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Commentaire de Christophe

sur L'économie du chaos


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Christophe Christophe 30 août 2007 14:29

@L’auteur,

A priori, vous avez un premier détracteur qui ne semble pas très bien connaître les tenants et aboutissants de l’approche écologique par intégration de l’économie dans une approche systémique. Pour Jean-Christophe, il semble bien qu’il pense que le système économique est totalement autonome comme l’enseignent les économistes néoclassiques.

Sans doute ne connait-il pas les principes de thermodynamiques tout en faisant référence à son second principe ; introduction par Georgescu Roegen il y a plus de trente ans (économie thermodynamique). Mais les choses ont encore évoluées avec la thermodynamique des processus (voir R. Passet), les lois du chaos, ... enfin, je conseille la lecture des travaux de Prigogine.

Je me permet de faire référence à un article écrit sur AgoraVox il y a quelques temps ( http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=21811 ).

Quand à l’hypothèse du rationalisme et plus particulièrement de l’homo economicus, la réduction levée par Phelps devient de plus en plus intenable. La seule chose que ne souligne pas Phelps, ce qui reste surprenant pour un économiste utilisant des outils mathématiques et plus particulièrement des outils logiques, est que lorsque le prémisse est faux dans la logique des propositions, nous pouvons obtenir n’importe quel résultat qui sera considéré comme juste (vrai) par le système. C’est Aristote qui avait levé ce fait : Avec du faux, je fais ce que je veux. L’homo economicus est critiqué depuis fort longtemps par les sciences qui se préoccupent du comportement humain ; et j’ajoute pour Jean Philippe que je fais partie de cette catégorie de personne bien que ma formation soit scientifique (logicien dans les sciences cognitives) et sans doute plus scientifique que bien des économistes qui posent un postulat dans le domaine des sciences de l’homme.

Pour revenir au rationalisme de l’homme, si nous prenons comme référence les travaux de Charles Sanders Pierce (Sémiotique et Philosophie), il montre que si l’homme peut avoir des comportements rationnels, il peut aussi avoir des comportements irrationnels. Réduire l’être humain à l’homo economicus consiste à admettre, pour les neurosciences, que l’intelligence humaine ne dépasse celle d’un reptile. Nous sommes tout autant confrontés à des problématiques de cet ordre en Intelligence Artificielle ; si l’homme a appris à déduire (raisonnement rationnel), cet aspect n’est absolument pas naturel, l’homme a, par nature, une capacité à induire (raisonnement irrationnel, conjecture pouvant s’avérée fausse mais qui est faite à un instant donné par similitude). Le comportement humain est très complexe, il faut l’admettre, principalement dans les phases d’acquisition de connaissances. La réduction économique devrait, si les néoclassiques avaient une once de fibre scientifique, les obliger, par précaution, à utiliser leurs modèles avec circonspection ; mais que nenni ! On ne récite pas une litanie religieuse en laissant planer un doute, n’est-ce pas ???


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