Concernant la télé, la cause est entendue. Cela fait des années que je me passe de ce vecteur de pollution audiovisuelle. La radio elle-même est sur le siège éjectable.
Ce que je préconise ? Que se prennent en main les gens qui se réclament d’un véritable idéal de gauche, à savoir fondé sur la solidarité, le partage des richesses, la prééminence de l’humain sur l’économie, le rejet de la propriété privée, le principe de révolte, de rébellion face à toute espèce d’autorité répressive, discriminatoire, ou susceptible de mettre en danger certains de nos semblables.
Que ces braves gens cessent enfin de tenir des réunions sous la houlette d’un parti, d’un leader, de quelque représentation bidon formatée de sorte à « bien passer » à l’image, pour repenser totalement la Gauche à l’aune de ce que son véritable peuple attend d’un véritable idéal de gauche.
Quel est-il, ce peuple ? Il est fait de précaires, de chômeurs, de petits retraités, de jeunes issus de l’immigration comme plus largement des milieux populaires, et qui se voient privés d’un avenir conforme à leurs aspirations ; et tout ce public administrativement marginalisé, que le public de TF1 traite d’assistés et que je préfère, pour ma part, qualifier de déportés immobiles d’un système qui quelle que soit la couleur politique de ses dirigeants, n’a à son actif qu’une pitoyable accumulation d’échecs, et ce depuis le début des années 70.
Ensuite, je préconiserais l’impossible : une réforme de fond de notre Constitution, qui instaurerait le mandat unique et non renouvelable pour tout mandat électoral. Je pense que le coeur de la plupart des problèmes que nous connaissons tient au carriérisme politique, et au maintien en place, des décennies durant, de mêmes élites qui trop souvent se singularisent par leur incompétence crasse, et dont la seule motivation consiste à renvoyer l’ascenseur aux bons copains des milieux affairistes qui les ont faits, fabriqués, conçus, pour ne pas dire façonnés au gré de leurs seuls desseins.
Dans la même optique, je serais favorable à une réforme du suffrage universel. La mise en place d’un système plus « intelligent » m’apparaît indispensable, de sorte à ce que l’électeur soit un véritable acteur de son vote. En cela, je verrais bien la substitution du droit de vote par un « permis de voter » sanctionné par un examen de culture générale centré sur les enjeux économiques, sociaux, et de politique étrangère présents... examen à repasser tous les dix ans. Mais on me reprochera d’être élitiste, de me contredire, alors que je m’efforce seulement d’envisager toute chose avec lucidité. Alors je me tais.