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Commentaire de Gazi BORAT

sur Terrorisme d'extrême gauche


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Gazi BORAT 29 août 2007 17:06

@ signé furax.

Vous avez raison pour Degueldre, qui n’a pas eu la même chance que d’autres activistes de l’organisation, qui purent sortir de la clandestinité, revenir de leurs exils portugais ou espagnols (plus généreux dans leur protection que la France ne fut fidèle à la promesse donnée à Battisit par Mitterrand) et purent ainsi, comme Holeindre, Sergent ou Venner refaire carrière dans la droite extrème hexagonale.

Baader- Meinhof ne me manquent pas... Ils furent le produit de leur époque, d’une Allemagne reconstruite sur l’amnésie de la période nationale socialiste.

Je me souviens ainsi qu’Hans Martin Schleyer fut assassiné, selon la revendication du groupe, tout autant pour sa fonction à la tête du patronat allemand, qu’en raison de son passé nazi.

Une certaine jeunesse, devant le recul des mouvemenbts gauchistes perceptibles dès l’immédiat après 68, souhaita accélérer « l’inéluctable révolution » sans attendre que les fameuses « conditions » soient réunies et basculèrent dans « l’Action Directe », dans l’espoir d’entrainer derrière elle un prolétariat jugé « passif » et « réformiste ».

Le poids de l’encore proche deuxième guerre mondiale joua aussi son rôle en France dans la construction d’un certain « romantisme révolutionnaire » qui devait apporter son lot de militants en mal d’abnégation et frustrés de n’avoir pu naître en une période offrant plus d’occasions d’exprimer son héroïsme.

La Gauche Prolétarienne (qui faillit devenir terroriste), Action Directe (qui le devint), usaient fréquemment de références à la Résistance française en lutte contre l’occupant nazi.

La réalité fut moins héroïque.

Ces mouvements furent instrumentalisés par tous, qu’il s’agisse des sevices de l’OTAN dans le cadre de « la stratégie de la tension », des services soviétiques qui leur faisaient éxécuter le « sale boulot », etc..

Les groupuscules cités dans cet article n’ont évidemment rien à voir avec ceux de cette époque, et moins de chance de parvenir à un quelconque objectif..

Si les activistes de la RAF ne furent qu’un noyau réduit, ils pouvaient compter sur le soutien logistique d’une mouvance gauchiste qui aujourd’hui, s’est réduite à une peau de chagrin.. Bref, encore plus aujourd’hui qu’hier, l’action directe est une impasse.. mais reste encore susceptible d’instrumentalisation..

gAZi bORAt


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