Bonjour Léon,
Merci pour votre commentaire.
Vous avez deux questions qui apportent une seule réponse.
Alors oui il y a une différence effectivement entre l’Assomption, catholique (et suivie par les Protestants), et la Dormition, orthodoxe. La première différence tient à l’interprétation qui est faite de la mort de Marie. Pour les Catholiques, La Vierge Marie à sa mort, est élevée vers le ciel ; ne s’élevant pas d’elle-même, elle est « assumée », d’où l’origine du mot Assomption.
Dans la religion chrétienne orthodoxe, c’est la douceur de la Mort de Marie qui est particulièrement soulignée, tel un endormissement, d’où le terme de Dormition. Comme ce sentiment peut-être aussi commun aux mortels, les Orthodoxes n’ont pas fait de la dormition, un dogme.
En outre, les Orthodoxes rejettent le dogme catholique de l’Immaculée Conception sur lequel se base en partie l’Assomption, car pour eux, Marie ne l’est devenue que par sa vie et sa vocation à le devenir (et non dès sa conception).
Il est donc normal que les deux fêtes qui consacrent le même événement mais avec une interprétation différente aient la même date : le 15 août.
Et c’est probablement cette distinction qui amena PIE XII, un peu tardivement certes, à consacrer le dogme de l’Assomption en 1950, puisqu’en outre l’Empire byzantin, a été et est toujours, par la Grèce actuelle, de confession orthodoxe.
J’en profite d’ailleurs pour préciser à Furtif, que le « Ciel de référence » à cette époque était celui visible depuis Constantinople
A Emile : vous avez raison, l’obsession de la laïcité a cet effet insidieux d’amener les gens à renier, non pas seulement le religieux, mais également tout ce qui vient du passé. Or l’Avenir se construit au présent, sur les richesses et l’héritage de notre Histoire.
Merci également à L’omnivore et à Céphale, Jean claude ainsi qu’à Philippe Vassé pour vos commentaires intéressants ; à Philippe je répondrai qu’effectivement, le sujet mériterait encore des approfondissements, mais le but n’était pas de faire une thèse sur Marie, mais juste d’apporter un peu de clarté sur une fête religieuse populaire, mais mal connue.