fois que rebondir sur une actualité. En effet cela fait déjà de nombreuses années que les forces de police françaises sont équipées d’armes non léthales. Ainsi ce ne sont pas moins de 5 000 flashballs (fabriqué par Verney Carron) qui équipent certaines unités de police (principalement les BAC).
Je corrobore votre affirmation sur le fait que l’utilisation de cette arme dédramatise l’acte de tirer. Ces armes non léthales ont introduit un changement de doctrine au Ministère de l’Intérieur. Auparavant, la police tirait en l’air avec des fusils à grenade (45 degrés). Aujourd’hui, avec ces armes qualifiées aussi de non vulnérante, la police vise directement ses agresseurs, pour les impressionner, mais avec la possibilité de les blesser...
Selon les conditions d’utilisation, le risque de blessures graves, voire mortelles, n’est pas à exclure.L’utilisation à une courte distance ou encore le remplacement de la balle en caoutchouc par une balle plus dure (type balle de golf) pourrait fort bien transformer cette arme “non vulnérante” en une arme fatale. Enfin dernier élément troublant, le flashball utilisé par la police nationale est classé en quatrième catégorie ce qui suppose l’obtention d’un permis de tir et une validation auprès des forces de Gendarmerie. Or, le grand public peut très librement aller ce procurer un flashball auprès d’un armurier sur une simple déclaration et en toute légalité. La raison en est simple : cette version grand public est classé en septième catégorie en raison d’une forme dite moins agressive (forme de canon différente) mais dispose d’une puissance de tir égale aux flashballs des policiers. On peut donc s’interroger sur la vente d’une arme qui, selon l’utilisateur (policier ou citoyen), est soumise à une législation différente, pour une capacité de feu identique. Qu’en sera t-il exactement pour les Taser...