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Commentaire de FAUST

sur Sale con d'un jour, sale con toujours ?


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FAUST FAUST 31 août 2007 10:56

Interressant le commentaire d’Aegidius Rex. Je le rejoins : j’ai beaucoup de mal avec la fausse fraternité de façade qui règne ; dans une boîte US comme celle où je travaille, c’est le tutoyement systèmatique, sauf pour moi... 1) dans mes contacts avec les dirigeants, du fait de ma position syndicale, je n’utilise que le vous, pour deux raisons : je respecte mes interlocuteurs, tout en marquant une distance nécessaire, cela conserve l’intégrité du personnage public ; en retour, j’ai aussi « vous » et donc la marque de respect et la distance en retour. Avec les collègues, c’est impossible. Si je vouvoie, je passe pour un hautain. Déjà que je suis en décalage par ma position ! ça rejoint aussi l’évidente différence culturelle entre anglo saxons et latins. La culture de l’entreprise à l’américain est pleine de paradoxes. La tendance fâcheuse pour les européens à adopter ces comportements ajoute au malaise structurel actuel, lié lui uniquement aux mutations professionnelles (la vitesse, le stress, la responsabilisation, l’individualisation, la fin des groupes, le mérite etc.) Dans la com’ venant du headquarter US, le mot « famille » revient, en motif constant : nous sommes ensemble, on a une mission commune, on est tous solidaires. Les indiens sont mes cousins, les russes mes brothers et au Danemark j’ai plein d’amis qui pensent à moi. Sauf que ces rapprochements sont factices et imposés par la nécessité de compenser l’individualisme forcené dans cette structure. Aujourd’hui, l’un des mots clefs que j’entends, c’est « collaboration » : parce que dans les faits, tous jouent leur carte personnelle. Le SC prolifère, la structure épuisant les gentils contributeurs « sincères » au profit des « nuisibles ». On ne reste donc pas sincère longtemps et on rejoint la cohorte des SC. Et je tutoie un gars auquel je ne vais pas faire de cadeau, parce que mon boulot je le garde tant que personne n’a les infos que je conserve. Et tac. Le positif c’est que chez les jeunes, on trouve sous le verni superficiel (le même que celui que j’avais au même âge...) une aspiration au groupe, à l’esprit collectif. L’humain mouton certes mais parfois il est préferable d’avoir un groupe de moutons qu’une bande de loup (qui se mangent entre eux). Bonne journée !


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