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Commentaire de Pierre R. - Montréal

sur Bagdad et Washington : deux solitudes en déclin (deuxième partie)


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Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 28 août 2007 12:48

@ Toutes et tous

S’agissant du gouvernement de l’Irak, voici l’avis d’un expert qui a publié un livre et une enquête pour le New-York Time que je vous invite à consulter. L’entrevue est en français.

Nir Rosen est journaliste indépendant, auteur de « In the Belly of the Green Bird : The Triumph of the Martyrs in Iraq ». Le New York Times a récemment publié dans son édition dominicale l’enquête qu’il a effectuée sur le sort les réfugiés irakiens.

Avant tout, le gouvernement n’a plus d’importance réelle. Il n’a pas de pouvoir. Et peu importe celui qui s’y trouve, il n’aura aucun pouvoir. Bagdad n’a plus aucune importance en dehors de la ville elle-même. Bagdad était la ville la plus importante d’Irak, et celui qui contrôlait Bagdad contrôlait l’Irak. Aujourd’hui, vous avez une collection de cité-états : Mossoul, Bassora, Bagdad, Kirkourk, Irbil, Suleymanye. Chacune est virtuellement indépendante, et elles ont leurs propres seigneurs de la guerre, leurs propres milices. Ce qui se déroule à Bagdad n’a plus d’importance. C’est le premier point.

Deuxièmement, qui pourrait-il installer à la place au gouvernement ? Qui croit-il qu’il va installer ? Allawi ou un autre candidat laïc ? Il y a eu des élections démocratiques, et la majorité des irakiens ont choisi le parti religieux Dawa, le Conseil Suprême de la Révolution Islamique, et le mouvement de Sadr. Voila les mouvements qui sont populaires parmi la majorité des chiites, qui eux-mêmes sont une majorité en Irak. Donc, qui vous installez, cela n’a aucune importance. Les gens de la Zone Verte n’ont jamais eu aucun pouvoir. Les américains, que ce soit le gouvernement ou les journalistes sont focalisés sur la Zone Verte depuis le début de la guerre, mais cela n’a jamais vraiment compté. Ce qui importe, c’est ceux qui ont le pouvoir dans la rue, les différentes milices, qui, selon le lieu ou vous vous trouvez, sont sunnites, chiites, tribales, religieuses ou criminelles. Il s’agit là de la même mécompréhension de la politique en Irak. Le gouvernement n’agit pas, ne fournit aucun service public, que ce soit la sécurité, l’électricité, la santé ou autre. Différentes milices contrôlent les différents ministères et en font leur fief. Des ministères attaquent d’autres ministères...

Pour lire cette entrevue, rendez-vous sur le site ContreInfo.

Pierre R.


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