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Commentaire de Gazi BORAT

sur Contre la tentation de la barbarie


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Gazi BORAT 31 août 2007 11:31

VICTIMOLOGIE :

Il y a aujourd’hui une démagogie certaine derrière l’intérêt soudain apporté aux victimes.

On n’a jamais autant dans nos média et dans la bouche de nos politiques invoqué la notion psychanalytique de « travail de deuil » et du fait - nouveau - que la Justice pouvait y contribuer.

Or, on s’aperçoit que la parole - soit-disant spontanée - des victimes réclamant leur dû est instrumentalisée voire manipulée par toutes sortes d’intervenants : les avocats, les associations d’aide aux victimes et aussi les cellules d’aide psychologique de plus en plus souvent constituées.

Concernant le rôle de celles-ci, on peut s’interroger. Du fait d’abord qu’elles interviennent dans l’urgence alors que le travail de deuil s’effectue dans la durée. Du fait aussi qu’elles s’imiscent dans quelque chose qui ne peut qu’être de l’ordre du personnel.

Dans quel but ? Tout simplement pour que les personnes ne demandent pas de compte aux institutions... Il est plus facile (et moins coûteux) d’en appeler à l’exemplarité (! !!)d’une peine concernant un dément reconnu responsable que de mettre en place un suivi psychiatrique efficace des malades mentaux incarcérés.

J’ai été étonné récemment par le discours IDENTIQUE retransmis au journal télévisé d’un avocat et d’une proche d’une infirmière assassinée à l’hopital psychiatrique de Pau et qui disaient quasi à l’unisson : "Si l’assassin est reconnu irresponsable, c’est comme si le crime n’avait pas été commis...

Je ne suis pas certain que le jour où un dément délirant s’exprimera devant une Cour d’Assise ne soit pas un traumatisme de plus pour les proches des victimes.

gAZi boRat


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